2016
900 ans
Anniversaire de la mort
de Robert d’Arbrissel
Joëlle Gautier-Ernoul

Maison natale de Robert d’Arbrissel.
1045 : Robert d’Arbrissel naît en Bretagne au village de La Boussardière à Arbrissel[1], près de La Guerche[2], dans le diocèse de Rennes.

Enfance de Robert d’Arbrissel. Tiré de Mont-Rond, Vie du Bienheureux Robert d’Arbrissel.
Robert d’Arbrissel est le fils de Damalioch, desservant de la cure d’Arbrissel et d’ Orguende.

Eglise d’Arbrissel, Ille-et-Vilaine.
Dans Baudry de Bourgueil, auteur de la première Vita de Robert, nous savons qu’ils eurent un autre fils Foulque plus âgé que lui. Jean-Marc Bienvenu parle de ses deux nièces Lunagarde et Ermesende (futures moniales à Fontevraud) et du neveu, « petit clerc » (clericus) fait moine à St-Nicolas d’Angers en 1100. Foulque apparaît comme témoin aux côtés de la prieure de Lencloître-en-Chaufournois lors d’un don consenti à ce prieuré[3] .
A l’intérieur de l’église Notre-Dame d’Arbrissel (XIe-XIIe-XVIe siècles), une belle statue en bois polychrome du XVIIe siècle représente le Bienheureux Robert.

Statue de Robert d’Arbrissel, XVIIe siècle. Photo JGE (1995).
1076 : Robert prend la succession de son père à la cure d’Arbrissel et se compromet dans la promotion simoniaque de Sylvestre de La Guerche[4] à l’évêché de Rennes.
1078-1088 : la suspense de l’évêque de Rennes, au concile de Poitiers, par Hugues de Die, légat du pape Grégoire VII (1073-1083), contraint Robert d’Arbrissel à quitter le diocèse de Rennes pour Paris, où il suit des études qui fait de lui un « érudit« . Ce séjour qui dure 10 ans, années marquées par la réforme grégorienne, constitue un tournant dans sa vie; il est « la première étape de son cheminement vers la conversion ». C’est à cette période qu’il commence à combattre le nicolaïsme[5] et la simonie[6].
1088 : Sylvestre de La Guerche, rétabli sur son siège épiscopal de Rennes, désire mettre en place la Réforme grégorienne dans son diocèse. Il se rend à Paris et demande à Robert d’Arbrissel de l’aider. Celui-ci quitte Paris et va réformer, avec un zèle intempestif, son diocèse natal, où il demeurera quatre ans en qualité d’archiprêtre. « Il revient à Rennes pour libérer l’église de l’infâme servitude des laïcs et réprimer les copulations des prêtres et des laïcs »[7].
1093 : A la suite de la mort de Sylvestre de La Guerche, et devant l’incompréhension et l’hostilité du clergé, Robert d’Arbrissel se trouve contraint de partir « comme un exilé et un fugitif », il quitte Rennes pour Angers. Son exil angevin durera deux ans. A plus de 45 ans, il reprend des études à l’école cathédrale dirigée par Marbode[8] et participe aux débats théologiques. Il châtie sa chair en secret par un silice caché sous ses vêtements, ensuite il est attiré par le « désert ».
Printemps 1095 : L’érémitisme connaît un regain en Occident au XIe siècle, les « déserts » sont des déserts forestiers, non encore atteints par des défrichements. Robert d’Arbrissel se retire dans la forêt de Craon, qui tout en étant du diocèse d’Angers et du comté d’Anjou est proche de La Guerche et du diocèse de Rennes.

Robert d’Arbrissel dans la forêt de Craon, Mayenne. Tiré de Mont-Rond.
Il mène une vie de prières et s’inflige de dures mortifications. Robert prêche aux alentours : bon orateur, il s’acquiert vite une renommée. Quantité de gens viennent se regrouper autour de lui. D’après Baudri de Bourgueil, son biographe, Robert est surpris par leur pauvreté. A son contact « les uns retournaient chez eux tout changés, les autres désiraient rester avec lui ».
Robert d’Arbrissel : Apparition du Crucifix dans la forêt de Craon.

