BELHOMERT
Notre-Dame de Belhomert
Com. de Belhomert-Guéhouville
Cant. Arr. Nogent-le-Rotrou
Eure-et-Loir, 28240
Diocèse de Chartres
Fondé entre sous Pétronille de Chemillé
Fait partie de la classe de Paris[1]
J’adresse des remerciements tout particulièrement à M. Christian Boisseau, adjoint au maire, pour l’aide matérielle apportée à la réalisation de cette étude et je ne saurais oublier la propriétaire d’une partie de l’ancien prieuré qui m’a autorisée à photographier le lieu.

Prieuré du département de l’Eure-et-Loir – Belhomert. L’église de Saint-Bomer et celle de Meaucé dépendent du prieuré de Belhomert.
A donné naissance à un village réuni à Guéhouville en 1834 (800 habitants en 2017)
Appartient à des propriétaires privés
Visite de l’église Saint-Jean : demander la clef à la mairie de Belhomert
Prieuré de BELHOMERT
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Du latin beatus launomarus ou Saint-Laumer
Autre hypothèse : bellum launomari, endroit où Laumer fit la guerre aux païens
-Arrêt du parlement de Paris condamnant Guillaume de Poissy à payer annuellement 10 l. aux religieuses de Bello Mero, 1257 (Olim, t. I, fol. 1 v°)
-Prior de Bello Mari, 1320 (Pouillé de Sens, p. 140)
–Prior de Belhomari, Ordinis Fontis Ebraldi, fin XVe s. (Pouillé de Sens, p. 217)
–Le Prieuré de Belhomert, 1781-1782 (A.D. 28-B 3164).
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Vue aérienne de l’ancien prieuré fontevriste de Belhomert après le remaniement de 1929. C.P. Cim
A l’origine de l’emplacement même de Belhomert poussait une forêt qui recouvrait entièrement la région. Celle de Senonches en est un reste et un témoignage encore bien vivant.
Belhomert est une commune française située dans le département d’Eure-et-Loir en région Centre-val-de Loire. Belhomert est situé sur un axe routier reliant Châteauneuf-en-Thymerais à La Loupe. Le village se situe non loin de la forêt de Senonches au nord et la forêt de Montecôt située au sud. L’Eure, affluent de la Seine, traverse la commune, venant de Fontaine-Simon à l’ouest pour se diriger ensuite vers l’est et Saint-Maurice-Saint-Germain. « Le Chemin de César », ancienne voie romaine qui relie Chartres à Bayeux, traverse la commune d’est en ouest sous la dénomination locale de « Chemin de César »[1].
C’est dans ce lieu encore sauvage, au bord de l’Eure, qu’en 558 un certain Laumer s’installe à l’endroit même où plusieurs siècles plus tard est construit le prieuré fontevriste. La solitude tant désirée est de courte durée car après avoir accompli plusieurs « miracles » auprès de gens de passage, Laumer devient très vite populaire dans la région. C’est ainsi que d’autres cellules comme la sienne se construisent et ainsi se forme une petite communauté religieuse.
Légende de Saint-Laumer Un certain Ermoald a envoyé, par un messager, quarante pièces d’or en se recommandant aux prières de Saint-Laumer pour obtenir le rétablissement de sa santé. D’abord Saint-Laumer refuse l’or du messager qui le conjure de ne point faire à son maître l’injure de lui renvoyer son offrande. Alors il prend la bourse pleine d’or et se rend à la chapelle et comprend par « révélation divine » que trente neuf pièces ont été mal acquises. Il les redonne toutes au messager à l’exception de l’unique pièce légitimement acquise et lui dit : « Mon fils, cet or est mal acquis, reportez le à votre maître, dites-lui de ma part que cette offrande ne peut changer la sentence de Dieu à son égard et qu’elle saurait lui prolonger la vie d’un seul instant ». Le messager retourne chez son maître qu’il retrouve mourant. Quelques jours plus tard, le mal fait des progrès et l’homme meurt comme Saint-Laumer l’avait prédit[2]. |
Le diocèse de Chartres, où l’ordre n’a encore que l’unique prieuré de Hautes-Bruyères[3], établi, avant 1115, sont fondés le prieuré de Belhomert – au Perche, sur les bords de l’Eure et en forêt de Senonches – et l’ Epine-aux-autels, en Beauce, entre Châteaudun et Patay[4].
Son histoire est intimement liée aux seigneurs de Châteauneuf-en-Thymerais. L’un d’eux Hugues Ier fonde le monastère de Belhomert qui subsiste jusqu’à la Révolution.
XIIe et XIIIe siècles
Geoffroy de Lèves, évêque de Chartres, est nommé légat du Pape Innocent II en France. La promotion aux fonctions naguère exercées par Girard d’Angoulême – toujours fidèles à l’antipape Anaclet – est pour l’Ordre une garantie supplémentaire. Geoffroy favorise Fontevraud de ses faveurs ; il contribue à établir, dans son diocèse, le prieuré de Belhomert[5]. Deux de ses nièces prennent le voile, l’une à Fontevraud, l’autre à Belhomert[6].
1130 : Donation par Goslein de Lèves à l’abbaye de Belhomert de la dîme des granges de Mondonville et Moinville, pour le repos de l’âme de son épouse Lucie et pour la prise de voile à Belhomert de sa fille Denise, avec l’approbation de son fils Goslein. « Aderat ibi dilecta domina Petronilla ecclesie sancte Marie Fontis Evraldi venerabilis prima abbatissa, .cum donna Mathildi Belhomeri loci fundatrice, primaque priorissa. » Vidimus de cette charte par Louis Roillart, garde de la prévôté d’Orléans en 1506[7].
En novembre 1136 : Innocent II confirme pour la première fois à Fontevraud le prieuré de Belhomert reçu pour une part du seigneur local, Fromond, pour une autre de Richer de Saint-Victor (de Reno)- le temporel s’étend aux alentours à Châteauneuf-en-Thimerais, Fontaine Aubert et La Ferrière-au-Val Germond, mais aussi jusqu’au-delà de Dreux, à Croth et dans la forêt avoisinante[8].
1136 : L’église du prieuré est consacrée avant 1136 (peut-être 1132) en présence de l’abbesse Pétronille de Chemillé et de plusieurs évêques dont Geoffroy de Lèves, évêque de Chartres, et Etienne, évêque de Paris et des abbés Hugue de Pontigny, Odon de Saint Père de Chartres et Guillaume de Saint-Martin de Troyes. Hugue de Châteauneuf fait une donation le jour de la consécration de l’autel de Belhomert[9]
Le prieuré est favorisé surtout par les seigneurs de Châteauneuf-en-Thimerais, à la famille desquels appartient Mathilde, la première prieure qui est qualifiée de « Fondatrice » et par la maison de Lèves qui lui fournit une recrue en la personne de Denise, fille de Goslin, frère et futur successeur le l’évêque Geoffroi[10].
Le rapide essor du temporel est dû à l’engouement suscité par le nouvel institut. De nombreux dons sont consentis par des laïcs qui, voulant racheter leurs pêchers et assurer leur salut, agissent souvent à l’instigation des évêques.
1154 : Donation d’une partie de Belhomert par Richer de Saint-Victor et Fromont de Belhomert avec l’accord de Gervais du Chasteau[11].
Le roi Louis VII est un des bienfaiteurs de ce prieuré[12], il fait don d’une rente sur les revenus de la foire de Poitiers à Belhomert ainsi qu’à ceux de Hautes-Bruyères, Chaumontois[13], Orsan[14] et Montgousson[15].
1170
-Robert, prévôt de Mortain, donne à Notre-Dame de Fontevraud une charruée de terre à Fontaine-Aubert, un emplacement pour construire les communs du couvent de Belhomert, tout le bois, vert ou sec nécessaire aux religieuses. Il autorise à prendre dans ses bois et du droit de panage pour les porcs, hors des limites toutefois de sa forêt de Bassières[16].
-Donation par Payen de la Lande et son épouse Mathilde d’une charruée de terre à Fontaine-Aubert.
-Donation d’Hugues de Sissi et sa fille, avec confirmation du suzerain Robert de Mortain, d’une charruée de terre « ad Barendart ».
-Donation par Henri Tremblay, du parc d’en haut, au Petit-Fontaine-Aubert.
1180-1240 : Abandon par Hugues de Châteauneuf à l’abbaye de Belhomert de tous ses droits sur le bois de « Gienonle ». Vente par Jean « de Mulet° » à Hugues de Châteauneuf du fief et de ses droits domaniaux qu’il possédait en un bois situé aux Bassières (octobre 1225). Donation par Pierre de la Lande, doyen de Brezolles à l’abbaye de Belhomert, de tout ce qu’il possédait en prés et en bois aux Bassières (février 1240). Confirmation du précédent acte par Jean d’Aubonne, archidiacre de Dreux (février 1240)[17].
1187, 22 janvier : Charte de Renaud, évêque de Chartres, faisant connaître que Puceline, veuve de Philippe de Chavernay, a donné à l’abbaye de Belhomert, avec l’approbation de Philippe et Geoffroi ses fils, 20 setiers de terre à la Pousté pour l’entrée en religion de ses deux filles[18].
1190 : Confirmation par Philippe-Auguste de la donation aux religieuses de Belhomert par Renaud de Breteuil, de l’un des cinq muids de blé à prendre annuellement sur la grange de Boissy, qu’il avait jadis reçus de Guillaume, archevêque de Reims[19].
1192 : la comtesse de Bar fait don aux religieuses d’un muid de blé sur les moulins de Pontegrenii[20].
1199 : Notification de la donation à l’abbaye de Belhomert avec l’approbation de Geoffroy, comte du Perche, par Girard de « Bobeio » de soixante sous de rente de monnaie angevine, sur sa prévôté de « Loignin» à l’occasion de l’entrée de ses sœurs à l’abbaye; parmi les témoins : « Girardo clerico qui presentem cartam composuit »; vidimus par l’official de Chartres. (1266); confirmation par Pierre, évêque de Chartres (1267)[21].
Vers 1200 : Donation par Erembourg, femme de Hugues de la Haye, fille de Guillaume Burchard, d’une métairie à « Cucueriam », avec l’approbation de sa sœur Mabille, de Guillaume de « Folech » et de Geoffroi, son frère, suzerain du fief, et la confirmation de Gervais de Châteauneuf et de ses fils Hugues Hervé et Gervais[22].
1201 : Confirmation par Geoffroi comte du Perche, d’un don fait à l’abbaye de Belhomert par Girard de « Boceio » de 50 sous de rente sur ses moulins de « Loignein », en échange d’une charruée de terre, « in valle de Cupre », donnée auparavant au prieur par Gaston de Reginalard qui partait à Jérusalem et dont la fille Erembourg était religieuse à l’abbaye; parmi les témoins « Auberto capellano qui presentes litteras annotavit »[23].
1201 : donation de la chapelle de Saint-Léger à Saint-Bomert, faite au prieuré de Belhomert par Guillaume Goet (1201) et d’une lettre missive de Guillaume, évêque du Mans, recommandant à Nicolas de Saint-Bomert, prêtre, et à ses frères Guillaume et Philippe de ne pas porter atteinte aux privilèges apostoliques dont jouissent les religieuses de Belhomert[24].

