Longpré
Com. Haramont
Cant. Villers-Cotterêts
Arr. Soissons
Aisne, 02
Diocèse de Soissons
Fondé de 1149 à la mort d’Henri II Plantagenêt (1189)

Prieuré de Longpré. Etang construit au XIIe s. .En face, aile avec salle capitulaire, à droite et au rez-de-chaussée. Au premier étage, les dortoirs. Au fond, à droite, le logis des confesseurs, 1ère moitié du XVIIe s. Photo JGE (2014)

Le prieuré de Longpré, avant restauration et après l’incendie de 1946. Photo M. Cl. Ricart, 1980.
I – Sources manuscrites
A.D. Maine-et-Loire
176 H
176 H 1 Administration intérieure du prieuré 1651-1738
176 H 2 Rentes XVIIe s.-1715
176 H 3 Etat des biens et des revenus 1455-1668
176 H 4 Procédures contre les abbayes voisines 1528(cop.)-1644
176 H 5 Procédures contre M. des Fossés de Coyolle 1680-1739
176 H 6 Procédures diverses 1528-1722
A.D. de l’Aisne
Révolution : Etat des biens fonds dépendant du monastère de Longpré, ordre de Fontevraud et du revenu annuel et charges aussi annuelles dudit monastère.
Série H
H 1566
1675-1730 :-Registres des vêtures et profession de vœux de religieuses.
H 1567
1208-1267 : Différentes donations
H 1568
1499-1782 : Haramont-baux de maison, jardins, larris, terres, prés, moulin à eau et à blé-Arpentage et dérations de terres-Visite par experts des usages d’Haramont-Plan des dits usages, de l’étang et des prés
H 1569
1496-1767 : Bonneuil-en-Valois (Oise)- Acquisitions et baux de maisons, terres et jardins- du fief de Lanval, consistant en maison, bâtiments, prés, bois et vignes- Plans de ces immeubles- Obligations à surcens
H 1570
1653-1777 : Baux du moulin de Vez, sis à Hautevesnes, de maisons et jardins-Baux du fief des Outieux, sis à Largny, consistant en maison, grange, étable, cour, jardin et terres- baux de prés et larris situés à Retheuil- Ventes faites aux religieuses de Longpré, de prés situés à Vivières- Obligations à surcens sur ces immeubles.
A.D. Oise
Série H
H 12000 Emeville 1772
Série Q
1 Q 21681 : Prieuré de Longpré : Vez : moulin 1791-1792
Plan 971/1
Plan de la forêt de Retz, 85 x71 cm
A.N., Paris
G 7-515 : fonds des contrôleurs Généraux des Finances. Incendie de 1711.
II – Bibliographie
ANCIEN Bernard, Haramont et l’abbaye de Longpré, Société Historique Régionales de Villers-Cotterêts, SER 2, n° 2, 1960, pp. 1-30.
BIENVENU (Jean-Marc), Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre religieux, Thèse pour le doctorat Es Lettres, Faculté des Lettres de l’Université de Paris-Sorbonne, Paris, 1980, pp. 258, 341, 345, 516.
BRUNEL Ghislain, L’implantation des ordres religieux de Prémontré, Cîtaux et Fontevraud dans la région de Villers-Cotterets, Bulletin de la Soc. Savante de Villers-Cotterêt, 1987, pp. 197-224.
BUTTET Henry de, Incendie du prieuré de Longpré (Aisne) en 1711, Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de l’Aisne (Chauny), 1983, tome 28, pp. 195-200.
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1853, T. VII, pp. 174-175. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1863, T. 17, pp. 25, 242, 243. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1861, pp. 184, 185. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, WILLIOT, Rapport sur les P.V. originaux de la pesée des objets d’argenterie à la Révolution, district de Soissons, 1858, pp. 21-24. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1865, T. 19, p. 168. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1901, SER 3, T. 11, 1902, pp. 32, 43. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1853, T. 7, p. 47. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1866, T. 20, pp. 144-216. (BNF Gallica)
Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1880, T. 11, pp. 23-24. (BNF Gallica)
CATHIN, Monographie communale, 29 avril 1888.
COLLET Emile, Musée de Soissons, Catalogue des peintures, Soissons, 1894, pp. 13, 14, 23, 24.
