Dédié à Saint-Jacques
Com. Sainte-Florine, 43250
Cant. Auzon
Haute-Loire
Diocèse de Saint-Flour, constitué aux dépens de Clermont en 1318
Fait partie de la classe d’ Orsan[1]
Autres prieurés de la Haute Loire
Saint-Joseph de Brioude (Haute-Loire), com. Brioude, chef-lieu d’ arr. haute-Loire, diocèse de Saint-Flour, constitué aux dépens de Clermont en 1318
Prieuré de Lamothe-Barentin sous le vocable de Sainte-Anne, com. Lamothe, Haute Loire (43100), diocèse de Saint-Flour, constitué aux dépens de Clermont en 1318
I – Archives manuscrites
A.D. Haute-Loire
Série H
Contemplatives cloîtrées. Au début du XIIIe siècle, la fille de Robert V, comte d’Auvergne, Sybille, moniale de Fontevrault, fonda un couvent à Sainte-Florine, dépendant de celui d’ Esteil (Puy-de-Dôme). En 1635 des moniales de Sainte-Florine fondèrent celui de Brioude.
Série L
L 835-836: liste des moniales à la Révolution, 1789
A.D. Maine-et-Loire
Série H
219 H 1 : Don. Réformation du prieuré et procédures subséquentes XIIe – 1528
219 H 2 : Rapports avec le curé de Sainte-Florine 1544-1705
219 H 3 : Rentes 1683-1688
II – Bibliographie
BIENVENU Jean-Marc, Les premiers de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre religieux, thèse de doctorat Es Lettres, Université Paris-Sorbonne pp. 342-344.
BIENVENU Jean-Marc, À travers le passé de Fontevraud, Eaux Vives, Revue chrétienne de culture, n° 521, février 1989, pp. 6-13.
CHASSAING Augustin, Dictionnaire topographique de la France, dictionnaire topographique de la Haute-Loire ; complété et publié par JACOTIN Antoine, sous la direction du Comité des travaux historiques, Ed. Leroux, Paris, 1907.
CUBIZOLLES abbé Pierre, Sainte-Florine, Vierge et Martyre, Vézezous, 1995. (Médiathèque de Sainte-Florine)
FRAMOND Martin, Châteaux de Haute-Loire – Dix siècles d’histoire – Tour du Prieuré de Sainte-Florine, Ed. Watel, 1993.
Généalogie de la famille Bardy, Ed. Jouvet, Riom, 1895, p. 3.
GOUNON Marie Pascale Gounon (sœur), La vie religieuse féminine en Haute-Loire à la fin du XVIIIe siècle et pendant la Révolution (1789-1816), Cahiers de la Haute-Loire, Revue d’Études locales, janvier 1977, pp. 268-270.
LARDIER Jean, La Sainte-Famille de Font-Evraud, 1650, pp. 383, 541, 561-562, 646, 677.
LARDIER Jean, Trésor de Font-Evraud, v.1, Inventaire des affaires qui regardent l’abbesse, 1649, p. 371.
LESPINASE Julien (abbé), Chroniques du Brivadois, Ed. Almanach de Brioude, pp. 37-39.
NICQUET H., Histoire de l’ordre de Fontevrault contenant la vie et les merveilles de la sainteté de Robert d’Arbrissel et l’histoire chronologique des abbesses, Paris, 1642, pp. 534-535.
PARROT L, Sainte-Florine (Haute-Loire), Sites et Monuments (Paris), 1976, n° 76, pp. 28-33.
POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, C.C.O, Abbaye de Fontevraud, Janvier 2000, pp. 30-31.
REDON Huguette, Sainte-Florine, Rétrospective, sans date, pp. 1-21. (Médiathèque de Sainte-Florine)
TIXIDRE Denis, L’ Église et le monastère de Sainte-Florine, Impr. Wattel, 1941, pp. 22-35.
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« J’aime errer en ces lieux, où la trace encore visible des vieilles pierres me permet d’évoquer sous la cendre des siècles les vives couleurs d’autrefois.
… Vieille église de Sainte-Florine, vieux prieuré fontevriste, vestiges d’une époque à jamais disparue, je me penche sur votre passé pour essayer de faire revivre ces étonnantes figures enfouies depuis des siècles dans le fatras des archives ». Denis Tixidre
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Fondation
Tout au long de son histoire, le village a été désigné successivement sous plus noms : In cultura de Sancta Florina, in vicaria de Alson, in villa de Seveirag (cartulaire de Sauxillages, n°677) au XIe siècle également Ecclesia de S. Florina à la même époque (idem, n°689), parfois Cappelanus de S. Fludina (vers 1110), Villa de S. Flurina (1220), Conventus monacharum S. Floriaoe (1293), Priorat del Saynta Florina (1341)(terrier de Charbonier), Sainte-Flourine (1401), Prieuré de S. Fleurine (1516) (A. Bruel, Pouillés de Clermont et Saint-Flour, p. 271), Sainte-Florine, XVIIIes. (Cassini), Florine-le-Charbon (1793)[2].