Eglise paroissiale Saint-Léger, Saint-Bomert, Eure-et-Loir. Photo JGE, 2020
1202 : Donation par Amaury de Poissy à l’église de Belhomert de quarante sous de rente annuelle sur ses moulins « folerez » de Blévy pour l’entrée en religion de sa sœur ; donation par le même de 20 sous de rente sur les mêmes moulins pour l’entrée à Belhomert d’Odeline fille d’Aubry de « Claencort »[25].
1202 : Vente par Guillaume, vidame de Chartres, sur le point de partir à la Croisade, à l’abbaye de Belhomert, avec l’assentiment de son épouse Mabille et de ses sœurs Ysabelle et Elissende, de tout ce qu’il possédait en la dîme de Béville-le-Comte et confirmation de la vente d’une portion de cette dîme faite aux religieuses par Guillaume de Codes, également Croisé, avec l’assentiment d’ Isavie son épouse et de ses enfants Gervais, Guillaume, Agnès, Isavie, et Avicie, le produit de ces deux ventes montant à 170 livres de monnaie chartraine (1202); confirmation de ces ventes par Renaud évêque de Chartres[26].
1202-1314 : Copie de la donation par Louis, comte de Blois et de Clermont, au prieuré de Belhomert, de vingt livres à Noël, sur le tonlieu de Chartres et de vingt muids aux vendanges, avec l’approbation de son épouse, Catherine, de son frère Philippe, de son fils Thibault, de sa fille Jeanne et de ses sœurs Marguerite, Isabelle et Alice (1202). Copie de la confirmation de cette charte par Charles, fils du roi de France, comte de Chartres et d’Alençon (1314)[27].
Mai 1202 : Charte de Renaud, évêque de Chartres, notifiant qu’en sa présence, Héloïse, entrant en religion à Belhomert, a donné au couvent un demi muid de terre labourable à Adonville, lieu dit le champ de Beauvoir, avec l’approbation de sa sœur Aaliz, de ses frères Renaud et Pierre et du suzerain Étienne d’Ermenonville.
1203 : Conformation par Renaud évêque de Chartres, du don par Hugues de Chavernay, approuvé par Mélissende son épouse et le fils de celle-ci Philippe de « Monte Aureo », d’un muid de froment sur les dîmes de « Villa Romeen » à la condition que leur fille Mathilde, religieuse à Belhomert en jouisse sa vie durant[28].
1203 : Don par Gervais de Châteauneuf à l’abbaye de Belhomert, avec l’assentiment de son épouse Marguerite et de ses enfants Hugues et Hervé, chevaliers et Gervais, chanoine, du bois de Morvilette, paroisse de Saint-Jean de Rebervilliers[29].
1206 : Confirmation par Robert de Poissy, et son frère Amaury du don de vingt sous de rente sur le port de Maisons-sur-Seine fait à l’abbaye de Belhomert par leur frère Gautier. Robert de Poissy donne une rente de 40 sous sur le port de Maisons-sur-Seine. Vidimus par l’official de Chartres d’une charte de Robert de Poissy et de son neveu Gaston confirmant en 1248 les donations précédentes de Gautier et Robert (1268-1293) [30].
1206 : Confirmation par Guillaume Cholet du don d’un demi muid de blé sur le champart de Gouillons, fait par son père Reimbert à l’abbaye de Belhomert, et don par lui aux religieuses pour la célébration de son anniversaire d’un demi muid de blé sur les moulins de Saulnières[31].
1213 : Confirmation par Miles, comte de Bar, de la donation faite par Aimery de Boissy à l’abbaye de Belhomert où deux de ses filles ont pris le voile, d’un muid de blé et d’un demi muid d’avoine sur sa grange de Mauny; confirmation par Renaud, évêque de Chartres[32].
1213 : Confirmation par Renaud, évêque de Chartres, de la donation faite par Mainier d’ Ardelles[33] à l’abbaye de Belhomert de toutes ses dîmes à Ardelles[34].
1214 : Charte pour laquelle Hugues de Châteauneuf et son épouse Aliénor tiennent quittes les hommes de l’abbaye de Belhomert demeurant à « Mocoil » de l’aide qu’ils leur devaient pour la réparation de leurs fossés, ainsi qu’en témoignait une charte de Gervais, père de Hugues[35].
1217 : Charte de donation par laquelle Guillaume, seigneur de la Ferté-Arnault, abandonne au prieuré de Belhomert tout ce qu’il possédait dans la paroisse de la Puisaye[36].
1220 : Donation par Hervé, seigneur de Gallardon, aux religieuses de Belhomert, pour la célébration de son anniversaire avec l’assentiment de ses fils Adam, Hervé, Galeran, Robert, Philippe et Jean et de sa fille « Idonia », de six setiers de blé sur sa grange de la Barre, près Bourg Aubert, paroisse d’ Ardelles. Reconnaissances par Charles d’O, seigneur de Vérigny, et par les seigneurs de Digny, de cette rente de six setiers de blé[37].
1221 : Donation par Garnier Morbier à sa sœur Béatrice, religieuse à Belhomert, de dix setiers de blé de rente sur le moulin de Chandres, à revenir à sa mort de l’abbaye (1221); vidimus par l’official de Chartres[38] (1298).
Octobre 1224 : Confirmation par Philippe de la Vove, chevalier, et son frère Anseau, de la vente d’un demi muid de terre à Adonville faite aux religieuses de Belhomert par Étienne d’Ermenonville et son fils Hugues moyennant quarante livres chartraines.
1224 : charte de Berte, comtesse du Perche portant sur un échange au profit des religieuses de Belhomert[39].
1226 : Confirmation par Gautier, évêque de Chartres, de la donation faite par Girard de Léville à l’abbaye de Belhomert d’un muid de blé de rente sur sa grange de Réclainville, avec l’approbation du suzerain Jean de Mordant, chevalier[40].
1229 : Donation par Jean Morbier à l’abbaye de Belhomert de deux muids de blé à la mesure de Nogent-1e-Roi, à prendre sur sa dîme de Villemeux[41].
1230 : Confirmation par Gautier, évêque de Chartres, de la donation faite à l’abbaye de Belhomert par Raoul, doyen de Brou, exécuteur testamentaire de son frère Gaston de Saulnière, d’un muid de vin de rente à Poiffonds et d’un autre à Luisant[42].
ler mars 1230 : Confirmation par Philippe de l’ Aunay, chevalier, et son frère Anseau, de la vente faite aux religieuses de Belhomert par Hugues d’ Adonville et son épouse Mélissande, moyennant soixante dix livres chartraines, avec l’approbation de Jacqueline, fille aînée d’Hugues et d’Hugues son mari, d’Étienne, fils de Hugues, d’ Ysabelle et Érambourg, sœurs, d’Étienne, neveu, et Odeline, nièce du dit Hugues d’ Adonville[43].
Mai 1231 : Confirmation de la présente vente, par l’official de Chartres Confirmation par Philippe de la Vove, chevalier, et son frère Anseau, de la vente de onze setiers de terre et d’un hébergement à Adonville faites aux religieuses de Belhomert par Guiot Mauvoisin et son épouse Agnès, moyennant 65 livres tournois. Cette charte est confirmée par l’official de Chartres.
Novembre 1231 : Vente au prieuré de Belhomert par Philippe Guéhouville, d’un pré nommé l’ Hermitage et situé sur les bords de l’Eure auprès de Belhomert[44].
Octobre 1232 : Confirmation par Guillaume de Gas, chevalier, des ventes et aumônes faites aux religieuses de Belhomert par Étienne d’Ermenonville et son fils, et Guarinot et Guiot Mauvoisin. Confirmation de la charte par Robert official de Chartres.
1233 : Notification par Gilot de Guéhouville d’une vente de trente cinq sous de rente par Salomon de Montaigu et Laure, sa mère[45].
1240 : Notification par l’official de l’archidiacre de Pincerais de la vente aux religieuses de Saint Antoine de « Redonia » par Nicolas Leroux et Pétronille son épouse, moyennant douze livres, d’une rente de vingt sous parisis assignée sur une maison à Mantes sur Seine[46].
1242 : Donation par Renaud du Four, chevalier, d’un muid de blé de rente sur sa terre de Briconville, à l’abbaye de Belhomert, et d’un autre muid à sa fille Mathilde, religieuse à Belhomert, à revenir au couvent après son décès (1242); confirmation par l’official de Chartres (1280)[47].
1266 : Accord entre le prieure de Belhomert et Girard de « Boceio au sujet de 50 sous de rente sur le four de Brou, données par Gaston de Regmalard (1204); vidimus de cet acte par l’official de Chartres (1266); confirmation par Pierre- évêque de Chartres, de la charte –précédente (1267)[48].
1297 : Donation par Guillaume Gobinel clerc, à l’église Notre-Dame de Belhomert, de tous ses biens à Adonville[49].
1256 : Charte par laquelle Guérin de Mancéllière, chevalier, confirme la donation faite par son frère Renaud, à l’église de Notre-Dame de Belhomert, de deux arpents de terre à la Mancelière, et, avec l’assentiment d’ Eremburgis son épouse, donne aux religieux quatre arpents de terre sur la même paroisse derrière le moulin sur le pré du Tronc[50].
1259 : Madame l’abbesse Jeanne de Dreux (1257-1277) quitte Agnès, veuve d’Adam de Galardon, et Huet, son fils, de la jouissance que ledit Adam avait fait l’aumône de 3 muids de vin qui avait été fait autrefois à l’église de Belhomert par Guillaume de Gazeran[51].
1274 : Charte d’échange entre Gérard de Villepreux et le prieuré de Belhomert de terres à la Basse-Gibondière contre des terres à la Puisaye[52].
Lieux-dits actuels de Belhomert-Ghéhouville : Fontaine-Aubert ; Les Bassières ; le Veau-Monteuil ; la Billette ; Guéhouville ; les Froux ; la Gravardière ; la Giraudière ; la Maison Neuve ; la Belladière ; la Loupe ; les Longuets ; Saint-Germain ; Fontaine-Simon ; La Heurière ; la Massoterie.
Possessions du prieuré de Belhomert connues par les différents baux : métairie du Petit-Fontaine-Aubert, Grand-Fontaine-Aubert, ferme du domaine de Belhomert, auberge de Belhomert, tuilerie de Belhomert, ferme de la basse-cour du couvent, métairie du Ponton de la Maison Neuve à Belhomert, métairie de la Giraudière, métairie du Bais Rouy, métairie du Brosseron et de la Mairie (paroisse de Belhomert), moulin Huet, le lieu de l’Huisserie et la Sicottière (paroisse de Saint-Maurice de Gasloup), ferme de Criloup (paroisse de Saint-Jean-de-Rebervilliers), métairie de la Hucherie (paroisse de Gâtelles), moulin de la Fosse et d’un moulin à tan (paroisse de Senonches), Haute et Basse Gibondière (paroisse de la Puisaye), métairie de Grandvilliers (paroisse de Viabon), métairie de la Championnière, au village d’Épiney (paroisse de Moutiers), métairie d’ Adonville, métairie de la Chagrinière (paroisse d’Umpeau), métairie de la Planche-aux-Chiens ou la Championnière (paroisse du Favril), métairie de l’Augerie (paroisse de Saint-Eliph), ermitage Saint-Thomas (paroisse du Mage).