COTTINEAU Dom L.H., Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, Macon, 1935.
DUVAL-ARNOULD, Les aumônes d’Aliénor, dernière comtesse de Vermandois et dame de Valois, Revue Mabillon, archives de la France monastique, Ligugé, 1884, T. 60, p. 403. (BNF Gallica)
LARDIER Jean, Volume III de la Saincte Famille, 1650, pp. 383, 560, 646-647, 675, 682.
LEROY Marcel, L’abbaye de Longpré, s.d.
MOREAU-NERE, Histoire des reliques de Sainte Léocadie à Haramont et l’abbaye de Longpré, Soc. Hist. Régionale de Villers- Cotterets, 1960.
PETITJEAN Martine, Le prieuré de Longpré, DRAC Picardie, liste des bilans scientifiques de la région Picardie, 1997, p. 29.
POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, C.C.O, Abbaye de Fontevraud, Janvier 2000, p. 99.
Revue Mabillon, archives de la France monastique, Ligugé, 1896/01-1986/ 06, p. 207. (BNF Gallica)
TRONCHET, Lettres du 19 février 1863 au sujet d’Haramont et de Longpré (A.D de l’Aisne).
UZUREAU abbé F, La réforme de l’Ordre de Fontevrault (1459-1641), Revue Mabillon, Ligugé, 1923/01-1923/10, pp. 141-147.
Longpré
Longpré, comme son nom l’indique, est situé à l’extrémité d’une longue prairie arrosée par un cours d’eau affluent de l’Automne. Il s’agit d’un vallon étroit, dissimulé dans les parties boisées du terroir d’Haramont, bordé au nord par la route antique du Faîte : lieu de retraite isolé. Enfin le caractère double est bien assuré puisqu’au long du XIIIe siècle un prieur et une prieure apparaissent dans les chartes[1].
Installation d’un prieuré grâce aux libéralités de Mathieu, comte de Beaumont, et de sa femme Aliénor, dernière comtesse de Vermandois et de Saint-Quentin et dame de Valois, en 1184[2]. Henri II Plantagenêt et Aliénor d’Aquitaine sont oncle et tante d’Aliénor de Valois. La région ne connait pas de véritables communautés féminines. Si l’on excepte la maison des norbertines de Javage, le secteur de Villers-Cotterêts ne possède d’établissement religieux féminin à part entière. Or le diocèse de Meaux a vu la création du prieuré de Collinances[3], tout près de l’évêché de Soissons, prieuré qui accueille largement des filles de chevaliers soissonnais[4].
Leur chapelle est d’abord sous le vocable de la Sainte-Trinité, puis Notre-Dame[5].
La comtesse Aliénor de Vermandois remplace, vers 1185, un chapitre de chanoines séculiers, dépendant de Saint-Médard de Soissons, par une communauté de religieuses fontevristes qu’elle dote généreusement[6].
La comtesse Aliénor donne une « charretée de bois chaque jour, de bois morts, branches, remanants et pâturages ; usage à bâtir et à ardoir, au bois vif, au bois mort, aux remanants et aux branches »[7].
18 janvier 1190 : le pape Clément III confirme la fondation de Longpré, chacune des obédiences conserve sa personnalité[8].
Puisque le roi Philippe-Auguste entérine les libéralités de la comtesse, celle-ci peut juger utile de rappeler officiellement, dans un acte juridique, les rentes déjà distribuées. Dès le mois d’avril 1192, Aliénor récapitule dans un document une partie de ses aumônes (dont celles faites à Longpré)[9].
A l’occasion de l’entrée de femmes en religion, les membres de leur famille remettent à l’établissement qui les prend en charge une rente généralement en nature (blé, froment, vin…). On possède des exemples pour Longpré[10]. Les religieuses identifiées de Longpré sont plutôt originaires du Valois occidental ou même du Sellentois, leur recrutement se fait toujours à l’échelon chevaleresque et seigneurial : sœur ou nièce de sire, fille et belle-sœur de chevalier : le Dominus Bernard de Moret cède ses droits sur Soucy et Puiseux pour sa sœur qui est moniale à Longpré ; Houdiarde, nièce du dominus Hugo Dunjo, reçoit du prieuré une dotation d’un muid de froment pour 16 arpents de terres donnés par son oncle ; la fille et la belle-sœur d’Adam, chevalier de Glaignes, reçoivent pour elles deux, un muid de froment et autant de vin[11].
