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Marie de Bretagne dite la première réformatrice de l’Ordre
Née en 1424 dans le diocèse de Chartres, de Richard de Bretagne, comte d’Étampes (1395-1438), seigneur de Clisson (4ème fils de Jean IV, duc de Bretagne et de Jeanne de Navarre) et de Marguerite d’Orléans (1406-1466), comtesse de Vertus en Champagne et d’Asti en Lombardie – fille du duc Louis, duc d’Orléans et de Valois , troisième fils de Charles V, roi de France et de Valentine de Milan, fille unique de Jean Visconti, seigneur de Milan, comte de Pavie – appelée comtesse d’Étampes[1].
Son frère François, né le 23 juin 1435, règne sous le nom de François II, dernier duc de Bretagne. Sa sœur Catherine deviendra princesse d’Orange.
Marie de Bretagne est élevée à l’abbaye de Longchamp, près de Paris, ordre de Sainte-Claire, où sa mère, devenue veuve, s’est retirée avec ses trois enfants[2]. Pour Nicquet, après Longchamp, elle se retire au prieuré de Guiche[3], ordre de Saint-François, où elle fait sa profession[4].
A-t-elle été mariée ?
Mailleux Catherine est la seule à affirmer qu’à peine âgée de 14 ans, elle est mariée, en 1438, au maréchal de France Pierre de Rieux, seigneur de Rochefort, Assérac, Châteauneuf. Celui-ci la laisse veuve la même année[5].
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Lorsqu’elle arrive à l’abbaye de Fontevraud, elle est désignée dans une bulle du pape : « domicella » comme séculière[6].
1457 est la date de l’avènement de l’abbesse Marie de Bretagne, première réformatrice de l’Ordre ; réformation destinée à se prolonger jusqu’au XVIIe siècle. Fontevraud est avec Cluny, la première abbaye à tenter la réforme au XVe siècle, avant Marmoutier et Cîteaux. Son exemple fait retrouver à Fontevraud tout son prestige et sa primauté sur les autres abbayes de femmes.
Son oncle Arthur III, duc de Bretagne, étant à Tours en 1458, envoie l’évêque de Condom, André le Beuf, à Fontevraud, dans le dessein de porter l’abbesse Marie de Montmorency (1451-1457) à résigner sa dignité à Marie de Bretagne, sa nièce. Marie de Montmorency, presque septuagénaire, consent, en effet, à se démettre de sa charge en faveur de Marie, moyennant une rente de 240 livres, à prendre sur les revenus de l’abbaye[7]. Le duc envoie aussitôt maître Jean Gaigne en cour de Rome, pour faire expédier les bulles sur la résignation.
Arthur quitte Vendôme passe par Fontevraud en compagnie de Charles, duc d’Orléans, père de Louis XII, rend visite à sa nièce devenue abbesse de Fontevraud. En 1459, elle reçoit la visite de Catherine de Bretagne, sa sœur, femme du fils aîné du prince d’Orange et avant le mois de septembre 1460, le nouveau duc de Bretagne, François II « fit un voyage vers le roi à Tours et vit en passant sa sœur à Fontevraud »[8].
Réformation de l’ordre de Fontevraud.
L’Ordre de Fontevraud souffre d’un grand désordre vue la ruine des bâtiments, la perte des revenus. Un immense relâchement de la discipline est dû à la guerre de Cent Ans qui a ruiné la plupart des prieurés fontevristes. Les circonstances difficiles que le monastère et les prieurés ont vécues, obligent l’abbesse et les prieures d’introduire un système plus souple pour la sortie des moniales dans leurs familles où le ravitaillement se trouve mieux assuré. A ces occasions, les moniales voient la différence entre l’austérité de leur cloître et la facilité – voire le luxe – dans lesquels vivent leurs familles. La clôture ainsi que le silence n’existent plus ; les frères demandent leur indépendance. C’est à ce relâchement que se confronte l’abbesse Marie de Bretagne qui ne se sent pas capable d’entreprendre seule la réforme[9].
Les auteurs de la réforme de Fontevraud sont l’abbesse, le pape et ses commissaires. L’abbesse prend l’initiative. Elle nomme des visiteurs, sollicite des bulles[10].
Marie commence ce grand ouvrage en vertu d’une bulle de Pie II en 1459. Celui-ci désigne des délégués apostoliques : l’évêque de Paris, l’abbé de Cormery et celui d’ Airvault pour aider Marie dans sa lourde tâche. Ces derniers subdélèguent parfois d’autres personnes : par exemple, en 1474, l’archevêque de Lyon subdélègue Jean Berthelot, chanoine et chantre de Saint-Martin de Tours[11]. En décembre 1459, le pape permet à Madame d’avoir un autel portatif pour dire la messe en lieu désert et le pouvoir d’élire un confesseur pour l’absoudre e tous cas[12]
Sans le pape, l’abbesse n’aurait pu entreprendre cette œuvre. Pie II prête son concours actif à la réforme. Nous connaissions déjà son action réformatrice auprès des réguliers italiens et allemands.