Guerre de Cent Ans (1337-1453)
La guerre de cent Ans débute officieusement en 1328 à la mort de Charles IV, dernier fils de Philippe IV qui meurt sans héritier. Le roi d’Angleterre Edouard III décrète que la couronne de France lui revient par sa mère. En réalité, le roi d’Angleterre, également duc de Guyenne ne supporte plus de devoir faire allégeance au roi de France. Cette guerre met aussi aux prises les Armagnacs et les Bourguignons. Elle a des répercussions sur la population française : paupérisation des campagnes, impôts trop lourds dans un contexte d’effondrement dû à la peste noire. La pauvreté est générale, les rentes en argent et nature ne sont plus payées à cause de l’abandon de l’exploitation des terres. Dans les prieurés qui restent, le relâchement s’installe.
1329 : Don par Jean de Dreux et Jeanne de la Roche sa femme, seigneurs de Châteauneuf et de Senonches, en partie de la rente et des droits qu’ils ont sur « une forge grossière » aux Bassières, alors tenue par Henri des Bassières[53].
1336 : Reconnaissance par Guy de Châtillon, comte de Blois, de sommes dues à l’abbesse de Fontevraud. Quittance par laquelle l’abbesse de Fontevraud, reconnaît avoir reçu de Nicaise de Boudinz, receveur du comté de Blois pour le duc d’Orléans, comte de Valois, de Blois, de Beaumont et seigneur de Coucy, la somme de 12 livres 10 sous tournois de rente annuelle qui lui est due sur la boucherie de Blois (1407). Quittance de 32 livres 10 sous tournois donnée à Pierre Taillebois receveur de Blois, par Pierre Vendôme, procureur des dames de Fontevraud (1428)[54].
1344 : le père Jean de Crète[55] est commis visiteur des couvents de France par l’abbesse Isabeau de Valois (1342-1349). Isabeau de Valois fait réduire le nombre des moniales du couvent de Belhomert au nombre de 40, de 60 qu’elles étaient[56].
1349 : Élection de l’abbesse Théophanie de Chambon[57] (1349-1353) : la fenêtre de Belhomer du thresor de Fontevraud, il existe un titre cotté N portant ces mots « Littera permutationis mortalitii hominum de Bellomari cum emologatione Thephaniae abbatissae »[58].
Réformation
A la pauvreté matérielle s’ajoutent l’absence de vocations et l’insubordination des religieux et des moniales. En 1460, la plupart des prieurés ne comptent plus que 2 à 5 religieuses et 1 à 2 religieux. Certains sont complètement abandonnés. Lardier Jean signale qu’il n’y a plus que 2 religieuses dans le prieuré (anciennement 140). Revenu de 1000 livres[59].
Il faudra attendre Marie de Bretagne (1457-1477) pour qu’un mouvement de réforme s’ébauche. Elle va se faire aider surtout par Guillaume de Bailleul, religieux vicaire général de l’abbesse puis prieur de Saint-Jean-de-l’Habit. Il est chargé de dresser un état du temporel de l’Ordre de Fontevraud. Le pape Pie II autorise Marie de Bretagne à « supprimer et esteindre quelques prieurés qui seroient hors espérence de se pouvoir remettre et tout ensemble permis d’appliquer le revenu à la Crosse de l’Abbesse et à la Mense du Grand Monastère »[60].
Durant le XVe siècle, les actes d’acquisition ou de donation sont exceptionnels.
1472 : Accord entre le prieuré de Belhomert et Huet Leroy pour le Moulin Neuf, paroisse de Saint-Germain de l’Épinay. Acquisition par le prieuré de terres au terroir du moulin Huet[61].
1480 : Acquisition par le prieuré de terres au Petit-Fontaine-Aubert, baux de la ferme du Fontaine-Aubert[62].
1489 : Main levée par le commissaire de la reine de Navarre des fiefs du prieuré de Belhomert, relevant de la baronnie de Châteauneuf[63].
15 janvier 1492 : l’abbesse Renée de Bourbon (1491-1534) demande à sœur Bertrade de Sasillé de quitter Belhomert pour l’abbaye de Fontevraud (un mandement d’amener de Belhomert sœur Bertrade de Sasillé à Fontevraud,) laquelle renonce à toutes les appellations et procurations qu’elle avait faites à l’encontre de Madame touchant le prieuré du dit lieu et se soumet à toute obédience[64].
1496 : L’accalmie vient et permet de penser au redressement.
Le 19 octobre 1496 : Madame Renée de Bourbon part du couvent de la Magdeleine-les-Orléans[65] et donne le prieuré pour être réformé et en baille le titre de prieure à sœur Marie de Savoisy, donnant bien à entendre à tout le couvent qu’elle a le désir et l’intention de réformer Fontevraud[66].
XVIe siècle
1500 : Mme Renée de Bourbon donne commission à Charles d’ Estouville, seigneur de Villeroi, pour mettre hors du prieuré de Belhomert le frère de la « naguère prieure »[67].
Le 1er avril 1500, avant Pâques, est reçue Antoinette de la Trimouille pour être religieuse à Belhomert. Elle réforma plusieurs prieurés de la Gascogne[68]. Renée de Bourbon prend sœur Marie de Savoisy de la Magdeleine-lès-Orléans pour réformer Belhomert[69].
1505 : Un marché est fait entre Jean de Paris avec Jean Le Bret, maçon et tailleur de pierre, pour la reconstruction du prieuré[70].
1514-1515 : Accord entre les dames de Belhomert et Jean de Paris, écuyer, seigneur de Boissy-en-Mulcien, pour la reconstruction de leur église[71].
23 novembre 1507 : sœur Marguerite Stuard est confirmée prieure de Belhomert par Madame[72].
1523 : Bulle de Clément VII à Rome qui confirme certaine transaction passée entre l’abbesse et les frères et sœurs des prieurés de La Magdeleine d’Orléans, de Lencloître-en-Gironde, de Relay, de Foicy, de Chaise-Dieu, Belhomert, Wariville et Fontaine-en-France[73].
30 septembre 1523 : sœur Perrette Chevine confirmée prieure[74].
1540 : Constitution par Anne Levavasseur, veuve de Jacques de Courcillon, seigneur de Dangeau, au profit de Perotte de Laubespine, prieure de Belhomer, d’une rente de 30 livres pour la profession de sa fille Françoise de Courcillon[75].
1551 : Acquisition par le prieuré de Belhomert de six arpents de terre à la Gravardière (réunis à la Giraudière). Échange entre le prieuré et François de Charron, seigneur de Guéhouville, de terres dépendant de Giraudière[76].
1555 : Jérosme Paris, ancien prieur de Fontevraud en 1545, meurt âgé de 80 ans le 26 février 1555 à 10 H du soir. « Ce Jérosme Paris estoit profès de Belhomert ». Lardier a reçu du couvent de Belhomert un manuscrit dudit père frère Jérosme Paris dans lequel « il extolle l’ordre de Fontevraud par 7 raisons que je n’ ay voulu en oubli en ce livre »[77].
1560 : Acquisitions par le prieuré de Belhomert de maisons et de terres dans le bourg de Belhomert. Ces acquisitions vont se poursuivre jusqu’en 1660[78].
Guerre de religion (1559-1598)
L’abbesse de Fontevraud, Louise de Bourbon (1534-1575), affronte avec force les hérétiques et dépense des sommes considérables pour répandre des brochures catholiques dans les provinces touchées par le protestantisme. Elle rédige des professions de foi qu’elle envoie dans les prieurés. La dernière date de 1575, année de sa mort, à l’âge de 80 ans.
Le 19 décembre 1562, sous la régence de Catherine de Médicis, la campagne sud de la ville de Dreux est le théâtre du premier choc important des guerres de religion entre les troupes protestantes du prince de Condé et de l’amiral de Coligny et l’armée catholique et royale dirigée par le « triumvirat » composé du connétable de Montmorency, du duc de Guise et de Jacques d’ Albon de Saint-André, ancien favori d’Henri II, maréchal de France et premier gentilhomme de la Chambre.
1562 : le père Mousset, profès et confesseur au prieuré de Belhomer est tué et sa tête brulée par les protestants venus en grand nombre (environ une centaine) pour piller l’église. Vers les 9 H du matin, 100 soldats assaillent l’église, la brisent et emportent tout et prennent le bon père, le mettent à mort, lui tranchent le corps en 6 endroits, lui brûle la tête et font sortir la cervelle. « Il demeure ferme en sa foi sans vouloir se rendre, faisant tout navré faisant incessamment le signe de la croix, demande pardon à Dieu pour tous, dit son in manus tuas et rend l’âme par un coup d’arquebuse »[79]. Le curé de Seez a plus de chance et échappe de justesse à la mort, mais son presbytère est brûlé[80].
1570 : Mainlevée de la saisie du fief de la Hucherie, paroisse de Gâtelles, appartenant aux dames de Belhomert[81].
Eléonore de Bourbon (1575-1611)
21 mai 1591 : les sœurs Hélène d’Angennes, Louise de Vieuville et Marie Provost sont reçues religieuses à Belhomert[82].
Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637)
1613 : confirmation de la prieure Françoise de Ravenel[83].
1616 : don aux religieuses de Belhomert par Robert Bonnette, doyen de l’église de Chartres de la somme de 4800 livres, à la condition qu’elles « vivront migravit n’en scachant l’importance, ce qui privera la postérité d’une infinité de belles connaissances »[84].
1621 : nomination de la prieure Françoise Garrault[85].
Peut-être 1624 : Marguerite d’ Aligre est prieure à Belhomert.
Etienne d’ Aligre (1559, Chartres-1635 Pontgouin) fait partie du conseil d’ État sous Louis XIII, puis Garde des Sceaux. Le roi le nomme chancelier vers 1624. Il est compromis dans le complot de Chalais et disgracié à l’instigation de Richelieu. Il est exilé en sa terre de la Rivière dans le Perche. Il est inhumé dans le prieuré de Belhomert. (statue à Saint-Germain l’ Auxerrois) |