1203 : le P.V. de visitation du couvent de Longpré par Mathilde[12], abbesse, contient les ordonnances qu’elle commande d’observer[13].
1208 : Charte par laquelle Ala[14], abbesse de Fontevrault, atteste que Hugues de Duniaco, chevalier, ayant reconnu que l’indigence des religieuses de Longpré ne leur permettait pas de subvenir à leur habillement, leur a donné 20 livres afin qu’elles puissent acquérir un fonds affecté à cette destination, par l’intermédiaire de son frère Albert et de Guillaume de Saint-Albin, prêtre[15].
Sans date : Donation faite par Geoffroi, évêque de Senlis, aux religieuses de Longpré d’une rente annuelle de 2 muids de froment, exigible à la grange de Bray (Oise), la veille de la Toussaint[16].
Février 1223-1224 : Vidimus fait par le garde de la prévôté de Paris, en 1321, d’une donation faite aux religieuses de Longpré, par Elenard, chevalier et seigneur de Senningehem d’une rente sur les revenus du domaine de Nielles, pour faire des chemises[17].
Décembre 1267 : Ratification d’Adam de Glangue, chevalier dit Cornolle, de la donation d’une rente d’un muid de vin sur des vignes, faite par Adam de Glangue, ses aïeuls, sa femme[18].
1248 : le couvent accepte des pensionnaires. Un certain Philippe et sa femme, lassés de la vie paroissiale d’Auberval, se sont donnés au couvent sans cesser de vivre maritalement, ils promettent de donner tous leurs biens après la mort.
Janvier 1290 : l’abbesse de Fontevraud, Marguerite de Pocey[19], en considération du don de 68 l.t. que Philippe le Bel lui a donné pour sa maison de Longpré, afin de clore de pierre la grange de Bailly qui appartenait à Longpré, renonçe à jamais de demander du bois en forêt de Retz pour clore la maison de Bailly[20].
Les donations d’autres particuliers abondent trop pour être ici désignées. Notons seulement en 1190 celle de Bernard de Muret, sur Puiseux et Haramont à l’occasion de l’entrée de sa fille au couvent ; de Geoffroy, évêque de Senlis ; de Hugues de Duvy son aumône remédie à l’indigence vestimentaire ; de Simon de Escheneuz, 1208 ; d’Héloïse, veuve du seigneur de Retheuil, 1214 ; de Gautier de Gondreville ; d’Adam, seigneur de Glaignes, 1267 ; de Robert, seigneur de Vaumoise, 1286. Un don d’Eléonore est pour acheter des chemises aux religieuses.
1269 : l’évêque de Soissons, considérant la pauvreté du couvent l’exempte, des dîmes qui lui sont dues[21].
XVe siècle
Les grandes compagnies et les « écorcheurs » battent longtemps la campagne. Dujardin signale que les religieuses pâtissent des Anglais de Robert Knolles, puis souffrent, en 1408, les insultes des Bourguignons. L’obscurité règne sur ces décades de misères.
Réformation
A la pauvreté matérielle s’ajoutent l’absence de vocations et l’insubordination des religieux et des moniales. En 1460, la plupart des prieurés ne comptent plus que 2 à 5 religieuses et 1 à 2 religieux. Certains sont complètement abandonnés. Lardier Jean signale qu’il n’y a plus aucune religieuse dans le prieuré. Aucun prieur depuis longtemps. Revenu : 300 livres[22].
Il faudra attendre Marie de Bretagne (1457-1477) pour qu’un mouvement de réforme s’ébauche. Elle va se faire aider surtout par Guillaume de Bailleul, religieux vicaire général de l’abbesse puis prieur de Saint-Jean-de-l’Habit. Il est chargé de dresser un état du temporel de l’Ordre de Fontevraud. Le pape Pie II autorise Marie de Bretagne à « supprimer et esteindre quelques prieurés qui seroient hors espérence de se pouvoir remettre et tout ensemble permis d’appliquer le revenu à la Crosse de l’Abbesse et à la Mense du Grand Monastère »[23].