Sainte-Florine est située au cœur d’un ancien bassin houiller dans les départements de Haute-Loire et du Puy-de-Dôme. Le vieux bourg de « Seveirag » est supplanté par celui de Sancta-Florina : Florina, martyrisée, est considérée comme sainte et son culte débute.
Pour rétablir l’ordre, le pape Pascal II envoie, pour évangéliser l’Auvergne, Robert d’Arbrissel qui prêche en 1113 à Clermont-Ferrand et dans les principales paroisses du diocèse : le sir de Châteauneuf, qui habite le manoir de Drag à Sainte-Catherine du Fraisse, vers la fin de sa vie en 1151, décide de fonder un monastère de l’Ordre de Fontevraud, dans un endroit désert propice à la méditation monastique. Il donne au nouveau prieuré le nom d’ Estillum, devenu Esteil. Une fille du comte d’Auvergne Robert V de la Tour et de Mahaut de Bourgogne, sœur de Guy comte et de Robert, évêque de Clermont[3], nommée Sybille, vient prendre le voile à Esteil. Ayant hérité de son père, elle décide d’utiliser sa fortune pour fonder un nouveau monastère dans une région moins aride et de climat plus doux. En 1201, elle vient s’installer en un lieu appelé « Seveirag » qui depuis a pris le nom de Sainte-Florine sur les bords de l’Allier[4].
Rédigée à cette occasion, la Charte marque la forte volonté de la nouvelle propriétaire : « Comme la mémoire s’efface rapidement au cours des âges, afin d’en perpétuer le souvenir, je fais connaître à tous, présents et à venir, que moi Sybille moniale de Fontevrault, fille du comte d’Auvergne, sœur du Comte Guy et de l’évêque de Clermont, j’ai acquis pour la maison d’ Esteil, l’église de Sainte-Florine avec tous droits féodaux qui y sont rattachés… ».
À compter de cette date, Mathilde de Bohême (1194-1207), abbesse de Fontevraud, devient le seigneur de l’église et de Sainte-Florine : elle a droit de présentation à la cure de Sainte-Florine; c’est la prieure qui choisit, nomme et rétribue le curé de Sainte-Florine, mais c’est l’évêque de Clermont, et, après 1317, celui de Saint-Flour, qui donne aux prêtres dont elle faisait choix, le pouvoir de juridiction sur toute la paroisse. A partir de cette date 1201, le véritable seigneur de Sainte-Florine et de l’église avec jurisprudence de basse justice est la prieure du couvent des dames et religieuses de Fontevraud. La basse justice comprend les litiges jusqu’à 60 sols et les amandes jusqu’à 10 sols. La haute justice comprenait les causes civiles et criminelles non comprises dans les cas royaux ou d’ordre général.
Du monastère de Sainte-Florine sont sorties les fondatrices de trois autres prieurés fontevristes, ceux de Nonette établi en 1683, de Lamothe en 1688 sous le vocable de Sainte-Anne, et celui de Brioude sous le vocable de Saint-Joseph en 1644[5].
Comblée de dons par les seigneurs d’ Auzon, Sainte-Florine est réellement en Auvergne le plus éclatant rejeton de l’abbaye de Fontevraud[6].
Aux XIIIe et XIVe siècles, le monastère est dirigé par plusieurs prieures : Catherine Lespinasse et Catherine de Trizel[7].
« La crise annoncée dès le XIIIe siècle ne fait que s’aggraver aux XIVe et XVe siècles car les difficultés internes de l’ordre se doublent désormais de celles inhérentes à la conjoncture de l’époque. Au cours de la guerre de Cent-Ans, l’abbaye parvient à échapper au pillage mais il en ai pas de même pour ses alentours dévastés par les « routiers », notamment en 1357, 1369, 1380, ni pour les prieurés dont beaucoup sont mis à sac ou détruits»[8].
Guerre XIVe siècle
1400 : est donné l’autorisation au prieur et à la prieure de Sainte-Florine, par Charles de Bourbon de construire une tour près du couvent de Sainte-Florine pour éviter l’incendie et les pillages répérés. Jean de Bourbon, fils, confirme la dite permission en 1459[9].
Sous l’impulsion de la prieure Gabrielle de Berraut, les fontevristes sont dans l’obligation de construire des fortifications et un donjon carré fortifié, en 1444, pour protéger le prieuré des gens de guerre, suivant l’architecture militaire de l’époque. D’énormes murs d’enceinte sont construits protégeant le couvent, l’église et les dépendances. Il ne reste de cet ensemble fortifié que la tour forte carrée qui domine le vieux quartier.