Un compte exact de la fortune de l’ordre les obligent à supprimer quelques maisons trop pauvres pour subvenir à leurs besoins. Ayant constaté l’état moral des religieuses et religieux, ils pensent faire une nouvelle règle[13]. Ce projet de réforme soulève une tempête terrible à l’abbaye-mère. Marie révoque d’un seul coup toutes les prieures de son ordre et les remplace par des religieuses de son choix[14].
En 1460, Marie donne mission au grand prieur de Saint-Jean-de-l’Habit de Fontevraud, Guillaume Bailleul, et à quelques autres, de visiter les couvents afin de dresser un état exact tant pour le spirituel que le temporel[15]. Cette visite dure 13 mois[16]. Sur les 54 prieurés visités, la majorité n’a plus que 4 à 5 religieuses et religieux ; plusieurs ont seulement une prieure ou un prieur ; ceux de Fongrave[17], de Saint-Aignan[18] et de Sainte-Croix de Volvestre[19] n’ont plus d’occupants.


Partout Guillaume de Bailleul trouve une résistance ; on ne veut pas de la réforme. Les religieux réclament la qualité de chanoines et la règle de Saint-Augustin[20]. Une bulle du pape confirme au prieur et couvent de Saint-Jean-de-l’Habit de Fontevraud, ordre de Saint-Augustin, les libertés et exemptions accordées par les papes et rois précédents[21].
Deux ans plus tard,l’abbesse ordonne « à tous et chacun des prieurs de l’ordre de comparaître, le 6 mai, au chapitre général » qui doit se tenir à l’abbaye[22], le jour de Saint-Jean. Afin de prévenir toute révolte de leur part, Marie supplie le Pape de nommer une commission pour présider les séances du chapitre général . cela n’empêche pas l’agitation, ni l’opposition.
Marie de Bretagne confirme Jean Bouscheron prieur de Saint-Laurent de Fontevraud par la tradition de son « annel » et le prend pour la fonction de conseiller en 1467. La même année, elle donne un vicariat à frère Jean de Mons, prieur de Sainte-Florine[23], pour visiter les prieurés du Bourbonnais et d’Auvergne[24].
Le pape, dans une bulle datée de 1469, nomme l’évêque de Paris et les abbés de Cormery et d’ Orval pour visiter et réformer les prieurés dépendant de Fontevraud[25].
En 1471, Marie nomme frère Jean Perdriau, prieur de la Grâce-Dieu[26], pour visiter les couvents de Gascogne[27]. En 1475, elle lui donne tout pouvoir pour réformer les abus et autres choses des prieurés de Gascogne[28].
Cette même année, elle se rend à Lencloître-en-Gironde[29] pour 7 mois, couvent où la maladie sévit avec violence, elle y prodigue des soins, des consolations[30].
Pour conserver sa liberté d’action, Marie de Bretagne se retire au prieuré fontevriste de La Madeleine-lès-Orléans[31] avec 6 religieuses désireuses de vivre une vie plus austère : Jeanne de Maurigny (cellerière de Saint-Benoît), Marguerite de Beaumont (prieure de Saint-Lazare), Jehanne des Loges, Jehanne de la Rivière, Marie le Jeune et Marie Groussois ou Gousouyn. Elle leur donne une pension de 192 livres prise sur le domaine de Nantes[32].

Quelques religieux les suivent et servent les religieuses pour le spirituel comme pour le temporel. Elle fait reconstruire à ses propres frais le prieuré des religieuses qui a été détruit le 30 décembre 1438 lors du siège par les Anglais d’Orléans[33]. L’obituaire de Fontevraud déclare en 1477 que Marie de Bretagne, a fait réédifier le dortoir ruiné, ainsi que « basilicam, refectorium, dormitorium ac caeteras officinas Conventus B. Magdalenes prope Aurelianis de novo a primo lapide honorifice reaedificare fecit », qu’elle a fait reconstruire l’église, le réfectoire, le dortoir et les autres officines du couvent de la Madeleine près d’Orléans[34]. Le chapitre est également reconstruit[35]. Une lettre patente de Charles VIII datant de 1491 indique que Marie de Bretagne « reediffia et construit de fondement tout a neuf ledit couvent et monastère»[36]. L’abbesse fait également réédifier l’enclos des religieux, un mur séparant le prieuré des hommes de celui des femmes. L’ensemble du couvent est enclos de hauts murs et de fossés. En 1474, les travaux sont achevés et des commissaires apostoliques visitent le couvent. Ils témoignent que « le temps passé ledit prieuré nestoit clouz et à cause de ce lestat de religion nestoit observé»[37]. Marie de Bretagne fait également restaurer à ses frais la ferme de Chaumontois ou Abbaye-aux-Nonnains[38] et la métairie de Saint-Gabriel assurant de nouveau des revenus aux religieuses[39]. La règle de l’ordre indique la présence de six religieuses titulaires d’offices en plus de la prieure, les discrètes. De Vauzelles cite la cellérière, la dépositaire, la boursière, la portière[40]. Les textes signalent également la présence d’une sous-prieure. En 1475, la communauté s’accroît de nouveau de 20 religieuses et 8 religieux profès[41]. L’effectif est donc d’une quarantaine de religieuses à la fin du XVe siècle. Les bâtiments construits sous l’abbatiat de Marie de Bretagne sont probablement de taille plus modeste que le couvent du XIVe siècle[42].