Gravure, 1695

Vitrail, XIXe siècle, église de Beaufort-en-Vallée, Maine-et-Loire. Photo JGE (2000)
1095 : Sollicité, il comprend que son rôle est de les recueillir; il fonde une communauté religieuse exclusivement masculine, à La Roë, en forêt de Craon : communauté organisée en congrégation de chanoines réguliers[9]. Robert d’Arbrissel confie les femmes à Salomon, l’un de ses disciples, qui fonde l’abbaye de Nyoiseau[10].

Eglise de La Roë, Mayenne. Photo JGE (1998)
Février 1096 : Ayant entendu parler de Robert d’Arbrissel, le Pape Urbain II, venu prêcher la première Croisade à Angers, le charge de faire un sermon à l’occasion de la consécration de l’abbatiale de Saint-Nicolas d’Angers. Séduit par le prêche de Robert d’Arbrissel, le pape le nomme prédicateur apostolique, l’honore du titre de « Semeur du Verbe divin » et l’exhorte à prêcher en tous lieux.
1096-1098 : Robert mène de front sa prédication itinérante et le gouvernement des chanoines de La Roë.

Tau de Robert d’Arbrissel, début XIIe siècle. Cristal de roche, cuivre et bois. Coll. privée
1098 : Robert renonce définitivement à diriger les chanoines, se consacre exclusivement à la prédication, il harangue les foules et connaît un immense succès Il est vite suivi par une foule de gens de toute condition, des hommes, mais surtout des femmes.
Marbode, son ancien maître d’Angers, devenu évêque de Rennes, lui reproche d’aller « cheveux aux vents, barbe hirsute, en haillons, genoux à l’air et pieds nus », de passer ses nuits parmi les femmes. Cette ascèse pratiquée par Robert d’Arbrissel, le synéïsacktisme[11], lui sera reproché plus tard par Geoffroi de Vendôme[12], l’un des promoteurs de la Réforme grégorienne dans l’Ouest de la France. Même sa prédication lui est reprochée, elle est contraire aux enseignements des autorités et proférée « devant une foule vulgaire et des hommes ignorants« .
Devant l’afflux et les conséquences de la vie errante il lui faut se résoudre à fixer cette communauté. Mais cette décision lui est imposée par les légats pontificaux et l’évêque de Poitiers.
18 Novembre 1100 : Le pape Pascal II réunit à Poitiers un important concile qui rassemble plus de cent évêques et abbés. Robert d’Arbrissel et Bernard de Tiron[13] interviennent pour le renouvellement de l’excommunication du roi de France Philippe Ier et de Bertrade de Montfort[14] .

Robert d’Arbrissel et Bernard de Tiron au concile de Poitiers. Malassis.
Printemps 1101 : Après le concile de Poitiers, Robert d’Arbrissel doit se résoudre à fixer sa troupe errante. Il l’établit dans le vallon de Fontevraud proche du confluent de la Loire et de la Vienne, à la limite de l’Anjou et du Poitou, au centre d’un triangle délimité par trois villes Saumur, Loudun et Chinon. L’installation se fait grâce à Pierre II, évêque de Poitiers[15]. Fontevraud relève du diocèse de Poitiers et de la paroisse de Roiffé dont l’église appartient personnellement à Pierre II.