1496 : L’accalmie vient et permet de penser au redressement ; des capitaux sont nécessaires, Longpré procède à des aliénations de domaines. Un état de mesurage de 1496 renseigne sur l’importance des terres qu’à Bonneuil, les religieuses ont données contre « cens » à 37 particuliers. En 1499 encore, elles abandonnent contre « surcens » perpétuel, ce qui avait été le fief de Baudrimont et elles obligent le preneur à y édifier une maison à étage pour leur servir de garantie de « surcens »[24].
Louise de Bourbon
1535 : Louise de Bourbon[25] prend possession de l’abbaye le 10 juin 1535 et continue la réforme, veille à ce que la clôture soit bien observée et réforme 12 prieurés parmi lesquels Bonneuil, Villesalem, Saint-Bibien, Longpré, Longueau, Les Loges, Pontratier, Lencloître-en-Chaufournois et Jarzay[26].
On entreprend une reconstruction du prieuré faite suivant la réforme de l’ordre fontevriste.
1590 : L’église reçoit les reliques de Sainte-Léocade sauvées du pillage de Vic-sur-Aisne.
XVIIe siècle
A la faveur des troubles, le seigneur des Fossés, Josias de Thouars qui est protestant, a usurpé les biens du couvent. La paix religieuse faite, le couvent saisit la terre de son voisin et porter plainte devant le Parlement. Une sentence de 1609 rend aux religieuses 27 parcelles de terre et Baudrimont. Reprise des revendications en 1678-1680 cette fois dirigées contre les petits-enfants de l’usurpateur[27].
1622 : Le couvent est détruit par un incendie le 18 décembre 1622[28]. Trois professes Hélène, Marie et Jacqueline Drouin réussissent à sortir des flammes les reliques de Sainte-Léocade. A ce moment, prétend Muldrac, le sinistre se calme. Un P.V. de 1646 assure que le monastère est entièrement brûlé[29]. Mme Louise de Bourbon de Lavedan[30] le reconstruit aussitôt[31].
Les religieuses, par l’intermédiaire de Mr de la Garde, envoient une supplique au Roi où elles précisent que le prieuré a entièrement brûlé en 1622 ce qui les a ruinées par les rentes qu’elles paient actuellement des sommes empruntées pour reconstruire. Mr de la Garde appuie cette supplique « J’ai une belle-sœur dans cette maison qui crie misère avec toutes les autres religieuses. ….Monseigneur l’évêque de Soissons promet de les décharger des décimes »[32]
1623 : Mme l’abbesse donne 5 obédiences aux religieuses de Longpré pour se présenter au Roi à la suite de l’incendie de leur couvent. Ladite dame obtient de Louis XIII, le 24 juillet 1623, l’exemption des décimes[33].
1624 : Une tornade transforme le vallon en torrent, les locaux sont envahis par la boue et les eaux, des murailles s’écroulent tandis que les religieuses cherchent refuge dans l’ancienne chapelle de Sainte-Anne. Cette fois encore, la châsse est préservée grâce au courage de deux sœurs (de Brosse et de Proisy). Sainte Léocade se manifeste en brisant une roche et permet l’évacuation des eaux. Cette intervention de la Sainte est représentée sur une des scènes du tableau du musée de Soissons.

Sainte Léocade protège le prieuré de Longpré, deux religieuses portent ses reliques dans une châsse. Musée de Soissons.
Il est de nouveau reconstruit en 1639[34] : Simon Le Gras, évêque de Soissons, vient en décembre 1639 présider la résurrection du couvent. Il consacre le grand autel, celui de Saint-Jean l’Evangéliste, il bénit les nouveaux cloîtres, le chapitre et le cimetière du dehors destiné au personnel. Le logis du confesseur date de cette époque. Les embellissements ne sont pas terminés en 1648. Le duc d’Orléans a donné pour ces travaux 4 000 livres correspondant à la perte de deux bois[35].
1644 : Elles sont en conflit avec le seigneur de Vez qui leur doit 29 années d’arrérages sur l’étang et un pré au-dessous de leur couvent.
1646 : Elles replacent dans de nouveaux coffrets les ossements dont certains étaient anonymes depuis l’incendie de 1622.