La pièce maîtresse de cet édifice est une tour de 10 mètres de côté qui se compose de trois grandes pièces superposées séparées par deux voûtes d’arêtes romanes. Un escalier en spirale assure la desserte d’une tourelle d’angle.
1433 : Présentation de la cure de Saint-Jacques de Sainte-Florine donné à frère Jean ?[10].
Réformation
L’abbesse Marie de Bretagne (1437-1477) fait le point de l ’État dans lequel les prieurés se trouvaient : Ruine du temporel et ruine des principes dans les prieurés.
En 1458, une bulle du pape Sixte IV décide la réforme de Fontevraud sur proposition de l’abbesse.
A la pauvreté matérielle s’ajoutent l’absence de vocations et l’insubordination des religieux et des moniales. En 1460, la plupart des prieurés ne comptent plus que 2 à 5 religieuses et 1 à 2 religieux. Certains sont complètement abandonnés.
1460 : À Sainte-Florine, aucune religieuse, 4 religieux et un revenu seulement de 300 livres[11].
Il faudra attendre Marie de Bretagne (1457-1477) pour qu’un mouvement de réforme s’ébauche. Elle va se faire aider surtout par Guillaume de Bailleul, religieux vicaire général de l’abbesse puis prieur de Saint-Jean-de-l’Habit. Il visite les prieurés et il est chargé de dresser un état du temporel de l’Ordre de Fontevraud (13 mois) tant sur le plan spirituel et matériel et tout cela à cause du grand désordre et de la ruine causée par les guerres avec les Anglais.
Le pape Pie II autorise Marie de Bretagne à « supprimer et esteindre quelques prieurés qui seroient hors espérence de se pouvoir remettre et tout ensemble permis d’appliquer le revenu à la Crosse de l’Abbesse et à la Mense du Grand Monastère »[12].
1467 : l’abbesse Marie de Bretagne (1457-1477) donne un vicariat à frère Jean de Mons, prieur de Sainte-Florine, pour visiter les couvents du Bourbonnais, Auvergne et Forest[13].
Elle révise la règle des religieux et religieuses en 1475. Dans tous les prieurés, l’autorité se trouve désormais non plus aux mains d’un prieur mais d’une prieure élue pour trois ans et rééligible. Le prieur est remplacé par un confesseur désigné par la prieure et avec le consentement de la majorité des religieuses. Ce confesseur n’a aucun pouvoir sur le temporel et doit obéissance à la prieure. L’administration des biens est confiée à un procureur régulier.
On remarque parmi les prieures : Catherine de Trizel en 1493, Gabrielle de Benault en 1454, Catherine de Salles en 1467[14].
XVIe siècle
1545 : Madame Louise de Bourbon, abbesse de Fontevraud (1534-1575), établit la réforme à Sainte-Florine, en 1545, selon l’ordre du pape Sixte IV et par décret du roi[15].
1556 : prieure Michelle de Plessis. Une inspection a lieu en 1556 alors que le pays est fort troublé par les guerres de religions. Les adeptes de Calvin gagnent du terrain et s’entreprend alors une décadence des monastères auvergnats. Issoire, objet de plusieurs pillages, batailles et incendies, est acquis à la religion réformée[16].
XVIIe siècle
1605 : l’abbesse Eléonore de Bourbon (1575-1611) nomme Sr Françoise de Cambrelle, prieure[17].
1638 : nomination au poste de prieure de Sr Françoise des Bordes[18] sous Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637).
L’église construite en 1201 s’avère trop petite. En avril 1640, sous le priorat de Françoise de Frétat et sur l’instigation des curés Pierre Brugier et Pierre Barreyre, les moniales décident la construction d’une nouvelle priorale. La pose de la première pierre a lieu le 26 avril 1641 et la consécration le 29 septembre 1642. La priorale est dédiée à Saint-Jacques[19].
1643 : Mme Bardy, religieuse professe de Sainte-Florine meurt le 17 avril 1643 et est inhumée le 18 du mois dans le caveau des religieuses[20].
1658 : prieure, Madame du Brossage du Guillement[21].
Les moniales sont propriétaires de terrains où l’on fore des mines de charbon : Au « Gros Miny » (ou « Grosmeney ») , quatre puits sont en service. Elles en confient l’exploitation, contre prix convenu en argent, aux bourgeois et commerçants de la région. Cette mine appelée aujourd’hui « Grosménil » était encore exploitée au XIXe et début XXe siècle.