Etienne d’ Aligre, Saint-Germain l’ Auxerrois
1624 : Madame nomme le curé de la paroisse de Belhomert qui sera visitée par l’évêque du diocèse de Chartres ainsi que les autres cures dépendantes du dit diocèse[86].
1627 : sœur Magdelaine Minraye nommée prieure[87].
1633 : sœur Françoise Garrault nommée prieure pour la deuxième fois (avant 1621)[88].
Jeanne-Baptiste de Bourbon (1637-1670)
1644 : Don au prieuré de Belhomert pour la réception en religion de Marie Morel, de 22 arpents de terre à Bouconville et à Trémemont, paroisse de Saint-Chéron-des-Champs[89].
1646 : Actes de foi et hommage pour des terres à Fadainville, Bouconville et Trémernont par les religieuses de Belhomert aux seigneurs de Tremblay-le-Vicomte (Nicolas de Bautru, 1653-1665; Marguerite de Bautru, veuve de Nicolas, 1677; Orner Talon 1710)[90].
1657 : Construction de la porte de la clôture.

Porte de la clôture de l’ancien prieuré fontevriste de Belhomert en 1904. C.P. Jules, Nogent-le-Rotrou
1658 : Le père frère Jean Lardier, religieux, profès, prêtre de l’abbaye de Fontevraud fait l’état du revenu du couvent de « Bellomer » d’après les livres de comptes en présence des Révérendes mères Sr Louise de Berzeau, prieure ; Sr Marie Begon, dépositaire ; Sr Elizabeth Arbaleste de Melun de la Borde, boursière, avec le livre des Titres du Thresor du dit lieu, contenant les cens, rentes, ventes, dîmes, etc[91] (Copie faite à la mairie par G. Billard, le 2 juin 1869). Qu’est devenu ce précieux livre ? Existe t’il chez un des anciens propriétaires de Belhomert ?.
Diverses acquisitions
1659 : Acquisitions de 71 perches de terre à Cussey; paroisse de Montreuil[92].
1665 : Acquêt de la ferme de Criloup, paroisse de Saint-Jean-de-Rebervilliers[93].
1665 : Acquisition par le prieuré de Belhomert du bois des Souches de Longny ou bois de Baillet, paroisse de Digny[94].
« Après la Révocation de l’ Edit de Nantes en 1695, de nombreux manufacturiers et négociants huguenots partent. La baisse des prix, des revenus, des salaires se poursuit. Les conditions météorologiques – printemps, été très pluvieux, hiver rigoureux – anéantissent certaines récoltes. Famines et épidémies se succèdent, ce qui entraine le déclin de l’économie française, ce qui provoque une misère générale. Ce sont surtout les classes populaires qui sont le plus touchées : écrasées d’impôts, décimées par la maladie, sans pain, sans vêtements. Leur désespoir se traduit par des soulèvements nombreux et violents, surtout en 1704 »[95].
XVIIIe siècle
Madame la prieure de Belhomert nomme à la cure de Belhomert et celle de Maussay (Meaucé)[96].

Eglise paroissiale Saint-Léonard, Meaucé, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
1700 : René Yvon cède au prieuré de Belhomert le lieu de l’Huisserie, paroisse de Saint-Maurice de Gasloup [97].
1724 : Arrêt du Conseil d’État qui ordonne la vente du quart de réserve des bois des religieuses de Belhomert pour les réparations de la maison conventuelle et des fermes[98].
1738 : Elles produisent 7500 livres de revenus. La prieure change tous les 3 ans, ordre de Fontevrault, collateur : l’abbesse de Fontevrault confirme l’élection, paroisse de Belhomert[99].
1754 : peinture dans le réfectoire qui indique qu’il a été peint en l’année 1754. Une fresque représente « Les rois mages ». Faire un dessin
Vers 1766 : inquiétude de la prieure Sr Soudeval de ne pas avoir vu M. Connieau, elle s’inquiète : plusieurs moniales vont pieds nus. Elle avait fait une commande de plusieurs sabots fourrés où il n’y avait « que des hausses à metre ». Il fait si froid dehors. Nous retrouvons cette prieure dans un acte de 1766[100].
Jeudi 27 août 1767 : Après son intronisation à Paris, la dernière abbesse de Fontevraud, Mme d’ Antin[101], quitte Paris pour rejoindre l’abbaye de Fontevraud. Elle couche chez le duc de Penthièvre (cousin germain de l’abbesse) d’où elle repart le samedi matin pour arriver le soir au prieuré de Belhomert. Elle quitte Belhomert pour Beaumont le lundi[102].

Julie-Gillette de Pardaillan d’ Antin, abbesse de Fontevraud de 1765 à 1792. Huile sur toile, XVIIIe s.. Musée de la ville de Chartres
1773 : Arrêt du Conseil d’État autorisant les religieuses de Belhomert à abattre des baliveaux sur leur quart de réserve pour pourvoir aux réparations du monastère[103].
1783 : réédification de l’église paroissiale Saint-Jean sous la prieure Mme Durcet prieure[104]
1789 : Ces biens sont répartis en 5 seigneuries : La seigneurie de La Ville aux Nonains, Le fief et la seigneurie de Champ aux Nonains, à Rouvres, la seigneurie de Criloup ou de Morvillette près de Châteauneuf, le fief de la Chagrinière à Umpeau et enfin le fief de la Mairie d’Arnières et le fief du Petit-Mousseuil près de Favières.
Révolution
Ce prieuré de l’ordre de Fontevrault subsiste jusqu’à la Révolution, il est vendu comme bien national et acheté par un bourgeois de Paris qui devint le premier maire de Belhomert.
2 novembre 1789 : confiscation des biens du clergé
3 février 1790 : suppression des vœux perpétuels
2 juillet 1790 : Constitution Civile du Clergé
Juillet-août 1792 : l’Assemblée législative décide de mettre en vente les biens du clergé réfractaire
30 septembre 1792 : départ des fontevriste de l’abbaye de Fontevraud
1er octobre 1792 : article 2 de la loi qui ordonne que tous les biens des couvents sont vendus comme biens nationaux
21-09-1791 : La ferme et métairie du Petit et Grand Fontaine-Aubert est vendue, elle était affermée à M. Houlette par bail de 1784, sur l’enchère de 5000 livres. Vendue à « la folle enchère » de M. Demallot pour la somme de 14700 l.
Même date : vente du moulin Huet sur l’Eure, maison, écurie, jardin, 11 arpents de terre labourable et 8 arpents de pré, enchère de 6500 l. Vendu pour la somme de 16 400 l. à M. Rolin[105].
Jeudi 4 Octobre 1792 : Vente du prieuré de Belhomert à M. Lemaire
–de la maison couvent de Belhomert consistant en bâtiments cour, jardin, enclos, église, moulin à eau, dans un site fort agréable sur la rivière d’ Eure, non affermée, sur l’offre de 3480 livres.
– la tuilerie de Belhomert, située au dit-lieu de Belhomert, consistant en une maison, écurie, fourneau, jardin, plusieurs lots de terre tant en jardin, qu’en landes et pâtures affermée à Jean-Baptiste Bournisien et sa femme par bail du 23 février 1788, moyennant 140 livres sur l’offre de 1000 livres
– de souffrir que les habitants de Belhomert continuent de jouir comme par le passé de l’eau qui se trouve dans le susdit près du pignon
Tout au surplus partie de la présente adjudication des bestiaux qui sont sur la ferme du couvent pour et autant qu’ils appartenaient à la Nation ainsi que l’Etang qui se trouve attenant à la tuilerie
Estimation de la maison conventuelle, l’église, le moulin et autres bâtiments à 20 000 livres ; le bois du pignon à 1000 livres ; et le surplus à 110 000 livres
1795 : profanation du tombeau d’Étienne d’ Aligre, chancelier de France.
Jean Houelbecq (1797-1869), époux de Lucie Lemaire, maire de Belhomert de 1843-1865.

Ancien prieuré de Belhomert avant les transformations de 1929. C.P. Gauquelin, La Loupe
XXe siècle[106]
1919-1926 : André Roque, maire de Belhomert
1926 : Achat de l’ancien prieuré de Belhomert par André Junot
1929 : Modification du prieuré avec le rajout de deux tours

Ancien prieuré fontevriste de Belhomert après 1929. Nous apercevons au fond l’église paroissiale Saint-Jean de Belhomert. C.P. E Mignon
1944 : Maurice Junot, maire de Belhomert
1948 : Le prieuré de Belhomert devient une colonie de vacances pour l’Association des anciens combattants prisonniers de guerre de Seine-et-Oise – A.C.P.G. de Seine-et-Oise.

Colonie de vacances de l’Association Départementale des A.C., prisonniers de guerre de Seine-et-Oise, après 1929. C.P.
1966 : L’ancien prieuré de Belhomert devient une colonie de vacances de la ville de Sarcelles
1988 : Il est acheté par André Château (Société immobilière)
1989 : Rachat par Wendover Limited SARL
1998 : Rachat par deux propriétaires qui divisent les bâtiments
A l’occasion d’une restauration un des propriétaires découvre derrière les boiseries du réfectoire des fresques et une inscription.
Iconographie
Belhomert
La paroisse de Guéhouville est réunie à Fontaine-Simon en 1803, puis en 1807 à Belhomert.
I – Prieuré de Belhomert

Plan du prieuré de Belhomert d’après le plan cadastral napoléonien de 1832
L’abbé Ronay, curé de Belhomert dans les années 1896, indique que l’église Notre-Dame des moniales avait environ 40 m de long sur 10 de large. Les autres bâtiments subsistent en grande partie. On voit encore le mur de clôture, le jardin des sœurs, la maison des professes réduites, le moulin (bief, le moulin est en ruines), les écuries, les granges, le colombier, la ferme, le jardin du prieur-curé, qui demeuraient très près avec ses deux vicaires comme lui aumôniers des dames, le portail d’entrée et la loge du concierge.
Bief venant de l’Eure: aménagement pour le moulin (aujourd’hui en ruine) et le vivier, mais aussi pour l’alimentation en eau du prieuré de Belhomert
La porte de la clôture
Porte de la clôture de l’ancien prieuré : une porte cochère accompagnée de deux portes piétonnes. La date de 1657 est gravée sous la clef de voute de la petite porte de droite. Elles sont visibles au bout de la rue de l’Abbaye qui s’appelait autrefois la rue Saint-Benoît. Sur la gauche, se trouve l’ancienne conciergerie, accolée aux portes.
Maison des professes

Couvent de Belhomert côté cloître. Réfectoire au rez-de-chaussée. C.P.
Une inscription « ANNEE 1754 + PINT DU REFECTOIR » nous indique que la pièce principale qui occupe tout le rez-de-chaussée était le réfectoire des moniales.

Couvent de Belhomert, côté vivier ; au rez-de-chaussée le réfectoire. Photo JGE 2020
Une fresque en grisaille, peinte sur tout un pan de mur, ressemble à la fresque « Cortège des Mages » de Benozzo Gozzoli (1459) dans la chapelle du Palais Médicis de Florence où le personnage principal représente le jeune Roi mage (Laurent le magnifique) escorté par des cavaliers, hommes d’armes et gens à pied avançant en foule compacte vers Jésus. Jour de l’ Épiphanie.

Cortège des Mages de Benozzo Gozzoli (1459). Wikipédia
II – Eglise paroissiale Saint-Jean de Belhomert
Proche de l’Eure bordé d’un rideau d’arbres, l’église Saint-Jean est encerclée de bâtiments et la rue descend vers l’ancienne abbaye de Belhomert.
L’église est construite d’après une architecture typiquement rurale percheronne: sur les contreforts, on peut distinguer de la pierre des grisons (pierre constituée d’un amalgame de silex et d’argile, qui se forme en milieu forestier), de la petite brique rouge, qui sont des matériaux dits “pauvres” qui s’empilent et ne se taillent pas. On retrouve également ces matériaux par exemple sur l’église de Senonches, ou de La Puisaye.
Le clocher de l’église a été rehaussé en 1879 sur décision du conseil municipal de 1873.
La façade est précédée d’un clocher-porche récent dont les bases semblent anciennes[108].