Robert d’Arbrissel prêchant à des foules attentives tandis qu’on bâtit l’abbaye. Gravure de Moreau le Jeune, 1778.
Pour ôter toute trace de scandale, Robert d’Arbrissel sépare les hommes des femmes. Il les répartit en quatre prieurés : Le Grand-Moûtier Sainte-Marie pour les Vierges, La Madeleine pour les autres femmes, Saint-Lazare pour les lépreux et Saint-Jean-de-l’Habitation pour les hommes. Cet ordre prospère rapidement, d’autant plus que c’est un ordre double. A part la Charité d’Angers, aucune autre abbaye de femmes n’existe en Anjou. Robert d’Arbrissel est le « magister » d’une communauté de femmes et d’hommes « pauperes Christi« . Les femmes sont vite en nombre supérieur, la majorité d’origine aristocratique. La supériorité numérique et sociale des femmes confère aux moniales une domination sur les frères.
1104 : Après avoir installé sa communauté, il reprend son rôle de prédicateur itinérant, laissant la gestion du temporel de l’Ordre à une prieure Hersende de Montsoreau[16].
1115 : Il réunit les frères et leur rappelle qu’il les a soumis aux moniales « pour le salut de leurs âmes » et les prie de renouveler leur vœu de soumission. Ensuite, il crée des statuts visant à renforcer la sévérité de l’observance bénédictine. A la fin de cette même année, il désigne Pétronille de Chemillé[17] à la charge d’abbesse.
Le fondateur confie son ordre à une femme souveraine sur tous les religieux et religieuses : l’abbesse de Fontevraud. Il ordonne que les hommes à l’exemple de Saint-Jean-l’Evangéliste obéissent aux femmes, et que celles-ci, à l’exemple de la Vierge, aiment et soignent les religieux comme leurs enfants en référence aux dernières paroles du Christ, confiant Saint-Jean à la Vierge : « Fils, voilà ta mère; mère, voilà ton fils« .
Octobre 1115 : Robert d’Arbrissel visite les prieurés afin d’y maintenir la discipline. Il part pour le prieuré fontevriste de Hautes-Bruyères[18] où il célèbrera son dernier Noël.

Prieuré fontevriste de Hautes-Bruyères, Yvelines. Photo JGE
De novembre 1115 à février 1116 : il parcourt environ 600 Kms. Après Hautes-Bruyères, il passe par Chartres, Blois et se dirige vers Orsan, autre prieuré fontevriste dans le Berry,[19] où il demeure quinze jours. On le retrouve à l’abbaye bénédictine de Déols ou Bourg-Dieu[20] où il règle quelques différents. « Il a le plus grand mal à se tenir à cheval et fait halte à Gracay« , près de Bourges. Il est porté en litière jusqu’au prieuré fontevriste d’Orsan.

Prieuré fontevriste d’Orsan, Cher. Photo JGE (1995)
Vendredi 25 février 1116 : Robert d’Arbrissel meurt au prieuré fontevriste d’Orsan.

Mort de Robert d’Arbrissel. Coll. Privée
Léger[21], archevêque de Bourges, et les habitants des environs entendent bien garder la précieuse dépouille dont ils espèrent des miracles. Devant le zèle intempestif de Pétronille de Chemillé, Léger accepte le transfert à Fontevraud de la dépouille de Robert d’Arbrissel.
« Orsan dut se contenter de garder son Saint Cœur« [22].
Malgré ses dernières volontés, d’être enterré à même la boue « dans le cimetière auprès de ses premiers compagnons et compagnes« , il est inhumé dans la partie la plus fermée de la clôture des moniales, le chœur de l’abbatiale de Fontevraud, en face de la sépulture de son ami Pierre II de Poitiers.

Tombeau de Pierre II, évêque de Poitiers, abbaye de Fontevraud. Dessin de la collection Gaignières, 1699. B.N.
L’abbesse Pétronille, qui veut affirmer la prééminence des moniales, prend le choix délibéré d’interdire le libre accès, au tombeau de Robert d’Arbrissel, non seulement aux religieux fontevristes, mais aussi, aux fidèles. Fontevraud ne deviendra jamais un centre de pèlerinage et aucune dévotion populaire ne sera faite à ce « fou de Dieu« .
Après la réforme amorcée par Marie de Bretagne (1457-1477), les abbesses, à partir de la fin du XVIe siècle, se préoccupent de magnifier leur fondateur.
Sous Eléonore de Bourbon (1575-1611), les moniales, tous les mardis après matines, honorent leur fondateur par une messe de Requiem. Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637) construit dans l’abbatiale, en 1621, un grand autel pour mettre le tabernacle en bois doré qu’elle a commandé à Poitiers. Ce nouvel autel empiète sur le mausolée du XIIe siècle de Robert d’Arbrissel. Louise transfère les restes du fondateur dans un coffret de plomb, en un nouveau tombeau achevé en 1624. La construction, du nouveau gisant en marbre blanc, s’inscrit dans la démarche qui se manifeste de revaloriser la personnalité de Robert d’Arbrissel.