En 1672 : Comme le nombre des religieuses est très important, elles doivent prendre un deuxième confesseur.
1695 : Inauguration officielle du reliquaire de Sainte-Léocade offert par la sœur Françoise Léger ; la cérémonie est rehaussée par la présence des délégués des prieurés fontevristes du Charme[36] et de Collinances[37]. La cérémonie est présidée par le vicaire général de l’abbesse[38].
XVIIIe siècle
1710 : Ce sont quatre professes (Du Monceau, de La Tournelle ; de La Fontaine ; de Solar) qui, en 1710, offrent les 4 châsses vitrées aujourd’hui dans l’église d’Haramont [39].
30 janvier 1711 : Nouvel incendie à Longpré, elles aperçoivent à 5 H du matin « une fumée qui rentre dans le cloître venant du fournil et de la porte d’entrée du couvent ». Le feu gagnait déjà les bâtiments de la basse-cour et une des ailes du cloître où étaient « resserrées » dans de grande chambre, les grains et avoines « pour les provisions et subsistances de la maison ». Les domestiques font de leur mieux aidés par les habitants d’Haramont de Largny et d’Emeville accourus au son du tocsin. Le feu a détruit les bâtiments où étaient le fournil, le bûcher et autres lieus attenants avec une grande partie de l’aile du cloître. Les grains qui étaient dans les chambres et greniers sont « perdus par les eaux jetées sur les bâtiments ». Les dégâts, de l’avis de Philippe Grandin, intendant des affaires des dames de Longpré, s’élèvent à 20 000 livres et sans compter 1000 écus pour les grains. Une commission est désignée pour l’évaluation des dégâts, elle se composée d’un maçon, d’un couvreur, d’un charpentier, d’un menuisier, d’un serrurier et d’un vitrier.
Ayant prêté serment, « de bien et fidèlement procéder à la visite des lieux incendiés », les experts sont admis à pénétrer dans le couvent. L’estimation s’élève à 4386 livres seulement. La perte en grains s’élèvent à 3000 livres au moins, à laquelle il faut ajouter la perte des sacs de farine, des vêtements, provision de sucre, confitures et autres denrées pour les malades et le secours des pauvres, s’élève à 2000 livres.
Les fermiers avaient payés presque toutes les redevances de leur ferme en grains, ce qui a été perdu par le feu ou gâté. La perte est estimée à 3000 livres[40].
1711 : au moins 20 sœurs de chœur[41].
Revenu en 1782 évalué à 21 081 l.
1783 : 17 dames de chœur et huit converses[42].
Révolution Française
1789 : 9 professes et 4 converses et revenu à 19 630 livres
Certaines rentrent dans leur famille d’autres restent à Longpré.
1er février 1791 : estimation du prieuré et de sa ferme, les commissaires du district vont à Haramont, Longpré, Vez, Eméville, estimés les terres, bois, « larris »[43] et pâtis. Ils trouvent le prieuré en mauvais état, « périssant de vétusté, à l’exception de l’église ». Le couvent joint au potager fermé de murailles est estimé à 5500 livres sur l’estimation générale à 41 737 livres. Lors de l’expulsion, elles remettent aux autorités un morceau de la vraie Croix, le reliquaire de Sainte-Léocade et six autres petites châsses[44].
Le prieuré est vendu nationalement et transformé en ferme ; l’aile ouest et une partie de l’aile sud sont modifiées au XIXe siècle pour servir d’étable ou de remise.
Lettres dont l’une du 26 juillet 1791 précisent l’état de l’argenterie provenant des différentes communautés religieuses du district de Soissons et dont l’enlèvement a été fait par ordre de l’administration et une autre où il est indiqué que l’argenterie est enlevée le 27 août 1791 : « Poids de l’argenterie provenant des différentes paroisses et communautés religieuses du district de Soissons, dont la pesée a été faite par moi, Pourcelle aîné, marchand orfèvre de la dite ville, d’après l’ordre que j’en ai reçu du directoire du district, ce 27 août 1791 » : Pour Longpré
Argent : 10 marcs 6 onces. Total du poids d’argent : 554 marcs 3 onces. Total du poids d’argent doré : 50 marcs 1 once 6 gros. Total des 2 pesées 604 marcs 4 onces 6 gros[45].