Plan de l’église Saint-Jean de Belhomert pour des réparations, 25 février 1852. A.D. Eure-et-Loir, 10 art. 151
A l’intérieur, on observe un unique vaisseau à charpente apparente et une voûte lambrissée en berceau brisé : abside en hémicycle. Les murs sont garnis de boiseries en partie anciennes et vernies, comme les trois retables: maître-autel, autel Saint-Joseph, autel dédié à la Vierge.
Des ornements peints en haut des murs crépis ont été découverts lors de la restauration[109].
Cette église a été réédifiée du temps de Mme Julie-Gillette de Pardaillan d’ Antin (1765-1792), abbesse de Fontevraud (voir inscription sur la cloche Gillette)
Saint-Jean, bois doré, 80 cm
Bâton Saint-Jean : Utilisé lors des processions
Cloche Gillette
Fonte, 1783
Dans le clocher existe trois cloches :
La plus petite, Gillette, fondue en 1783, pèse 210 Kg, diamètre 75 cm, a été restaurée en 2012. La moyenne Henriette Marie-Louise et la plus grosse Charlotte Marie Étiennette sont fondues en 1878[110].
Cloche Gillette : Reproduction d’effigies au milieu de la robe de la cloche, côté nord : Vierge à l’Enfant couronnée tenant un sceptre, elle est posée sur une tête d’angelot formant console ; côté sud : Saint-Eloi, patron des fondeurs de cloches, posé sur une tête d’angelot formant console ; côté est : Christ en croix, Sainte-Madeleine étant au pied de la croix et l’enserrant, ils sont posés sur une tête d’angelot formant console.
Inscription gravée dans quatre bandeaux, chacun encadré d’un filet supérieur et d’un filet inférieur. Les lettres sont en relief, en capitales romaines avec empattement et sans aucune ponctuation : « 1783 IAY ETE NOMMEE PAR TRES ILLUSTRE ET RELIGIEUSE DAME MADAME IVLIE SOPHIE – GILLETTE DE PARDALLAN DANTIN ABBESSE CHEF ET GENER DE L’ABBAYE – FONTEVRAVLT SUPERIEVRE MAIEVRE DE CETTE COMMUNAUTE DE BELHOMER QVI LVI EST REDEVABLE DE – LA REDIFICATION DE SON EGLISE DV TEMPS DE MADAME DVRCET DANSERAY PRIEVRE ». Faussure de la cloche : un jonc arrondi entouré d’un filet supérieur et d’un filet inférieur, le tout se répétant trois fois. Entre le premier et le second ensemble, inscription sur l’identité de l’auteur : « AMBROISE RENCVRELLE MAITRE FONDEVR A PARIS » Amboise Rencurelle, fondeur à Paris
Restaurée en 2012 par l’atelier Bodet[111].
III – Blason de l’Ordre et de la commune de Belhomert-Guéhouville
Créé en 1696 par d’ Hozier, généalogiste du Roi, le blason de l’Ordre fontevriste est conservé à la bibliothèque de Paris. En voici le blasonnement : « D’Azur à un crucifix d’or, adextré de la Ste Vierge et senestré de Saint-Jean l’ Evangéliste, le tout d’or ».
Le logo de la commune
Alain Boisseau, en 1984, dessine un logo à la demande du Conseil Municipal. Sur un fond d’Azur, est représenté en haut à gauche le blason du Perche – Belhomert ayant toujours été considéré comme faisant partie de la province du Perche-Thymerais. Le symbole principal est la porte de la clôture du prieuré construite en 1657. En haut de celui-ci, une banderole où est inscrit : « Beatus Launomarus », c’est l’origine latine du nom de Belhomert et signifie « Bienheureux Laumer ».

Blason de la commune de Belhomert-Guéhouville. Dessin Alain Boisseau
IV-Bréviaire
Un bréviaire provenant du prieuré de Belhomert appartenant à Louise de Berzeau, religieuse à Fontevraud comme en témoigne l’inscription des plats de la reliure (P.V. de la Soc. archéologique d’Eure-et-Loir, 1905, p. 81)
Meaucé[112]
Eglise paroissiale Saint-Léonard

Eglise Saint-Léonard, Meaucé, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
Mme la prieure de Belhomert nomme à la cure de Belhomer et à celle de Maussay[113]. L’église Saint-Léonard de Meaucé appartient aux religieuses de Belhomert.
Cette église du XIIIe siècle précédée d’un porche, est généreusement pourvue de mobilier. Elle est bordée au sud et à l’est par le cimetière.
A la Renaissance, elle est agrandie au nord, dans le style des églises percheronnes, d’un bas-côté formé de trois travées contigües aux pignons à rampants. Dans le prolongement du collatéral, est édifié, au XIXe siècle, la sacristie.
A l’Est, la nef se termine par un chœur à chevet plat, sur lequel on peut distinguer une litre funéraire (bande horizontale peinte, sur les élévations intérieures et extérieures, à la mort du seigneur titulaire de la paroisse et timbrée à ses armes) de tonalité rouge et brune, qui ceinturait autrefois l’ensemble des parois de l’édifice. L’édifice est également l’objet, au sud de la nef, à proximité du chœur, d’un agrandissement par la construction aux XVe et XVIe siècles d’une chapelle cantonnée par de larges contreforts.
La façade ouest est précédée d’un porche en avant corps. Les vantaux du portail sont ornementés de plis de serviette décor caractéristiques de la fin du Moyen Age.
Sur chaque côté de l’édifice on peut distinguer l’emplacement de petites portes, obturées de nos jours: la « porte des morts » (mur latéral sud) aujourd’hui murée, donnait accès au cimetière qui l’entoure. Celle « des vivants » (mur latéral nord) était destinée aux baptisés. Cette porte se singularise par son linteau à moulure en accolade, caractéristique du XVe siècle[114].

Porte des morts, église saint-Léonard, Meaucé, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
Suite au rattachement de Saint-Jean-des-Murgers à la commune de Meaucé et à la désaffectation de son église (aujourd’hui salle des fêtes), le mobilier a été transféré dans l’église Saint-Léonard à Meaucé qui compte ainsi une statuaire considérable et 4 retables dont un du XVIIe siècle et une vaste statuaire qui en fait un lieu incontournable de l’art religieux percheron.
Patron de l’église : Saint-Léonard entre VIe et Xe siècle
D’après les hagiographes du Moyen Age, Saint-Léonard aurait eu le roi Clovis comme parrain. Lorsqu’il est en état de porter les armes il s’y refuse; Saint-Rémi lui donne la alors la tonsure. Sa préoccupation principale consiste dès lors dans la libération des prisonniers du royaume. Après avoir converti et libéré ceux du nord, il décide d’évangéliser le sud de la Gaule.
Arrivé en Limousin, il est arrêté par les gens du roi d’Aquitaine. La reine étant sur le point d’accoucher après une grossesse difficile, le saint homme, par ses prières, obtient de Dieu une heureuse délivrance. Le roi, par reconnaissance, lui fait don de la forêt où il construit un oratoire. Cette fondation prend le nom de Nobliacum (Noblat) en souvenir du généreux donateur. Il est fêté le 6 novembre |

Plan de l’église Saint-Léonard de Meaucé. Panneau de la commune
5-Autel de La Vierge
-Retable en bois sculpté à colonnes torses ornés de pampres ; deux anges figurent sur le fronton, XVIIe siècle
-au centre, Assomption, toile XIXe siècle
-au fronton, Vierge de douleur, bois polychrome, XVIIe siècle
6-Vierge à l’Enfant, bois polychrome, XVIIe siècle
7-Bâton de procession, Saint-Jean-Baptiste, bois polychrome, XVIIIe siècle-XIXe siècle
8 – Maître-autel

Maître-autel, église de Meaucé, Eure-et-Loire. Photo JGE 2020
-Retable en bois peint faux marbre composé de colonnes cannelées à chapiteaux feuillagés, XVIIe siècle
-à gauche, Vierge polychrome, XVIIIe siècle
-au centre, Présentation de l’Enfant Jésus à Léonard, toile, huile sur toile, XVIIe siècle ; H=220, la=170. (Saint Léonard représenté en robe de moine tendant les mains vers la Vierge Marie et l’Enfant Jésus)
-à droite, Saint-Jean l’ Evangéliste, bois polychrome, XVIIe siècle
-au fronton Saint-Eustache, bois peint en blanc, XVIIIe siècle
9-Vierge au raisin, bois peint en blanc, XVIIIe siècle
11-Saint-Jean l’Évangéliste, bois polychrome, XVIIIe siècle
12- bâton de procession, Saint Évêque, bois polychrome, XVIIIe – XIXe siècle
13-Autel latéral sud
-retable en bois formé de colonnes et pilastres cannelés à chapiteaux feuillagés, XVIIIe siècle
-Présentation de Jésus au temple, toile, XVIIIe siècle
-au fronton, Saint-Michel terrassant le dragon, bois peint en blanc, XVIIIe siècle
10-Lutrin à aigle en bois sculpté
14-Charité de Saint-Martin partageant son manteau, bois peint en blanc, XVIIe siècle
15-Saint-Sébastien, bois peint en blanc, XVIIe siècle
15-Sainte-Barbe, bois polychrome, XVIIIe siècle
17- Christ en croix, bois polychrome, 1er quart XVIe siècle, H=160
Cloche de clocher, bronze-fonte, 3ème quart du XVIIIe siècle
Saint-Bomer[116]
Au VIe siècle Saint-Bomer, fondateur de la paroisse, établit un ermitage et construit un oratoire près de la grève. Grâce aux présents du roi Childéric il fait construire une église. Vers 865, les Normands détruisent entièrement le sanctuaire. Une nouvelle église est construite au cours du Xe siècle au centre du village.
Saint-Bomer est en limite des départements de l’Orne et de la Sarthe entouré des communes des Etilleux, de Ceton, Théligny, Soizé, Authon-du-Perche, Saint Ulphace et Coudray-au-Perche. A 20 mm de Nogent-le-Rotrou et de la Ferté Bernard, la commune est traversée par l’autoroute A11 (l’Océane), entre Chartres et Le Mans à 45 mm et à 1h30 de Paris.
Eglise paroissiale Saint-Léger[117]
En 1201, Guillaume Goet donne la chapelle de Saint-Léger à Saint-Bomert au prieuré de Belhomert. Une lettre missive de Guillaume, évêque du Mans, recommande à Nicolas de Saint-Bomer, prêtre, et à ses frères Guillaume et Philippe de ne pas porter atteinte aux privilèges apostoliques dont jouissent les religieuses de Belhomert[118].
Elle était anciennement dédiée aux apôtres Pierre et Paul. En 1450, elle est détruite par les Anglais qui pillèrent la région pendant la guerre de Cent Ans.
Elle est reconstruite sous forme d’une croix latine, constituée de quatre pignons aux rampants décorés de sculptures.
Sur la façade ouest s’ouvre un portail renaissance orné d’un arc surbaissé encadré de pinacles finement ouvragés.