Tombeau de Robert d’Arbrissel, abbaye de Fontevraud. Collection Gaignières, 1699. B.N.
Le gisant de marbre blanc, représentant Robert revêtu d’une simple coule et les pieds nus, reposait sur une dalle de marbre noire.

Robert d’Arbrissel, plaque de cuivre gravée , Claude Ménard. B.N.
Du tombeau de Robert d’Arbrissel sont conservées la tête du gisant et l’arcade qui entourait le tombeau. L’arcade se trouve actuellement à l’entrée du déambulatoire, côté sud, de l’abbatiale.

Tête du gisant de RA, marbre blanc, CCO, abbaye de Fontevraud.

Règle de Fontevraud, 1642. Robert d’Arbrissel soutient la Règle avec l’abbesse Jeanne-Baptiste de Bourbon
Afin d’obtenir la canonisation de Robert d’Arbrissel, l’abbesse Jeanne-Baptiste de Bourbon (1667-1670), commande des ouvrages qui obéissent plus à une volonté apologétique qu’à un réel souci scientifique. Ils sont intéressants, que pour les textes reproduits pour la glorification de l’Ordre. La canonisation échoue malgré les suppliques envoyées, en 1645 et 1668, au pape Clément IX et les appuis de la reine d’Angleterre et du roi de France.
Jean Lardier[23] ramène d’Orsan la relique du Saint-Cœur en l’église du prieuré de Saint-Jean-de-l’Habit. A ses frais, il fait exécuter un reliquaire de cuivre argenté et le place dans un mausolée érigé « à costé de l’Evangile de St Jean de l’Habit de Font-Euvraud« , en 1648.

Mausolée du cœur du B.H. Robert d’Arbrissel, église de Saint-Jean-de-l’Habit de Fontevraud, 1648. dessin de Jean Lardier
« Fontevraud demeurera l’un des rares Ordres religieux dont le fondateur n’ait jamais été canoniquement sanctifié ».
La période révolutionnaire frappe Fontevraud, la population pille l’abbaye désertée. Le gisant de Robert d’Arbrissel est profané, dispersé et vendu. Il ne reste que la tête qui se trouve actuellement à l’abbaye et la plaque de marbre noir qui sert de plaque de cheminée dans un château à Chouzé-sur-Loire. Heureusement, La Révolution respecte les reliques du Bienheureux Robert. Le bâton pastoral et le reliquaire du Saint-Cœur et la capse de plomb contenant ses reliques du fondateur échappent au pillage.
Après la terreur, l’esprit de Fontevraud continue de se maintenir. Des moniales reforment des communautés dans trois départements : Maine-et-Loire à Chemillé, Gers à Boulaur, Haute-Loire à Brioude.
Au XIXe siècle, Chemillé qui se considère comme héritière légitime de l’abbaye, obtient de la Préfecture d’Angers le transfert des cendres du Bienheureux Robert d’Arbrissel. Après la translation des reliques de Robert d’Arbrissel de Fontevraud au prieuré Sainte-Marie de Fontevraud à Chemillé en 1847, les religieuses des trois prieurés fontevristes de Chemillé, Brioude et Boulaur, se mobilisent de 1848 à 1860 pour la « béatification équipollente » de Robert d’Arbrissel, leur Bienheureux fondateur. La canonisation de Robert les mobilise au plan intellectuel et relationnel. Elles vont se faire aider dans leur démarche par l’Abbé de Solesmes, Dom Guéranger et par les évêques d’une dizaine de diocèses. Malgré l’échec de leur tentative, les religieuses continuèrent de le vénérer.

Capse des reliques de Robert d’Arbrissel, XVIIe siècle. Coll. privée
A la fin de la seconde guerre mondiale, l’avenir des sœurs est incertain. La « fusion extinctive » de Sainte-Marie de Fontevrault à Chemillé avec la Congrégation des Bénédictines Missionnaires de Vanves se fait en 1956. Le départ en 1963 de Chemillé pour la maison de La Barre à Martigné-Briand (Maine-et-Loire) permet la fusion spirituelle de la nouvelle communauté bénédictine de Sainte Bathilde.
« Le monastère de Chemillé est le dernier du Grand Ordre de Fontevraud qui fut si florissant en France »[24].