C’est dans ce couvent qu’elle inaugure sa réforme, assistée d’une commission nommée par le pape Sixte IV[43].

En 1472, Marie de Bretagne donne commission à frère Jean Moreau, prieur de Saint-Michel de Fontevraud, pour visiter les prieurés du Berry, Touraine, France et Auvergne[44].
Sœur Jeanne de Parthenay résigne sa fonction de prieure, le 26 octobre 1473 ; elle sera prieure de Foicy[45]; Madame nomme à sa place Jeanne de la Rivière le 29 octobre 1473. L’année suivante, elle nomme prieure Magdeleine de Laistre[46].

Les statuts
1474 : Marie de Bretagne rédige des statuts qui reprennent ceux de Robert d’Arbrissel. Ils sont envoyés à Sixte IV qui délègue sur place les archevêques de Lyon, Bourges et Tours, les abbés de Cormery et de Saint-Laumer de Blois[47]. Lors de la réformation de Marie de Bretagne, l’office de prieur est supprimé : un religieux fontevriste, le père confesseur est présent dans chaque monastère[48]. L’un des statuts de Marie de Bretagne indique que la prieure est élue pour 3 ans et que la nouvelle élection est confirmée par l’abbesse de Fontevraud[49].
Cette nouvelle règle est promulguée par Jacques Cœur, archevêque de Bourges en 1475[50] et influence toute la réforme des abbayes de femmes. Elle est introduite au Val de Grâce, Malenoue, Chelles, Yerres, Faremoutiers, Origny, Jouarre, etc..
Sixte IV ordonne et déclare que l’Ordre de Fontevraud est fondé sur les paroles du Christ en croix « ecce filius tuus, ecce mater tua » et commande que la fête de la Visitation de Notre-Dame soit solennisée à l’abbaye et dans tous les prieurés de l’Ordre[51].
Dans une autre bulle adressée aux archevêque de Lyon, de Bourges, Tours, aux abbés de Cormery et de Saint-Laumer de Blois, le pape demande de procéder à la réformation du prieuré de Hautes-Bruyères[52].
Marie donne un vicariat à frère Guillaume Perdriau pour réformer les abus des prieurés de Gascogne[53].
Le 6 mars 1475, le premier prieuré qui accepte la réforme est celui de La Magdeleine-lès-Orléans le 28 juillet 1475 avec 20 religieuses et 8 frères qui renouvellent tous leurs vœux[54]. Les délégués « firent citer tous ceux qui pouvoient avoir interest a cette Reformation : les lettres de citation furent affichées à la porte du monastère… ». Ils font ensuite procéder à l’élection d’une prieure triennale conformément aux statuts de Marie de Bretagne. Enfin ils demandèrent au couvent « s’il vouloit vivre selon les nouveaux statuts ». Le couvent répond par la bouche de la nouvelle prieure « qu’il vouloit bien, mais qu’il avoit marqué ce qui luy sembloit ou trop rude ou trop lasche pour la discipline religieuse, qu’au reste il les prioit d’user de leur authorité apostolique a régler, ordonner, mettre tout en estât pour le bien de la maison »[55]. La première prieure élue pour trois ans est sœur Antoinette Cendre[56]. Les délégués nommés par le pape établissent une règle pour les frères, ce à quoi Marie de Bretagne n’avait pas songé ; frères suivant la règle de Saint-Augustin où leur vocation essentielle est de servir les moniales, les laïcs par le travail, les prêtres et clercs par l’exercice de leur fonctions sacerdotales. Ils sont moins astreints que les religieuses à la contemplation et à l’oraison[57].
Armes de Guillaume de Bailleul, prieur de St-Jean de l’Habit (1446), « les armes de ce prieur sont aux vitres à gauche en entrant dans l’église de l’Habit de fontevraud« , B.N. latin 5480, p. 522.