La cloche qui pesait 80 livres est conduite à Soissons et ensuite avec 74 autres menées à la monnaie de Lille (11.12.1791). D’autres objets de culte, qui avaient trouvé place dans l’église d’Haramont sont confisqués en décembre 1793, parmi eux la petite croix reliquaire[46].
Jacqueline des Lions d’Epaux, mutée prieure de Braine, meurt en 1794 au sein d’une petite communauté clandestine à Limé, Oise. La prieure Pierron de Bincourt, persécutée dans sa retraite à Fère-en-Tardenois, figure en 1792 dans le corps d’ecclésiastiques auquel on fait prêter le serment « d’être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et l’égalité ou de mourir en les défendant ! ». Marie-Nicole Bouillaux (sœur converse) qui, native d’Haramont, réussit à vivre à Longpré. Elle connait « l’homme de confiance du citoyen Hutin », l’épouse en 1795. Une fille nait 6 mois plus tard et est baptisée par Nanteuil qui obtient en 1804 une dispense du vœu solennel de chasteté[47].
XXe siècle
1946 : Incendie après la seconde guerre mondiale accélère la destruction[48].
Une restauration magnifique restitue les murs silencieux de Longpré. La vue de cette empreinte de vie est comme un mirage.
Iconographie
Longpré
Fouilles archéologiques avant restauration
Décaissement de la cour sur une profondeur de 0,60 à 0,80 m. Deux états successifs de la galerie orientale ont été mis à jour ainsi que plusieurs niveaux plans damés du préau. Au XVIIe siècle d’après les travaux historiques les galeries seraient supprimées et une vaste cour créée[49].
L’église de Longpré :

Choeur de l’église des moniales de Longpré. Photo JGE (2014)
Le choeur est mis à jour dans les années 1950. L’église possède une nef de 40 m de long, sans bas-côté, ni transept. Une porte permet d’aller dans la sacristie.
Sacristie

Sacristie, à droite de l’église des moniales, Longpré. Photo JGE, 2014.
Cloître

Aile Est, cloître, salle capitulaire, à gauche, dortoir au premier étage, Longpré. Photo JGE (2014)

Aîle ouest, cloître, Longpré. Photo JGE (2014)
Dans le cloître, anciennement converti en étable, on peut voir les pierres tombales portant encore le nom des religieuses et des sculptures Renaissance.

Plaque tombale de la moniale Anne Arièle, décédée le 5 juillet 1679, Longpré. Photo JGE (2014)
Un escalier dit de François Ier orné de moulures mais sans sculpture.

Escalier, Longpré. Photo M. CL. Ricart (1980)
Salle capitulaire à 6 travées soutenues par des colonnes centrales, XVIe siècle.

Salle capitulaire vue du cloître, Longpré. Photo JGE (2014)

Intérieur, salle capitulaire, Longpré. Photo JGE (2014)
Grande salle, à côté, voûtée de même. Deux petites portes à un bâtiment, style renaissance, sculptures très plates, petites niches dans le tympan.
Le corps du logis du midi a disparu.
Logis du confesseur
C’est dans la 1ère moitié du XVIIe siècle qu’est édifié le logis du prieur ; en 1712 est construit le portail non loin du logis (la clef de l’arc porte la date) avec enclos[50].
Médaillon émaillé : Où se trouve-t’il actuellement ?
« Mr Pécheur présente un médaillon émaillé provenant de Longpré. Ce petit médaillon de forme ovale renferme dans une auréole elliptique Jésus-Christ portant le nimbe crucifère, revêtu d’une longue robe ; il bénit de la main droite à la manière latine, et tient à la main gauche un livre orné de riches fermoirs émaillés ; ses pieds sont nus. Il est assis sur une espèce d’arc figurant les nuées du ciel. Le champ du médaillon est occupé par des fleurons alternés de couleur verte, bleue et rouge. On remarque aussi l’alpha et l’oméga de l’apocalypse. La société décide de faire un dessin de ce médaillon »[51].
Haramont, église paroissiale Saint-Clément
Toutes ces chasses et tableaux proviennent du prieuré de Longpré
Les 7 belles châsses du monastère fontevriste de Longpré sont encore dans l’église d’Haramont, une des plus riches du diocèse en reliques sacrées.