Reliquaire du cœur de Robert d’Arbrissel, XVIIe s. Coll. privée
Robert d’Arbrissel est loin d’être tombé dans l’oubli, les récents travaux de Jean-Marc Bienvenu, Dom J Becquet, de Jacques Dalarun et de Suzanne Tunc, entre autres, révèlent « l’importance de sa place parmi les ermites et les fondateurs d’Ordres de son temps »[25].
BIBLIOGRAPHIE
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GRELLIER Françoise, Le temporel de l’abbaye de Fontevrault dans le Haut Poitou des origines à la réforme du XVe siècle, Thèse de l’Ecole des Chartes, Paris, 1960.
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TUNC Suzanne, Les femmes au pouvoir; Deux abbesses de Fontevraud aux XIIe et XVIIe siècles, Ed. Cerf, Paris, 1993.
[1] Canton Retiers, arrondissement Rennes, Ille-et-Vilaine.
[2] Chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine.
[3] Grand cartulaire, n° 639, perdu ; dans COSNIER, p. 64.
[4] Sylvestre, seigneur de La Guerche-de-Bretagne, promu, par le comte de Rennes, de l’état laïc à l’épiscopat.
[5] Pratique de ceux qui, aux Xe et XIe siècles, n’admettaient pas le célibat ecclésiastique.
[6] Simonie : trafic des charges pastorales ou des sacrements. Le prêtre ou l’évêque qui paie pour son ordination, son élection ou sa consécration, se rembourse en faisant payer, à son tour, les fidèles pour les actes sacramentels ou rituels. Ainsi nommée par allusion à Simon le Magicien qui tenta d’acheter, à St Pierre, le don de faire des miracles.
[7] Cité par son biographe Baudry de Bourgueil.
[8] Marbode : écolâtre et archidiacre d’Angers, puis évêque de Rennes en 1096.
[9] Prêtre vivants comme des moines mais pouvant desservir les paroisses avoisinantes. DALARUN (Jacques), Robert d’Arbrissel- Le saint au secret, Notre Histoire, p. 7.
[10] Canton et arrondissement de Segré, Maine-et-Loire.
[11] Ascèse consistant à dormir parmi les femmes pour attiser ses désirs charnels afin de les surmonter. Ascèse venue d’Orient, elle atteint l’Occident au haut Moyen-Age.
[12] Abbé de la Trinité de Vendôme.
[13] Bernard de Tiron ou Bernard d’Abbeville, fondateur de l’abbaye de Tiron dans le Perche.
[14] Comtesse d’Anjou, cinquième épouse de Foulque IV Le Réchin (1068-1109).
[15] Pierre II (1087-1115), évêque de Poitiers, reste jusqu’à sa mort le meilleur ami de Robert d’Arbrissel, il sera enterré dans le chœur de l’abbatiale de Fontevraud.
[16] Vient de Champagne près de Montreuil-Bellay. Veuve de Guillaume de Montsoreau. Belle-mère de Gautier de Montsoreau, l’un des premiers bienfaiteurs de l’abbaye.
[17] Pétronille de Chemillé (1115-1149) : issue de la famille de Craon, nièce du premier fondateur de l’abbaye de La Roë, cousine de Geoffroi de Vendôme.
[18] Commune St Rémy l’Honoré, canton Chevreuse, arrondissement Rambouillet, Yvelines.
[19] Hameau et commune de Maisonnais, canton Le Châtelet, arrondissement St Amand-Montrond, Cher.
[20] Arrondissement et banlieue de Châteauroux, Indre.
[21] Léger, mort en 1120, est inhumé auprès du Saint-Cœur à Orsan.
[22] Baudri de Bourgueil, Vita de Robert.
[23] Lardier Jean, né à Château-Gontier le 25 novembre1601, profès à Fontevraud en 1622, prieur de St-Jean-de-l’Habit en 1640, visiteur de l’Ordre de 1643 à sa mort en novembre 1660.
[24] Cardinal Felten, Paris, 1956.
[25] Bienvenu (Jean-Marc), L’étonnant fondateur de Fontevraud, p. 181.