1677 : le couvent reçoit la visite de Dom Claude Estiennot, qui dans le but de faire l’histoire de l’Ordre des Bénédictins, explore tous les abbayes et prieurés. A Sainte-Florine, il recopie les chartes et résume l’histoire du monastère. Ses notes forment le manuscrit latin 12745 de la B.N. Tixidre relève le 1 juin 1679 :« Clauda Sozaint, prieure, Helaine de Boussage prieure du cloître, G. de Salles grainetière, de Chalus prieure antique et portière, de Condat dépositaire, de Cortial celerière, Fayet bourciere », le dit acte est une donation de sœur Françoise Toulte, dite Florine, au nouveau curé Noël Barreyre[22].
Le 20 octobre 1688 : plusieurs religieuses partent pour Lamothe : Mme de Bayle est nommée prieure: elle quitte Sainte-Florine avec les professes de Salles et de Touche et les sœurs converses Lave et Jeanne, cette dernière native de Lamothe[23].
XVIIIe siècle
À la fin du XVIIIe siècle, la situation économique de la communauté est des plus difficiles : les rentes ne sont plus acquittées, les impôts augmentent et les revenus s’amoindrissent, alors que les bâtiments conventuels demandent de grosses et urgentes réparations. La toiture de la tour du couvent, s’étant effondrée, ne peut être relevée faute d’argent[24].
7 octobre 1718 : prise de voile de Magdelaine Marchand et Jeanne Bardy[25].
1720 : la prieure Gilberte Cellin présente à la cure l’abbé Antoine Boyer en remplacement de Noël Barreyre décédé le 9 mars 1720[26].
26 février 1722 ; profession de foi de Jeanne Malbec[27].
1780 : La chapelle Sainte-Florine, construite en 1641, qui sert aussi à la paroisse, s’avère trop vétuste. Le curé Benoît décide la reconstruction dans un près offert par les religieuses. Le 25 mai 1780, devant notaire, un contrat est passé avec deux maîtres-maçons du pays que sont Annet Channet et Pierre Sénèze pour le prix forfaitaire de 288 livres. Deux ans plus tard, le curé consacre ce nouveau lieu de culte. Nous sommes le 28 juin 1782.
Quand les habitants de Sainte-Florine avaient besoin d’argent, c’est à la porte du couvent qu’ils frappaient. On leur prêtait. Ils devaient rembourser, de préférence en nature, sous forme d’une rente annuelle[28].
Révolution Française
En 1789, Sainte-Florine fait partie de la province d’Auvergne, de l’élection d’Issoire, de la subdélégation de Brioude et du ressort de Riom. Son église paroissiale, dédiée à Saint Jacques, dépend du diocèse de Saint-Flour et archiprêtré de Brioude. Les religieuses de Fontevrault présentent la cure[29].
1789 : 9 religieuses de chœur, 3 converses
En 1789, la communauté comprenait douze religieuses : neuf sœurs de chœur et trois converses. Ce sont par ordre de profession : Catherine Viezin ; 56 ans dont 29 de profession ; Anne Feuillant : 48 ans, 29 de profession ; Anne Malfant : 46 ans, 28 de profession ; Marie de La Colombe de La Volpilière : 42 ans, 23 de profession ; prieure en 1787 ; Marie Maurin : 52 ans, 21 de profession ; Antoinette Ciquard : 37 ans, 17 de profession ; Jeanne Querrier : 35 ans, 14 de profession ; Antoinette Faure : 30 ans, 9 de profession ; Marie Pradier : 30 ans, 8 de profession ; Jeanna Sadurni : 44 ans, 8 de profession ; Claudine Delfraire : 39 ans, 11 de profession ; Anne Lachaud : 36 ans, 11 de profession. La prieure se nomme Marie de La Colombe de La Volpilière[30]
La plupart rentrent dans leur famille.
Sœur Marie Pradier, ancienne sœur de chœur, se marie civilement en mai 1794 avec Jacques Duchier, ex-vicaire d’ Auzon ; le couple se signale pour les idées et actes révolutionnaires. Marie Pradier est signalée comme pensionnée et domiciliée à Auzon en l’An VII et VIII. Il semble que ce soit la seule religieuse professe solennelle du département qui ait renoncé à son vœu de chasteté[31].
Anne Lachaud se retire à Brioude. N’ayant pas prêté le serment de Liberté égalité, elle est déclarée suspecte et incarcérée du 11 mars 1794 au 7 février 1795[32].
Au cours de la période révolutionnaire, la commune a porté le nom de Florine-le-Charbon.
L’ensemble du couvent, avec toutes les terres et toutes les propriétés, est vendu entre le 5 mai 1791 et le 17 juillet 1797 pour la somme de 90583 francs, ce qui laisse deviner l’état de délabrement : lors de l’abandon du monastère par les moniales, les bâtiments étaient proches de la ruine.
XIXe siècle
Le quadrilatère constitué par le couvent et le cloître est acheté par Antoine Reynard, tandis que la Tour carrée bâtie en 1441, mais en fort mauvais état, devient la propriété de Jean Sénèze qui la transforme en maison d’habitation. Cette tour est revendue par Joseph Breuil, gendre de Jean Sénèze, à Benoît Montagnon le 23 mars 1858.
La chapelle dédiée à Sainte-Florine construite par le curé Benoît en 1780 est réparée en 1808 puis restaurée en 1873. Fermée au culte pendant la période des « inventaires » en 1906, elle fait l’objet d’une remise en état en 1936 par l’abbé Sigaud[33].
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Iconographie
Prieuré
Nathalie Redon évoque le prieuré de Sainte-Florine : « Accolé à l’église et bâti à l’emplacement que nous connaissons, en quadrilatère, dans le style roman, il devait avoir un style massif et comme écrasé. On pouvait apercevoir le cloître dans lequel on pénétrait par des arcades simples sans ornementation sculptée ».
On peut penser que le dit cloître correspond à l’actuelle cour carrée située à côté de l’église.