La bulle du pape Sixte IV, approuvant les nouveaux statuts, est datée du 24 mars 1476[58]. En ce qui concerne les offices liturgiques, ils reprennent les anciennes prescriptions, ainsi que le silence et la clôture. Les frères ont, semble-t ’il, la possibilité de suivre les constitutions en vigueur lors de leur profession[59].
L’année suivante les statuts sont déclarés obligatoires dans tout l’Ordre. La même année elle nomme Jean Bouscheron, prieur de Saint-Laurent, pour visiter les prieurés fontevristes de l’Anjou, de Bretagne, de Saintonge et Périgord[60].
Marie de Bretagne réforme le prieuré de Fontaines-en-France[61], au diocèse de Meaux. Le 19 avril 1478: les religieuses de Fontaines font leur profession suivant la nouvelle règle et Jeanne des Loges est élue prieure.


19/10/1477 : Mort de Marie de Bretagne, « brisée de fatigue, usée avant l’âge par les émotions d’une vie agitée», à l’âge de 53 ans. Son frère, le duc François II de Bretagne ordonne à sa cour de prendre le deuil. Elle n’a pas eu le temps de voir la réformation des prieurés de l’Ordre. Elle a réformé 3 prieurés La Magdeleine-lès-Orléans, La Chaise-Dieu-du-Theil[62] du diocèse d’Évreux et Fontaine-en-France[63]. Elle a introduit la réformation aussi à Hautes-Bruyères[64].


Inhumation et sépulture
Marie a manifesté le désir d’être inhumée à la maison-mère, mais, en se basant sur le fait qu’elle a abandonné le Grand Moutier pour la Magdeleine et qu’elle y est morte, les religieuses d’Orléans prétendent garder son corps dans leur église. Il est décidé que le corps de Marie de Bretagne sera mis en terre au couvent de la Madeleine-lès-Orléans dans le chœur « des sœurs encloses » sans que la fosse soit pavée jusqu’à ce que une décision soit prise entre La Madeleine et Fontevraud. Les ducs de Bretagne et d’Orléans décident que le corps soit inhumé provisoirement à la Magdeleine et que, jusqu’à ce qu’il ait été statué sur l’emplacement définitif. Aucun monument ne sera élevé à Orléans[65]. Les funérailles ont lieu en grande pompe, en présence de nombreux des archevêques de Paris et de Tours accompagnés des évêques d’Orléans, de Poitiers, d’Angers et du Mans[66] et princes tant de France que d’Angleterre.
Après les prières, quatre religieux déposent le corps dans un caveau préparé dans le chœur, près de la grille de clôture, la tête dans l’axe de l’église, les pieds vers le transept de droite. La communauté des Fontevristes, réunie au chapitre, s’engage à célébrer tous les ans un service funèbre pour le repos de l’abbesse[67].
Sa sépulture est découverte à La Madeleine-lès-Orléans et a donnée naissance à plusieurs études ; une du département des restaurateurs du patrimoine, spécialité textile datée de 2004, et une autre de l’I N R A P datée de 2007.
Il existe un récit de l’enterrement, rédigé au XVIIe ou au XVIIIe siècle qui indique que le corps repose dans un caveau pratiqué sous le chœur « près de la grande grille de clôture », c’est-à-dire la grille séparant les religieuses du prêtre[68]. Le récit de l’enterrement de l’abbesse est cependant sujet à caution. La sépulture aurait été découverte en 1654 « en relevant les planches du viel parquet du chœur », une tombe interprétée comme celle de Marie de Bretagne est découverte « sous la lampe au milieu du chœur », désignant un luminaire éclairant le chœur. Les ossements sont ré inhumés dans un petit cercueil de plomb, avec une des céramiques trouvée dans la sépulture. Lors des fouilles entreprises par Vauzelles, une sépulture interprétée comme celle de Marie de Bretagne est également mise au jour[69].
Ce prieuré de La Madeleine-lès-Orléans accueille plusieurs personnages importants avec notamment l’abbesse Marie de Bretagne dont le cercueil en plomb a été mis au jour en 1999 et dont une analyse détaillée des vestiges et de son histoire est précisée dans ce document[70].
En effet, la présence d’armoiries sur le cercueil de plomb attribue cette structure à Marie de Bretagne, abbesse de l’ordre de Fontevraud décédée le 19 octobre 1477[71].
La présence du blason sur le contenant de plomb apporte de précieux indices sur la « généalogie de la personne inhumée mais semblait rentrer en contradiction avec le « personnage le plus attendu : Marie de Bretagne (1424-1477).
« En effet, les armes qui sont attribuées traditionnellement à l’abbesse réformatrice sont totalement différentes puisque représentées dans un écu.