Façade ouest, église Saint-Léger, Saint-Bomer. Photo JGE 2020
Sur chaque côté de l’édifice on peut distinguer l’emplacement de petites portes, obturées de nos jours: la « porte des morts » (mur latéral sud) aujourd’hui murée, donnait accès au cimetière qui l’entoure. Celle « des vivants » (mur latéral nord) était destinée aux baptisés. Cette porte se singularise par son linteau à moulure en accolade, caractéristique du XVe siècle[119].
Saint-Bomer (530 – novembre 558)
Comme son nom l’indique Boamirus Arvernus est originaire d’Auvergne. Attiré par la réputation du monastère de Micy, près d’Orléans, il vient s’établir dans ce site pour s’y instruire. Saint-Bomer est investit de la mission d’abbé de sa communauté et de Pasteur d’une communauté de fidèles. Il se consacre avec énergie à la lutte contre les faux dieux et à l’annonce de l’Evangile. A sa mort Saint-Bomer est probablement inhumé dans son église de Saint-Pierre d’ Alba. Ses ossements sont levés par Aldric, évêque du Mans, en 836, et placés dans un autel de la cathédrale du Mans. En 850, les ossements de Saint-Bomer sont transférés à Senlis, en raison de la menace des Vikings. Possédant des reliques du saint patron, le curé de Thorigné dans la Sarthe, fait don, en 1934, d’un important fragment d’os à la paroisse de Saint-Bomer. Fête le 4 novembre |

Plan de l’église Saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Document paroissiale
1-Assomption, huile sur toile, XVIIIe siècle
4-Éducation de la Vierge, terre cuite, fin XVIIe siècle

Éducation de La Vierge, église Saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
6-Autel latéral nord
Autel en pierre de style néo-gothique. Dans chacune des niches finement ciselées sont représentés les apôtres (plâtre), 1857. Le gradin d’autel est ornementé de motifs feuillagés. Le tabernacle en pierre surmonté d’un gable en accolade orné de grappes de raisins. Au centre, sous un dais finement sculpté, Vierge couronnée, plâtre, XIXe siècle. A droite, le Christ tenant un calice, et un apôtre, plâtre, XIXe

Autel latéral nord, XIXe s. Eglise Saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
13-Saint-Bomer

Saint-Bomer, église saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
14-Maître-autel :

Maître-autel, XVIIe s., église Saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
Retable de style baroque en stuc et pierre peint faux marbre et doré composé de colonnes, au premier tiers ornées d’oiseaux et de pampres, à chapiteaux corinthiens. Piédestaux ornés de feuilles d’olivier. Fronton cintré brisé. Édifié grâce au concours du curé Vacher (1691).
Le Sacré-Cœur est une huile sur toile datée 1889; au fronton central, Christ crucifié, plâtre, XIXe siècle.
15-Sainte-Barbe, terre cuite peinte en blanc ?, fin XVIIe siècle

Sainte-Barbe, fin XVIIe s., église Saint-Léger, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
16-Piscine en pierre soutenue par un angelot et couronné par un dais au décor végétal, XVIIIe siècle

Piscine, XVIIIe s., église Saint-Léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
18-Epitaphe en marbre en mémoire de Jean Vacher qui officia dans la paroisse durant 55 années, mort le 23 juillet 1724
19-Autel latéral sud