Photo JGE 2022

Photo JGE 2022

La partie orientale est soutenue par de massifs piliers voutés en plein cintre. Dans cette partie se trouvait à l’étage le dortoir et une grande pièce qui servait d’infirmerie[34].
Le cloître communiquait avec l’église par une porte entièrement murée mais apparente, c’est par cette porte que les moniales allaient à l’église suivre les offices.
Tour
La pièce maîtresse de cet édifice est une tour de 10 mètres de côté qui se compose de trois grandes pièces superposées séparées par deux voûtes d’arêtes romanes. Un escalier en spirale assure la desserte d’une tourelle d’angle. La tourelle d’escalier est refaite en brique en 1906 puis fait l’objet d’une restauration générale en 1934. La tour est restaurée par la municipalité qui a su garder à l’édifice toute son authenticité.

de Sainte-Florine. Photo M. CL. Ricart, 1979

Photo JGE 2022
L’église priorale Saint-Jacques
L’église priorale est aujourd’hui l’église paroissiale de Sainte-Florine[35]. Une remise en état générale de l’édifice est faite en 1936.
L’église construite en 1201 s’avère trop petite. En avril 1640, sous le priorat de Françoise de Frétat et sur l’instigation des curés Pierre Brugier et Pierre Barreyre, les moniales décident la construction d’une nouvelle priorale. La pose de la première pierre a lieu le 26 avril 1641 et la consécration le 29 septembre 1642. La priorale est dédiée à Saint-Jacques[36]. L’église est reconstruite sur les murs de l’ancienne église (on remarque des reprises du mur du chevet plat), a été réparée vers 1743.

Photo JGE 2022


La nef couverte en plein cintre possède un seul bas-côté nord. Le chœur assez étroit se présente sous la forme d’un chevet plat. Le clocher carré est percé de deux baies à arc brisé sur chaque face.



L’autel et les boiseries sont de 1755 : L’artisan a signé le maitre-autel : « amiar fecit ». Nous apercevons deux médaillons : du côté de l’épitre la représentation d’une prieure et Sainte-Florine du côté de l’évangile.


La chaire démontée se trouve être coupée en plusieurs morceaux. Le corps de la chaire se situe dans le chœur tandis que son parapluie se trouve entreposé au-dessus de la porte latérale.