On retrouve pourtant cette représentation dans de nombreux ouvrages[72] et même à l’abbaye de Fontevraud dans les panneaux d’explication au public « ! En réalité le blason qui est attribué à Marie de Bretagne est faux suite à une erreur ancienne ! Il est au moins reproduit en 1873, faute probablement de modèle authentique, dans une publication de l’abbé Edouard (1873) parmi une série d’armoiries des abbesses de Fontevraud. Laurent Hablot, Maître de conférences en Histoire médiévale, consulté à ce propos confirme cette hypothèse en considérant que ce «lambel fleurdelisé» est fantaisiste et probablement apocryphe et il doute qu’une telle représentation existe au Moyen-Âge. Il convient donc de présenter les différents éléments qui nous ont amenés à attribuer avec certitude ce cercueil de plomb à la 25ème abbesse de Fontevraud. Ainsi, la composition du blason (photo) mis au jour à Orléans est inscrite dans un écu en losange et révèle que l’individu décédé appartenait aux familles : – de Bretagne par une partie d’hermines plein (à gauche), – d’Orléans par 3 fleurs de lys posées 2 et 1 et un lambel à 3 pendants en chef (en haut, à droite), – de Visconti par la vouivre couronnée vomissant un enfant (en bas à droite). L’écu en losange devient usuel pour les femmes à la fin du XIVe siècle et désigne donc ici avec certitude une femme. Le blason mis au jour sur le site de la Madeleine est bien celui de l’abbesse de Fontevraud [73] ».

découvert lors des fouilles sur le prieuré de la Madeleine-lès-Orléans en 1998.
Musée d’Orléans
Mobilier céramique
«Six vases funéraires de petites dimensions et en relation avec cette sépulture ont été mis au jour. Ces vases archéologiquement complets sont pour la plupart brisés (sauf un) (photo). Selon l’étude réalisée par Sébastien Jesset, il s’agit de pots ansés (céramique commune à pâte brute, sans glaçure). Certains percés par de petits trous, présentent des traces de charbon de bois et sont qualifiés par les archéologues de «vase à encens» [74].

Résidus textiles
« Lors de l’extraction sur le terrain et surtout lors de la restauration du contenant de plomb en «laboratoire, de très nombreux fragments de textiles ont été identifiés et prélevés. Ces «éléments ont été envoyés pour restauration et étude à l’Institut National du Patrimoine. L’étude a révélé la présence majoritaire de laine et quelques rares fibres cellulosiques de type lin ou chanvre. L’interprétation de ces restes s’est donc orientée vers la présence d’un vêtement funéraire plutôt que celui d’un linceul (généralement en lin). L’hypothèse d’un vêtement a été renforcée par l’observation de différents indices tels que : – trous d’aiguilles alignés sur plusieurs fragments et révélant une couture, – ourlets en bordure de fragments, – assemblage de pièce de tissu, – coloration révélant une bande noirâtre bien délimitée. L’identification proposée par le laboratoire est celle d’un vêtement de type bure. »
« Enfin, les recherches documentaires permettent à travers la règle du XIIe et sa réforme de la fin du XVes. d’appréhender l’aspect vestimentaire des religieuses. L’association laine et lin y est mentionnée et composait l’essentiel du costume quotidien des religieuses» [75].


Vestiges osseux
« Les restes osseux retrouvés dans le cercueil sont peu nombreux. Toutefois, alors que la plupart des restes osseux ont subi d’importantes détériorations, deux fragments de pariétal ainsi qu’une diaphyse tibiale gauche et un fragment de fibula présentent une surface lisse et régulière. Le crâne est la partie la mieux représentée du squelette. L’os frontal est complet à l’exception de la partie postérieure du toit des orbites. Un total de 26 dents a été retrouvé dans le cercueil. Elles présentent pour la plupart des fissurations, voire des éclatements de l’émail, ainsi que des cassures fraîches au niveau de la racine». [76].
Vestiges organiques
« Plusieurs mèches de cheveux ont été retrouvées dans le cercueil, la plus longue mesurant 2,5 cm environ. Ces mèches ont aujourd’hui une teinte châtain clair, donnée qu’il nous a malheureusement été impossible de confronter avec une description de ceux de Marie de Bretagne » [77].
Inventaire après décès

Lors de la mort de Marie de Bretagne en 1477, ses biens font l’objet d’un inventaire, aujourd’hui conservé aux Archives départementales du Maine-et-Loire (photo)[78]. Cet inventaire se compose de trois parties: l’inventaire des meubles, l’inventaire des livres qui se trouvent dans son coffre, et l’inventaire de « XII autres livres, que cahiers, que relient entre deux aisz, le tout en parchemin« .