Autel latéral sud, XVIe s., église Saint-léger, Saint-Bomer, Eure-et-Loir. Photo JGE 2020
Autel en pierre sculpté d’une suite d’arcades au réseau trilobé. A chaque angle sont représentés les symboles des évangélistes : à gauche l’ange de Matthieu et le taureau de Luc ; à droite, le lion de Marc et l’aigle de jean, XVIe siècle, restauration XIXe siècle. L’ Agneau Pascal est sculpté sur la porte du tabernacle en pierre.
A gauche, Saint-Pierre, pierre, XVIe siècle; au centre, Pietà, pierre, XVIe siècle; à droite, Sainte-Catherine, pierre, XVIe siècle; au registre supérieur, deux niches coiffées de dais finement ciselés abritant à gauche Saint apôtre, et à droite Saint-Jean-Baptiste, terre cuite, XVIIe siècle. La galerie ouvragée finement sculptée semblable à la clôture du chœur de la cathédrale de Chartres, XIXe siècle
La Ville-aux-Nonains[120]
Cette commune est connue depuis le XIIIe siècle ; elle doit son nom à un couvent de nonnes, dépendant du prieuré de Belhomert.
Prieures et moniales du prieuré de Belhomert
Prieures et moniales | ||
Mathilde | Première prieure | Bienvenu, p. 320 |
Marie de Sauvoisy | 1496 | Lardier, p. 583 |
Marguerite Stuard | 1507 | Lardier, p. 592 |
Perrette Chevine | 1523 | Lardier, p. 598. |
Jehanne d’ Allonville d’ Oyseville (religieuse) | Entre 1500 et 1550
Fille de François d’ Alloville d’ Oyseville (1487-1550) |
|
Françoise de Ravenel. | 1613 | Lardier, p. 663 |
Françoise Garrault | 1621 | Lardier, p. 674 |
Marguerite d’ Aligre | 1624 ? | |
Magdelaine Minraye | 1627 | Lardier, p. 678 |
Françoise Garrault | 1633 | Lardier, p. 680 |
Marie Morel | Moniale, 1644 | A.D. Eure-et-Loir, H 5164 |
Louise de Berzeau | 1658 | Livre de comptes de Jean Lardier |
Soudeval | 1766 | Langlois |
Durset Danseray | 1783 | Patrimoine PM28000031 |
Nombre de moniales
Année | Moniales | Revenus |
Avant 1342 | 60 | |
1342 | 40 | |
Avant la Guerre de Cent Ans | 140 | |
1460 | 2 | 1000 livres |
1738 | 7500 livres | |
I – Sources manuscrites
A.D. Eure-et-Loir
Série H
H 5120. XVIIe siècle. État des revenus du prieuré de Belhomert : baux à prix d’argent, blés et avenages, rentes en vin, cens et rentes en argent.
H 5121. 1790-1791. Inventaire des meubles et biens du prieuré de Belhomert. (1790-1791)°
H 5122. 1737-1774. Personnel : registre des vêtures, professions, noviciats au prieuré de Belhomert.
H 5123. 1514-1515. Reconstruction de l’église : Marché de Jean de Paris, seigneur de Boissy en Mulcien, avec Jean Le Breton, maçon et tailleur de pierre, pour la reconstruction de l’église du Prieuré de Belhomert, 1505
H 5124. 1480-1623. Mandement royal aux Trésoriers de France, confirmant les droits perçus par l’abbaye de Fontevrault sur les recettes de La Rochelle, Poitiers, Chinon, Bordeaux, Chartres, Troyes (1480). Lettres royaux exemptant de la gabelle les religieux mendiants et les religieuses de Sainte-Claire (1517). Mandements des Généraux de Finances aux gardes des greniers à sel de Rouen et Verneuil, leur ordonnant de délivrer gratuitement au prieuré de Belhomert quatre setiers de sel par an. Lettres royaux de confirmation (1594,1598, 1605, 1611, 1617, 1623).
H 5125. Novembre 1231. Vente de Philippe Guéhouville au prieuré de Belhomert d’un pré nommé l’ Hermitage situé sur les bords de l’Eure auprès de Belhomert
H 5126. 1560-1660. Acquisitions par le prieuré de Belhomert de maisons et de terres dans le bourg de Belhomert.
H 5127. 1501-1693. Acquêts et échange par les religieux de Belhomert de divers biens en la paroisse de Belhomert.
H 5128. 1692-1784. Baux de la ferme du domaine de Belhomert, de l’auberge de Belhomert, de la tuilerie de Belhomert, de la ferme de la basse-cour du couvent.
H 5130. 1551-1781. Acquisition par le prieuré de Belhomert de six arpents de terre à la Gravardière (réunis à la Giraudière). Échange entre le prieuré et François de Charron, seigneur de Guéhouville, de terres dépendant de Giraudière; baux de la métairie de la Giraudière, paroisse de Belhomert et de Saint-Maurice-de-Gasloup. Arpentage des terres de la dite métairie.
H 5131. 1620-1648. Procédures pour le droit d’eau de la métairie de la Giraudière.
H 5132. 1170-1665. Divers donations.
H 5133. 1480-1780. Acquisition par le prieuré de terres au Petit-Fontaine-Aubert, baux de la ferme du Fontaine-Aubert.
H 5134. 1652-1658. Procédures pour le prieuré de Belhomert contre les détenteurs de la métairie du Petit-Fontaine-Aubert, paroisse de Belhomert.
H 5135. 1746-1785. Baux de la métairie du Grand-Fontaine-Aubert, paroisse de Belhomert.
H 5136. 1595-1783. Baux, en la paroisse de Belhomert, de terres et de prés aux Vignettes; de huit arpents de pré, près les Bellerdières; de la métairie du Bais Rouy.
H 5137. 1620-1775. — Déclarations au prieuré de Belhomert pour un quartier de terre aux Longues Planches et des terres au clos des Frétis, paroisse de Belhomert.
H 5138. 1392-1718. — Acquisition par le prieuré de Belhomert de terres au Brosseron. — Baux de la métairie du Brosseron et de la Mairie, paroisse de Belhomert.
H 5139. Un plan 1770-1774. Procédures entre les religieuses de Belhomert et les seigneurs des Chaises et du Long Buisson, pour les terres de Brosseron.
H 3140, un plan. 1716-1721 Déclaration au fief de Brosseron.
H 5141. 1329. Don au prieuré de Belhomert par Jean de Dreux et Jeanne de la Roche sa femme.
H 5142. 1666-1788. Bail de vingt cinq perches de terres, au frou des Bassières, paroisse de Belhomert. Procédures entre le seigneur de Beaufort pour les redevances féodales du fief des Bassières.
H 5143. 1637-1649. Acquisition par le prieuré du champ de la Grange, paroisse de Belhomert.
H 5144. 1472-1785. Accord entre le prieuré de Belhomert et Huet Leroy pour le Moulin Neuf, paroisse de Saint-Germain de l’Épinay. Acquisition par le prieuré de terres au terroir du moulin Huet. Baux et visites du moulin Huet.
H 5145. 1700-1789. Donation de René Yvon du lieu de l’Huisserie, paroisse de Saint-Maurice de Gasloup. Baux de la métairie de l’Huisserie.
H 5146. 1782. Bail du bordage de la Sicottière, paroisse de Saint-Maurice de Gasloup.
H 5147. 1737-1743. Procédures entre les religieuses de Belhomert et le seigneur de Saint-Maurice de Gasloup pour les droits féodaux dus à la dite seigneurie.
H 5148. 1626. Échange entre les religieuses de Belhomert et Emmanuel Philibert de Gruel, seigneur de Digny, de deux fiefs au bourg de Digny contre la censive de la Solvillière.
H 5149. 1738-1787. Baux de neuf arpents de terre au Charmoy-Gontier, paroisse de Digny.
H 5150. XVIIIe siècle (après 1758). Inventaire des titres concernant les seigneuries de Criloup, Morvillette, la Ville-aux-Nonains et le fief Saint-Thomas.
H 5151. 1665-1783. Acquêt par le prieuré de Belhomert de la ferme de Criloup, paroisse de Saint-Jean-de-Rebervilliers. Baux de la dite ferme.
H 5152. 1777. Bail par le prieuré de Belhomert de 50 perches de terres, champtier d’Amilly, paroisse de Saint-Jean-de-Rebervilliers.
H 5153. 1761-1788. Baux par le prieuré de Belhomert du champart[121] de la Ville-aux-Nonains.
H 5154. 1505-1621. Acquisition par divers de biens en la paroisse de la Ville-aux-Nonains, en la censive de Belhomert.
H 5155. 1214. Charte d’Hugues de Châteauneuf et son épouse Aliénor
H 5156. 1217. Charte par laquelle Hugues de Châteauneuf reçoit des jardins à Châteauneuf moyennant 8 sous de rente sur la prévôté de ce lieu.
H 5157. 1489-1733. Main levée des fiefs relevant de la baronnie de Châteauneuf. Reconnaissances au fief de Saint Thomas de Belhomert, et état des détenteurs.
H 5158. 1673-1720. Procédures pour le prieuré de Belhomert contre les détenteurs du fief de Champiblet, paroisse de Saint-Sauveur
H 5159.1570-1775. Mainlevée de la saisie du fief de la Hucherie, paroisse de Gâtelles, appartenant aux dames de Belhomert. Baux du fief et métairie de la Hucherie.
H 5160.1256. Charte de confirmation et donation par Guérin de Mancéllière.
H 5161. 1488-1665. Baux du champ aux Nonains, paroisse de Rouvres. Acquisitions par divers de biens au champ aux Nonains, en la censive du prieuré de Belhomert.
H 5162. 1743. Bail par le prieuré de Belhomert de la mairie d’Arnières, paroisse de Favières
H 5163. 1659-1769. Acquisitions par le prieuré de Belhomert de 71 perches de terre à Cussey; paroisse de Montreuil. Bail du pré des Roches à Cussey.
H 5164. 1644-1785. Donation lors de la réception en religion de Marie Morel.
H 5165. 1646-1716. Actes de foi et hommage aux seigneurs de Tremblay-le-Vicomte.
H 5166. 1217. Copie de 1631 de la confirmation par Hugues de Châteauneuf des dons faits par ses ancêtres au prieuré de Belhomert.
H 5167. 1476-1641. Bail du moulin de la Fosse et d’un moulin à tan, paroisse de Senonches. Accord entre le prieuré de Belhomert et le seigneur de Senonches pour le moulin de la Fosse. Procédures contre Henri Dubois pour une brèche faite au bief du moulin de la Fosse.
H 5168. 1217. Traduction française du XVIe siècle, de la charte de donation de Guillaume, seigneur de la Ferté-Arnault
H 5169. 1274-1414. Traduction française du XVIe siècle, Échange entre Gérard de Villepreux et le prieuré de Belhomert
H 5170 1202. Donation par Amaury de Poissy à l’église de Belhomert.
H 5171. 1594-1661. Procédures contre les détenteurs de la métairie du Pavillon, paroisse du Boulay-Mivoye.
H 5172. 1669-1781 Baux de la métairie de Grandvilliers, paroisse de Viabon. Déclaration des terres de la dite métairie. Feuilles du terrier de la seigneurie de Grandvilhers.
H 5173. 1524-1529. Procédures entre le prieuré de Belhomert et Jean d’Oinville, seigneur de Cambrai, pour la métairie de Grandvilliers (sceau de la châtellenie de Pontgouin).
H 5174. 1481-1538. Baux par le prieuré de Belhomert de la métairie de la Championnière, au village d’Épiney, paroisse de Moutiers.
H 5175. 1202-1297. Donation et confirmation d’une charte d’Hugues d’Adonville.
H 5176. 1751-1788. Baux par le prieuré de Belhomert de la métairie d’Adonville et des dîmes de Denonville.
H 5177.1769-1786. Baux par le prieuré de Belhomert de 45 setiers de terre à Bonville-au-Chemin, paroisse de Prunay-le-Gillon.
H 5178. 1631-1788. Baux de la métairie de la Chagrinière, paroisse d’Umpeau. Actes de foi et hommage à la seigneurie d’Auneau pour le fief de la Chagrinière.
H 5179. 1596-1637. Procédures entre le prieuré de Belhomert et Claude Trouillard pour le demi-muid de rente sur les terres de la Chagrinière. Acquisition du fief de la Chagrinière par Élisabeth de l’Aubespine, dame de Vancelas sur Gui Trouillard, et procès entre eux pour le demi-muid de blé dû à Belhomert.
H 5180. 1187. Donation de Puceline, veuve de Philippe de Chavernay.
H 5181. 1521-1784. Baux de neuf setiers de terre appelés les Buttes Rouges ou Luplanté, paroisse de Boisvillette. Procédures pour le prieuré de Belhomert pour la possession du lot de terre des Buttes-Rouges.
H 5182. 1540-1751. Acquisition par le prieuré de Belhomert de terres au terroir de Galloyau ou du Pot pendu près le ru de la Planche-aux-Chiens, paroisse du Favril. Déclarations au prieuré de Belhomert pour le fief de Galloyau.
H 5183. 1486-1491. Procédures entre le prieuré de Belhomert et Florentin Girard, seigneur de Barentin, pour les bois de Galloyau et du Pot pendu.
H 5184. 1601-1782 Acquisition par le prieuré de Belhomert de terres à la Planche-aux-Chiens. Baux de la métairie de la Planche-aux-Chiens ou la Championnière, paroisse du Favril.
H 5185. 1489-1605. Reconnaissances au prieuré de Belhomert pour des terres au Lointien, paroisse de Pontgouin.
H 5186. 1280. Échange par devant l’official de l’archidiacre de Chartres, entre Michel, curé de Meaucé et Jean de Méhenry, du champ des Brosses et de deux setiers de blé sur le moulin de Meaucé.
H 5187. 1535-1666. Procédures pour les religieuses de Belhomert contre divers pour la jouissance de l’herbage appelé les Grandes Herbes, paroisse de Meaucé.
H 5188. 1736-1786. Baux par le prieuré de Belhomert de la métairie de l’Augerie, paroisse de Saint-Eliph.
H 5189. 1770-1787. Baux par l’abbaye de Belhomert de l’ermitage Saint Thomas paroisse du Mage.
H 5190. 1622-1787. Baux par l’abbaye de Belhomert de terres au village de Croth.
H 5191. (Plan) 1746. Plan des terres de Croth, près Anet.
H 5192. 1569-1647. Procédures entre le prieuré de Belhomert et les seigneurs du Buisson-sous-Sorel et de Lhabit, pour les terres de Croth.
H 5194. 1203. Donation de Gervais de Châteauneuf.
H 5195. (Vers 1200) Donation par Erembourg.
H 5196. 1693. Déclaration des bois du prieuré de Belhomert.
H 5197. 1180-1240. Abandon par Hugues de Châteauneuf à l’abbaye de Belhornert de tous ses droits sur le bois de « Gienonle ».