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Prieures de Sainte-Florine
Nom | date | Références |
Sybille | 1201 | Redon Huguette |
Catherine de Lespinasse | XIIIe | Redon Huguette |
Gabrielle de Berrault | 1444 | Lardier, p. 541 |
Catherine de Salles | 1467 | Généalogie de la famille Bardy, p. 3. |
Catherine de Trizel | 1493 | Généalogie de la famille Bardy, p. 3. |
Michelle du Plessis | 1556 | Lardier |
Françoise de Cambrelle | 1605 | Lardier, p. 646 |
Françoise des Bordes | 1638 | Lardier, p. 677 |
Françoise de Frétat | 1640 | Généalogie de la famille Bardy, p. 3. |
Brossage du Guillement | 1658 | Généalogie de la famille Bardy, p. 3. |
Clauda Sozaint | 1679 | TIXIDE Denis., pp. 22-35. |
Gilberte Cellin | 1720 | TIXIDE Denis., pp. 22-35. |
Marie de La Colombe de La Volpilière | 1787-1789 | Gounon, pp. 268-270 |
[1] NICQUET H., Histoire de l’ordre de Fontevrault contenant la vie et les merveilles de la sainteté de Robert d’Arbrissel et l’histoire chronologique des abbesses, Paris, 1642, pp. 534-535.
[2] CHASSAING Augustin, Dictionnaire topographique de la France, dictionnaire topographique de la Haute-Loire ; complété et publié par JACOTIN Antoine, sous la direction du Comité des travaux historiques, Ed. Leroux, Paris, 1907.
[3] LARDIER Jean, La Sainte-Famille de Font-Evraud, 1650, p. 383.
[4] REDON Huguette, Sainte-Florine, Rétrospective, sans date, pp. 1-21.
[5] LESPINASSE Julien abbé, Chroniques du Brivarois, pp. 37-39.
[6] Généalogie de la famille Bardy, Ed. Jouvet, Riom, 1895, p. 3.
[7] REDON Huguette, Sainte-Florine, Rétrospective, sans date, pp. 1-21.
[8] BIENVENU Jean-Marc, A travers le passé de Fontevraud, Eaux Vives, Revue chrétienne de culture, n° 521, février 1989, pp. 6-13.
[9] LARDIER Jean, op. cit., 1650, p. 541.
[10] LARDIER Jean, Trésor de Font-Evraud, v.1, Présentations de bénéfices, 1649, p. 371.
[11] LARDIER Jean, op. cit., p. 561
[12] NICQUET (H), Histoire de l’Ordre de Fontevrault……, p. 479.
[13] LARDIER Jean, op. cit., p. 562.
[14] Généalogie de la famille Bardy, Ed. Jouvet, Riom, 1895, p. 3.
[15] GOUNON Marie Pascale Gounon (sœur), La vie religieuse féminine en Haute-Loire à la fin du XVIIIe siècle et pendant la Révolution (1789-1816), pp. 268-270.
[16] Généalogie de la famille Bardy, p. 3.
[17] LARDIER Jean, op. cit., p. 646.
[18] LARDIER Jean, op. cit., p. 677.
[19] Généalogie de la famille Bardy, p. 3.
[20]Généalogie de la famille Bardy, p. 3.
[21] Généalogie de la famille Bardy, p. 3.
[22] TIXIDE Denis, L’ Église et le Monastère de Sainte-Florine, Impr. Wattel, 1941, pp. 22-35.
[23] TIXIDE Denis, op. cit., pp. 22-35.
[24] GOUNON Marie Pascale Gounon (sœur), op. cit., pp. 268-270.
[25] TIXIDE Denis, op. cit., pp. 22-35.
[26] TIXIDE Denis, op. cit., pp. 22-35.
[27] TIXIDE Denis, op. cit., pp. 22-35.
[28] REDON Huguette, Sainte-Florine, Rétrospective, sans date, pp. 1-21.
[29] CHASSAING Augustin, op. cit., 1907.
[30] GOUNON Marie Pascale Gounon (sœur), La vie religieuse féminine en Haute-Loire à la fin du XVIIIe siècle et pendant la Révolution (1789-1816), pp. 268-270. A.D. Haute-Loire, L 835-836.
[31] GOUNON Marie Pascale Gounon, op. cit., pp. 268-270.
[32] GOUNON Marie Pascale Gounon , op. cit., pp. 268-270.
[33] Généalogie de la famille Bardy, 1895, p. 3.
[34] REDON Huguette, op. cit., sans date, pp. 1-21.
[35] GOUNON Marie Pascale Gounon (sœur), op. cit., pp. 268-270.
[36] Généalogie de la famille Bardy, p. 3.