Lors de la reconstruction du prieuré par Marie de Bretagne, il est probable qu’un logis abbatial soit construit dans l’enclos régulier. En effet, son inventaire après décès décrit plus le très riche mobilier d’une princesse que de celui d’une simple religieuse et donne une idée de son train de vie. L’inventaire contient tout d’abord une série d’objets précieux reçus de son héritage familial maternel – ces objets portent les armoiries des familles d’Orléans et de Bretagne ; tels un petit flacon de verre à pied enchâssé d’argent doré aux armes d’Orléans, douze tasses d’argent aux armes de Bretagne[79]…etc ; objets majoritairement à caractère religieux en or, argent, ornés de perles et de pierres précieuses contenant des images pieuses et des reliques. Le texte décrit également une série de pierres précieuses et coffrets richement ornés, ainsi que de la vaisselle d’or et d’argent, 85 livres et une quantité importante de linge et de literie.
L’inventaire reste imprécis à propos du lieu où le mobilier est découvert, mais un paragraphe est consacré à ce que le sieur de Motraux, maître d’hôtel de Marie de Bretagne a retrouvé à la Madeleine : une importante somme d’argent (environ 158 livres) « trouvé es coffres et bouetes de madite dame avec certaine vesselle dargent ». L’abbesse ne réside pas dans un dortoir ou dans une cellule, mais dans un « hostel », où elle possède bien sûr une chambre personnelle. Une seconde chambre est mentionnée, ainsi que la chambre de la chapelle et la « basse chambre ». Certaines de ces pièces servent probablement à loger ses serviteurs. Il est possible que l’abbesse entende la messe dans une chapelle particulière et non avec le reste de la communauté. De même, une cuisine et un office sont attachés au logis abbatial, ainsi qu’une « lavenderie »[80].
Les armes personnelles de Marie de Bretagne sont signalées sur un certain nombre d’articles comme « une petite chasse d’argent dorées aux armes de feue Madame.. » et de la vaisselle, drageoir, chandeliers, etc[81].
Marie de Bretagne, femme lettrée.
Malgré sa résidence à la Madeleine-lès-Orléans, l’abbesse Marie de Bretagne a conservé l’ensemble de ses biens personnels à l’abbaye-mère. Après sa mort, ces biens confiés à la garde de la cellérière Jeanne de Mancigny, font l’objet d’un inventaire détaillé en novembre 1477.
L’inventaire après décès révèle une collection remarquable, unique dans le milieu monastique.
Par sa mère, Marie de Bretagne appartient à une grande famille de bibliophiles, dont le plus célèbre est le poète Charles d’Orléans, son oncle.
Elle enrichit la bibliothèque de Fontevraud d’une multitude de manuscrits rares et précieux, une centaine de volumes conservés en un coffre, avec plusieurs manuscrits, qui était placé dans sa chapelle privée de son hôtel à l’abbaye de Fontevraud.
Certains volumes remarquables portent les armoiries des familles d’Orléans et de Bretagne et proviennent de la part d’héritages de Marie de Bretagne.
Poésie (Guillaume de Machaut), histoire, géographie, cosmologie, littérature didactique témoignent d’une culture étonnamment plus large que l’intérêt pour la littérature morale et religieuse, d’une belle ouverture d’esprit aux réalités du monde extérieur.

Surtout des manuscrits en français de la piété « moderne », mais aussi des livres de cour comme « La cité des dames » de Christine de Pisan ou le « Mortifiement de vaine plaisir » de René d’Anjou. Cet ensemble montre la bibliothèque d’une grande dame plus soucieuse de progrès spirituel que de culture humaniste ou de délassements mondains. Parmi ses livres, Marie de Bretagne possédait deux exemplaires, aujourd’hui non conservé, d’un traité moral et allégorique intitulé « Le Chastel périlleux », écrit pour une certaine Rose, moniale à Fontevraud. L’auteur, moine chartreux dans la deuxième moitié du XIVe siècle, écrit à la destinataire de l’œuvre : « Pour ce, doulce cousine…ay je propos… de vous enseigner…a faire et a fonder de vous et de votre cuer un chastel si fort contre les ennemis et si bel et si bien garni par dedens que le doux roy Jhesu Christ, vray espoux des santes ames et des bonnes nonnains, y daigne habiter et demeurer delicieusement ».
Pour les livres, un seul porte ses armoiries : le « Livre des troys voies » en parchemin, et plusieurs autres avec, couvert d’une chemise et cuir et « fermouers » aux armes de Madame[82].
Que sont devenus les livres mentionnés dans l’inventaire ?
L’inventaire des reliques et joyaux signale en marge de certains articles : « envoyé au duc », « envoyé à la duchesse », c’est-à-dire au frère de Marie et à sa deuxième femme Marguerite de Foix. On ne mentionne rien de tel pour les livres. D’après Marie-Françoise Damongeot, on pourrait « imaginer qu’ils aient pu arriver entre les mains de leur illustre fille, Anne de Bretagne, mais on a très peu de renseignements à ce sujet», mais d’après elle l’« ensemble des volumes est sans doute resté sur place et a passé dans les bibliothèques des abbesses qui lui ont succédé».