H 5199. 1615-1694. Procédures entre les religieuses de Belhomert et le seigneur de Beaussart pour les droits féodaux des bois de Digny et de la Ferrière, paroisse de Belhomert.
H 5200. 1665-1722. Acquisition par le prieuré de Belhomert du bois des Souches de Longny ou bois de Baillet, paroisse de Digny. Arpentage de ce bois
H 5201. 1202-1314. Copie de la donation par Louis, comte de -Blois et de Clermont, a l’abbaye de Belhomert, de vingt livres à Noël, sur le tonlieu de Chartres et de vingt muids aux vendanges, avec l’approbation de son épouse, Catherine, de son frère Philippe, de son fils Thibault, de sa fille Jeanne et de ses sœurs Marguerite, Isabelle et Alice (1202). Copie de la confirmation de cette charte par Charles, fils du roi de France, comte de Chartres et d’Alençon (1314).
H 5202 (Vers 1180). Don par Evrard d’ Aunay à l’abbaye de Fontevrault d’un muid de blé de rente au bourg de Belhomert.
H 5203. 1233-1455. Vente et acquisitions (1345, 1371, 1375, 1455).
H 5204. 1220-1696. Donation par Hervé, seigneur de Gallardon.
H 5205. 1511-1571. Sentences en faveur du prieuré de Belhomert, pour cinq livres de rente sur la métairie du Breuil près Couvé, paroisse de Crécy.
H 5206. 1656-1695. Procédures pour le paiement de 200 livres de rente sur la terre de Montainville.
H 5207. 1190-1248. Donations par Simon de Val-Gontard.
H 5208. 1213-1280. Donations de Aimery de Boissyses ; donation faite par Girard de Léville ; donation par Renaud du Four.
H 5209. 1190-1230. Diverses donations : Renaud de Breteuil ; Raoul,
H 5210. 1598-1714. Procédures des religieuses de Belhomert contre divers pour le paiement de la rente de blé due sur le fief de Saint-Sauveur.
H 5211. 1199-1267: diverses donations de Girard de « Bobeio »
H 5212. 1240. Donation de Nicolas Leroux et Pétronille son épouse.
H 5213. 1206-1735. Diverses donations à l’abbaye de Belhomert par Robert de Poissy
H 5214. 1524-1541. Procès entre l’abbaye de Belhomert et le commandeur de Sours pour le paiement de rentes.
H 5215. 1635-1740. Constitutions de rentes au profit du prieuré de Belhomert; procédures relatives au paiement.
H 5216. 1130-1506. Donation de Goslein de Lèves.
H 5217. 1221-1298. Donation de Garnier et Jean Morbier.
H 5218. 1507-1516. Procédures pour le prieuré de Belhomert, afin de rentrer en possession des dîmes de Viabon.
H 5219. 1202-1783. Donation de Guillaume, vidame de Chartres.
H 5220. 1206. Donation de Reimbert à l’abbaye de Belhomert.
H 5221.1232. Accord par devant l’official de l’archidiacre de Chartres entre les religieuses de Belhomert et Guibert de Sens, seigneur de Gouillons, au sujet d’un demi-muid de blé de rente sur le champart de Gouillons donné à l’abbaye par Reimbert Cholet (1232).
H 5222. 1783. Bail de la dîme d’ Aumoy, paroisse de Digny.
H 5223. 1213. Confirmation par Renaud évêque de Chartres, de la donation faite par Mainier d’ Ardelles à l’abbaye de Belhomert de toutes ses dîmes à Ardelles.
H 5224. 1603-1786. Baux des dîmes de la paroisse de Meaucé. Accord pour les dites dîmes avec le curé de Meaucé.
H 5225. 1203. Donation par Hugues de Chavernay,
H 5226. 1336-1428. Rente annuelle due sur la boucherie de Blois.
H 5227. 1527. Commission par Samson Pigousse de la charge de lieutenant général des bailliages de Belhomert: sous-Châteauneuf et Belhomert-sous-le-Roi.
H 5228. 1507. Vidimus par le vicomte de Châteauneuf de la confirmation par Renaud Goet de la donation de la chapelle de Saint-Léger à Saint-Bomert, faite au prieuré de Belhomert par Guillaume Goet (1201) et d’une lettre missive de Guillaume, évêque du Mans, recommandant à Nicolas de Saint-Bomert, prêtre, et à ses frères Guillaume et Philippe de ne pas porter atteinte aux privilèges apostoliques dont jouissent les religieuses de Belhomert.
H 5229. 1455-1788. Sauvegarde donnée par Charles VIII à l’abbaye de Belhomert pour la métairie de Saint-Léger. Baux de la dite métairie.
H 5230. 1531. Procédures contre les seigneurs de la Grève pour les bois dépendant de la Chapelle Saint-Léger.
Série B
B 3164. Le Prieuré de Belhomert 1781-1782
B 3275. Arrêt du Conseil d’État qui ordonne la vente du quart de réserve des bois des religieuses de Belhomert pour les réparations de la maison conventuelle et des fermes 1724
B 3267. Arrêt du Conseil d’État autorisant les religieuses de Belhomert à abattre des baliveaux sur leur quart de réserve pour pourvoir aux réparations du monastère 1773
A.D. du Maine-et-Loire
Série H
110 H 1. Domaine du prieuré XIIe-1210
110 H 2. Comptes du procureur des religieuses 1536-1537
B.N.
Ms. 5480 : Jean XXII, Bulle pour contraindre le prieur de Belhomer de rendre compte à l’abbesse et de se ranger sous son obéissance.
II – Bibliographie
Abbaye Saint-Martin de Ligugé, Revue Mabillon, Archives de la France monastique, Ed. Picart, 1906-1907, p. 147. (Bnf gallica)
BIENVENU Jean-Marc, Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre Religieux, thèse pour le Doctorat d’ Etat, Faculté des Lettres, Paris-Sorbonne, 1980, pp. 257, 320, 375, 603.
BOISSEAU Christian, La page d’histoire, Le « Chemin de César », Bulletin Municipal 2020, janvier 2020.
Bull. Soc. Archéologique d’Eure-et-Loir, Le Canton de la Loupe, janvier 1991, p. 4.
Bureau des biens à vendre (Paris), Tableau des biens à vendre (Paris), 21/09/1791 (Bnf gallica)
EDOUARD abbé, Fontevraud et ses monuments, Paris-Marseille, 1873, p. 351.
LARDIER Jean, Volume III de La Saincte Famille de Font-Evraud, 1650, pp. 342, 358; 378-379, 436, 488, 523, 525, 560, 577, 581, 583, 592, 598, 618-621, 627, 643, 663, 664, 674, 678, 680.
LARDIER Jean, Volume premier de l’inventaire des titres du thresor de Font-Evraud, 1646-1648, p. 365.
Le PINOIS E de, Mémoire de Guillaume Laisné, Mémoires de la Soc. Archéologique d’Eure-et-Loire, 1867, tome IV, p. 178. (Bnf gallica)
LUSSEAU Patricia, Fontevraud et les protestants, Comité d’Histoire Fontevriste, n° 1, 1993, pp. 45-52.
LANGLOIS abbé, Une religieuse de Belhomert, Mémoires de la Soc. Archéologique d’Eure-et-Loire, t. X, 1896, pp. 273-275. (Bnf gallica)
PAVILLON père Baltazar, La vie du Bien-Heureux Robert d’Arbrissel…, Paris-Saumur, 1866, pp. 439-440, 474, 567, preuve 58.
POIGNANT Simone, L’abbaye de Fontevrault et les filles de Louis XV, Nouvelles Editions Latines, 1966, pp. 52, 68.
POUILLE du diocèse de Chartres, 1738.
[1] BOISSEAU Christian, La page d’histoire, Le « Chemin de César », Bulletin Municipal 2020, janvier 2020.
[2] Note Christian Boisseau.
[3] Commune Saint-Rémy l’Honoré, Cant. Chevreuse, Arr. Rambouillet, Yvelines.
[4] Commune de Villamblain, canton Patay, Arr. Orléans, Loiret.
[5] PAVILLON père Baltazar, La vie du Bien-Heureux Robert d’Arbrissel…, p. 439.
[6] PAVILLON père Baltazar, La vie du Bien-Heureux Robert d’Arbrissel…, p. 440.
[7] A.D. Eure-et-Loir, H 5216.
[8] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., p. 320.
[9] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., p. 320, n° 347.
[10] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., p. 320.
[11] LARDIER Jean, La Saincte Famille de Font-Evraud, p. 342.
[12] POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, p. 22.
[13] Chaumontois ou Abbaye-aux-Nonnains, Montereau, diocèse de Sens.
[14] Orsan, com. Maisonnais, Cher, diocèse de Bourges.
[15] BIENVENU Jean-Marc, Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre Religieux, p. 257. Montgousson, alias Montcochon, com. Cépoy, Loiret, diocèse de Sens.
[16] A.D. Eure-et-Loir, H 5132.
[17] A.D. Eure-et-Loir, H 5197.
[18] A.D. Eure-et-Loir, H 5180.
[19] A.D. Eure-et-Loir, H 5209.
[20] LARDIER Jean, op. cit., p. 378.
[21] A.D. Eure-et-Loir, H 5211.
[22] A.D. Eure-et-Loir, H 5195.
[23] A.D. Eure-et-Loir, H 5211.
[24] A.D. Eure-et-Loir, H 5228.
[25] A.D. Eure-et-Loir, H 5170.
[26] A.D. Eure-et-Loir, H 5219.
[27] A.D. Eure-et-Loir, H 5201.
[28] A.D. Eure-et-Loir, H 5225.
[29] A.D. Eure-et-Loir, H 5194.
[30] A.D. Eure-et-Loir, H 5213.
[31] A.D. Eure-et-Loir, H 5220.
[32] A.D. Eure-et-Loir, H 5208.
[33] Ardelles est un petit village de l’Eure-et-Loir, fait partie depuis 2014 de l’agglo du pays de Dreux.
[34] A.D. Eure-et-Loir, H 5223.
[35] A.D. Eure-et-Loir, H 5155.
[36] A.D. Eure-et-Loir, H 5168. La Puisaye, fait partie de l’arrondissement de Dreux, Eure-et-Loir.
[37] A.D. Eure-et-Loir, H 5204.
[38] A.D. Eure-et-Loir, H 5217.
[39] LARDIER Jean, op. cit., p. 436.
[40] A.D. Eure-et-Loir, H 5208.
[41] A.D. Eure-et-Loir, H 5217.
[42] A.D. Eure-et-Loir, H 5209.
[43] Hameau de Denonville, cant. Auneau, arr. Chartres, Eure-et-Loir.
[44] A.D. Eure-et-Loir, H 5125.
[45] A.D. Eure-et-Loir, H 5203.
[46] A.D. Eure-et-Loir, H 5212.
[47] A.D. Eure-et-Loir, H 5208.
[48] A.D. Eure-et-Loir, H 5211.
[49] A.D. Eure-et-Loir, H 5175
[50] A.D. Eure-et-Loir, H 5160.
[51] LARDIER Jean, op. cit., p. 488.
[52] A.D. Eure-et-Loir, H 5169.
[53] A.D. Eure-et-Loir, H 5141.
[54] A.D. Eure-et-Loir, H 5226.
[55] Jean de Crète est secrétaire d’Isabeau de Valois, ancien doyen de Gascogne. Il est inhumé en face de l’autel de la Vierge à l’Habit de Fontevraud (Edouard, p. 164).
[56] LARDIER Jean, La Saincte Famille, p. 523.
[57] De la maison des comtes d’Auvergne et de Boulogne.
[58] LARDIER Jean, op. cit., p. 525.
[59] LARDIER Jean, op. cit., p. 560.
[60] NICQUET (H), Histoire de l’Ordre de Fontevrault……, p. 479.
[61] A.D. Eure-et-Loir, H 5144.
[62] A.D. Eure-et-Loir, H 5133.
[63] A.D. Eure-et-Loir, H 5157.
[64] LARDIER Jean, op. cit., p. 577.
[65] Prieuré de La Magdeleine-les-Orléans ou Notre-Dame de l’Hospice, diocèse d’Orléans. Com., Cant., et Arr. d’Orléans, Loiret.
[66] LARDIER Jean, op. cit., p. 583.
[67] LARDIER Jean, op. cit., p. 581.
[68] LARDIER Jean, op. cit., p. 581.
[69] POIGNANT Simone, L’abbaye de Fontevrault et les filles de Louis XV, p. 52.
[70] A.D. Eure-et-Loir, H 5123.
[71] A.D. Eure-et-Loir, H 5123.
[72] LARDIER Jean, op. cit., p. 592.
[73] LARDIER Jean, op. cit., p. 598.
[74] LARDIER Jean, op. cit., p. 598.
[75] Le PINOIS E de, Mémoire de Guillaume Laisné, p. 178.
[76] A.D. Eure-et-Loir, H 5130.
[77] LARDIER Jean, op. cit., p. 618-622.
[78] A.D. Eure-et-Loir, H 5126.
[79] LARDIER Jean, op. cit., p. 627.
[80] LUSSEAU Patricia, Fontevraud et les protestants, p. 50.
[81] A.D. Eure-et-Loir, H 5159.
[82] LARDIER Jean, op. cit., p. 643.
[83] LARDIER Jean, op. cit., p. 663.
[84] LARDIER Jean, op. cit., p. 664.
[85] LARDIER Jean, op. cit., p. 674.
[86] LARDIER Jean, Volume premier de l’inventaire des titres du thresor de Font-Evraud, 1646-1648, p. 365.
[87]LARDIER Jean, op. cit., p. 678.
[88] LARDIER Jean, op. cit., p. 680.
[89] A.D. Eure-et-Loir, H 5164.
[90] A.D. Eure-et-Loir, H 5165.
[91] Couverture d’un livre de comptes fait par Jean Lardier en 1950.
[92] A.D. Eure-et-Loir, H 5163.
[93] A.D. Eure-et-Loir, H 5151.
[94] A.D. Eure-et-Loir, H 5200.
[95] CHEMANA Aurore, L’Ancien Régime et la contestation du pouvoir, Les Dossiers de la Marche de l’Histoire, n° 5, novembre 2016, p. 39.
[96] POUILLE du diocèse de Chartres, 1738.
[97] A.D. Eure-et-Loir, H 5145.
[98] A.D. Eure-et-Loir, B 3275.
[99] Pouillé de Chartes, p. 53.
[100] LANGLOIS abbé, Une religieuse de Belhomert, Mémoires de la Soc. Archéologique d’Eure-et-Loir, 1896, pp. 273-276.
[101] Julie-Gillette de Pardaillan d’ Antin, 1765-1792.
[102] Abbaye Saint-Martin de Ligugé, Revue Mabillon, Archives de la France monastique, Ed. Picart, 1906-1907, p. 147.
[103] A. D. Eure-et-Loir, B 3267.
[104] Inscription sur la cloche baptisée Gilette, en l’honneur de l’abbesse Mme d’ Antin.
[105] Tableau des biens à vendre (Paris), 21/09/1791
[106] Renseignements donnés par M. Christian Boisson, adjoint de la commune de Belhomert-Guéhouville.
[107] LANGLOIS abbé, Une religieuse de Belhomert, Mémoires de la Soc. Archéologique d’Eure-et-Loir, 1896, pp. 273-276.
[108] Document dans l’église.
[109] Document dans l’église.
[110] Notes à l’intérieur de l’église.
[111] PM 28000031.
[112] Canton La Loupe, arr. Nogent-Le-Rotrou, 28240.
[113] Pouillé du diocèse de Chartres, Chartres, 1738, p. 78.
[114] Note à l’intérieur du porche.
[115] Note à l’intérieur de l’église de Meaucé.
[116] Commune de Saint-Bomer, cant. Authon-du-Perche, arr. Nogent-le-Rotrou, 28330.
[117] Paroisse appartient au diocèse du Mans et a été rattachée au département d’Eure-et-Loir en 1790.
[118] A.D. Eure-et-Loir, H 5228.
[119] Note à l’intérieur du porche.
[120] 28250 Senonches.
[121] Part sur les récoltes qui revenait aux seigneurs par ses tenanciers. Ex : une gerbe sur quatre, sur neuf ou sur douze, véritable loyer de la terre agricole. Mélange de blé, d’orge et de seigle.
[1] Classé par Jeanne-Baptiste de Bourbon (1637 à 1670).