D’après Jubien Alfred « En 1790, lors du transfert de la bibliothèque abbatiale de Fontevraud vers Saumur, un bateau chavira et les milliers de volumes qu’il transportait disparurent irrémédiablement au fond de la Loire ». La ville de Saumur réunit des ouvrages en provenance des Bénédictins de Saint-Florent, de l’Oratoire des Ardilliers, de Fontevraud, des Oratoriens de Saumur, de l’Académie protestante.
Miniature, fin XVe siècle
À l’intérieur d’un cadre doré, trois religieuses en habit noir et guimpe blanche debout derrière une lourde grille de fer. À droite une moniale au visage ceint d’une auréole est Sainte-Eustoche, identifiée par la légende placée au-dessus d’elle. Celle du centre est une abbesse, reconnaissable à sa crosse, est désignée par les armoiries familiales accrochées au cadre. L’écu losangé placé au-dessus de l’abbesse porte les armes parties de Bretagne et d’Orléans/Visconti et désigne sans contexte Marie de Bretagne. La religieuse placée à gauche, est d’après l’écu, une descendante de la famille angevine des Beauvau, sans doute Marguerite de Beauvau, une des compagnes de Marie de Bretagne.

[1] KERREBROUCK Patrick Van, Les Valois, p. 235.
[2] DAMONGEOT Marie-Françoise, Les manuscrits des dames de Fontevrault, p. 100.
[3] NICQUET Honorat, Histoire de l’Ordre de Fontevrault, contenant la vie et les merveilles de la Sainteté de Robert d’Arbrissel et l’histoire chronologique des abbesses, p. 478.
[4] RELIGIEUSES DE SAINTE MARIE DE FONTEVRAULT (de Boulaur exilées à Vera de Navarra en Espagne), Histoire de l’Ordre de Fontevrault, deuxième partie : Les trente–six abbesses qui ont gouverné l’ordre de Fontevrault (1115-1792), p. 170.
[5] MAILLEUX Catherine, La réformation de l’ordre de Fontevraud (1459-1534), p. 35.
[6] POIGNANT Simone, op. cit. p. 257. CLÉMENT Pierre, Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, Paris, p. 358 (n° 26).
[7] MAILLEUX Catherine, op. cit., p. 37.
[8] MAILLEUX Catherine, op. cit., p. 37.
[9] TUNC Suzanne, Femmes d’autorité et Autorités ecclésiales. Deux abbesses de Fontevraud aux XIIe et XVIIe siècles, pp. 478-479.
[10] VIGUERIE Jean de, La réforme de Fontevraud de la fin du XVe siècle à la fin des guerres de religion, p.110.
[11] LARDIER Jean, op. cit., p. 565. VIGUERIE Jean de, op. cit., p. 110.
[12] LARDIER Jean, op. cit., p. 559.
[13] JUBIEN Alfred, L’abbesse Marie de Bretagne et la réforme de l’Ordre de Fontevrault, pp. 12-13.
[14] POIGNANT Simone, op. cit., p. 332.
[15] LARDIER Jean, op. cit., p. 559.
[16] JUBIEN Alfred, op. cit., p. 13.
[17] Fongrave, com. Fongrave, cant. Monclar, arr. Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne, diocèse d’Agen, fondé après 1149.
[18]Bragerac alias Saint-Aignan, Com. Saint-Aignan, Cant. Saint-Nicolas de la Grave, Arr. Castelsarrasin, Tarn-et-Garonne, Diocèse de Toulouse, fondé sous Pétronille de Chemillé.
[19] Sainte-Croix de Volvestre, Com. et cant. Ste Croix-de-Volvestre, Arr. St Girons, Ariège, Diocèse de Toulouse, Fondé sous Pétronille de Chemillé.
[20] MAILLEUX Catherine, op. cit., p. 38.
[21] LARDIER Jean, op. cit., p. 561.
[22] JUBIEN Alfred, op. cit., p. 15.
[23] Sainte-Florine, Com. Sainte-Florine, Cant. Auzon, Haute-Loire, Diocèse de Saint-Flour, constitué aux dépens de Clermont en 1318.
[24] LARDIER Jean, op. cit., p. 562.
[25] LARDIER Jean, op. cit., p. 562.
[26] Com. Auterive, Cant. Auterive, Arr. Muret, Haute-Garonne (31190), Diocèse de Toulouse, Fondé sous Mathilde d’Anjou, deuxième abbesse de Fontevraud (1149-1155).
[27] LARDIER Jean, op. cit., p. 562.
[28] LARDIER Jean, op. cit, p. 566.
[29] Com., Cant. Lencloître, Arr. Châtellerault, Vienne, Diocèse de Poitiers, fondé sous Robert d’Arbrissel.
[30] JUBIEN Alfred, op. cit., p. 16.
[31] Prieuré de la Madeleine-lès-Orléans, Alias Ste Marie de l’Hospice, Com. Orléans en limite de Saint-Jean de La Ruelle, Cant. Orléans, Loiret, diocèse d’Orléans, fondé sous Robert d’Arbrissel.
[32] LARDIER Jean, op. cit., p. 563.
[33] LARDIER Jean, op. cit., p. 563.
[34] VAUZELLES Ludovic de, Histoire du prieuré de La Magdeleine-lez-Orléans, p. 248.
[35] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 274.
[36] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 256.
[37] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 274.
[38] Prieuré de Chaumontois ou Abbaye-aux-Nonnains, Montereau, Cant. Lorris, Arr. Montargis, Loiret, Diocèse de Sens, Fondé sous l’abbatiat de Pétronille de Chemillé.
[39] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 54.
[40] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 68.
[41] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 59.
[42] BLANCHARD Philippe, sous la direction de, Découverte exceptionnelle dans le prieuré fontevriste de la Madeleine à Orléans : sépulture de l’abbesse Marie de Bretagne, INRAP, 2007-2008.
[43] POIGNANT Simone, op. cit., p. 257.
[44] LARDIER Jean, op. cit., p. 563.
[45] Foicy,Com. St-Parres-aux-Tertres, Cant. et Arr. Troyes, Aube,Diocèse de Troyes, Fondé sous Pétronille de Chemillé.
[46] LARDIER Jean, op. cit., p. 563.
[47] LARDIER Jean, op. cit., p. 564.
[48] BLANCHARD Philippe, op. cit., p. 8.
[49] LARDIER Jean, op. cit., p. 565.
[50] LARDIER Jean, op. cit., p. 475.
[51] LARDIER Jean, op. cit., p. 565.
[52] Prieuré de Haute-Bruyère ou Hautes-Bruyères (Bienvenu), Com. de St Rémy-l ’Honoré, Cant. Chevreuse, Arr. Rambouillet, Yvelines, Diocèse de Chartres, Fondé sous Robert d’Arbrissel. LARDIER Jean, op. cit., p. 565.
[53] LARDIER Jean, op. cit., p. 566.
[54] NICQUET Honorat, op. cit., p. 479.
[55] LARDIER Jean, op. cit., p. 565. VIGUERIE Jean de, op. cit., p. 111.
[56] LARDIER Jean, op. cit., p. 565.
[57] BIENVENU Jean-Marc, Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre religieux, p. 446 (n. 233).
[58] POIGNANT Simone, op. cit., p. 257.
[59] TUNC Suzanne, op. cit., p. 480.
[60] LARDIER Jean, op. cit., p. 566.
[61] Fontaine-en-France ou Fontaine-les-Nonnes, Com. Douy-la-Ramée ou Puisieux ?, Cant. Lizy-sur-Ourcq, Arr. Meaux, Seine-et-Marne, Diocèse de Meaux, Fondé sous Pétronille de Chemillé.
[62] Chaise Dieu du Theil , Com. La Chaise Dieu du Theil, Cant. Rugles , Arr. Évreux, Eure.
[63] LARDIER Jean, op. cit., p. 566.
[64] FONSSAGRIVES E., op.cit., p. 18.
[65] FONSSAGRIVES E., op. cit., p. 18.
[66] MAILLEUX Catherine, op. cit., p. 42.
[67] RELIGIEUSES DE SAINTE MARIE DE FONTEVRAULT (de Boulaur exilées à Vera de Navarra en Espagne), op. cit., p. 177.
[68] VAUZELLES Ludovic de, op. cit., p. 77.
[69] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, p. 76.
[70] BLANCHARD Philippe, . op. cit., INRAP, 2007-2008.
[71] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, p. 365.
[72] MAILLEUX Catherine, op. cit., pp. 35-43.RELIGIEUSES DE SAINTE MARIE DE FONTEVRAULT, op. cit., , pp. 169-177.
[73] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, pp. 385-386.
[74] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, pp. 389-390.
[75] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, pp. 390-391
[76] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, pp. 391-393.
[77] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, pp. 393-394.
[78] A.D.M&L, 101 H 15 n°7.
[79] DAMONGEOT Marie-Françoise, Le coffre aux livres de Marie de Bretagne, p. 85.
[80] BLANCHARD Philippe, op. cit., INRAP, p. 82. A.D.M&L, 101H15, n°7.
[81] DAMONGEOT Marie-Françoise, Le coffre aux livres de Marie de Bretagne, p. 87.
[82] DAMONGEOT Marie-Françoise, Le coffre aux livres de Marie de Bretagne, p. 89.