La châsse de Sainte-Léocade est la plus précieuse, bois, 1695, l=67 ; la=68, pr=32.
Le reliquaire est composé d’un coffret peint en noir, à l’extérieur duquel a été appliqué un décor en bronze doré, traité en bas-relief et en rond bosse. Le coffret est bordé de 2 frises : la frise inférieure est formée de feuilles d’acanthe alternant avec des fleurs de lys, et la supérieure de feuillages et fleurs de lys. La face principale, cantonnée de pilastres ioniques, est ornée d’enroulements de feuilles d’acanthe. Un panier de fleurs est appliqué sur les deux côtés. Le couvercle, surmonté par deux pots à feu, est recouvert de par des palmes, une couronne de roses et des guirlandes. Cette châsse a été réalisée en 1695 pour recevoir les reliques de Sainte-Léocade. La châsse est restée depuis la Révolution dans l’église, à l’exception d’un déplacement à Lorient en 1918 pour être protégée des combats de la fin de la première Guerre mondiale (Patrimoine de France)
Elle présente la forme d’un coffret surmonté d’un couvert à 2 égouts. Ses parois en ébène sont ornées d’arabesques et d’enroulements en cuivre doré fort gracieux. Elle renferme beaucoup d’autres ossements et le chef de la Sainte, à l’exception de la mâchoire inférieure qui a été restitué à l’église de Vic-sur-Aisne au commencement de ce siècle et après que toutes ses reliques soient brûlées par les Jacobins de 93. Les reliques de la sainte sont sauvées, vers 1567, par un soldat royaliste qui les apporta au curé d’Haramont Mr de l’Epine qui les apporta au prieuré de Longpré où il y avait sa sœur religieuse. Cette Sainte a toujours été vénérée à Longpré, avec grand honneur et indulgence accordée par le pape à ceux qui fréquenteront cette église le neuf décembre, le jour de la fête de cette martyre, aussi bien que le jour de la Sainte-Anne protectrice de Longpré. En l’an 1695, les religieuses de Longpré font faire une très belle châsse où elles transportent les reliques de la Sainte : le 9.11.1685, « par nous frère Mathurin Soriz, prestre religieux, profez de l’abbaye de Fontevraud, prieur antique dudit Fontevraud, vicaire général de très illustre et religieuse dame Madame Marie-Magdeleine-Gabrielle de Rochechouart Mortemart, abbesse, chef générale des dites abbayes et ordres, visiteuse du dit ordre dans la province de France, assistez des révérends pères, frères Jacques Leblond, confesseur de Longpré ; René Louis de la Chaussère, confesseur de Collinances ; Nicolas Bourdon, confesseur du Charme ; Pierre Bernard, confesseur de Fontaine, en présence de la Révérende Mère Elisabeth Dumonceau, prieure de Notre-Dame de Longpré, des mères discrètes et novices et couvent de Longpré, membre dépendant des dits ordre et province, ayant été requis par le dite communauté d’ouvrir la châsse des reliques de Sainte-Léocade pour la transférer dans une autre boéte plus décente et plus convenable, procurée par les soins de la mère François Leger, religieuse du dit lieu, nous nous sommes transportées processionnellement dans le chœur des dites religieuses, y avons ouvert l’ancienne châsse, avons examiné les enveloppes des dites reliques y contenues que nous avons trouvé bien cachetées des armes de très illustre princesse, Jeanne-Baptiste de Bourbon, fille légitimée de France, abbesse, chef et générale des dites abbayes et ordres et avons mis les dites reliques ainsi enveloppées, sans en rompre les sceaux ou cachets, dans la nouvelle boëte et avons mis le présent procès-verbal à ce que la postérité n’en ignore, et avons fixé le jour de la feste de la translation de la dite sainte Léocade dans le dit couvent, par une distinction particulière et miséricordieuse de la providence, au 12 du mois de février, sous le rite d’un double, etc
Signé, place du sceau avec la légende « Vicari, Maria Magdalena Ga, abb. monast. ord. Fontebraldi pro Francie, 1671. La sainte-Vierge debout tenant l’Enfant Jésus »[52].
Série de 4 châsses, de Saint-Romain et autres saints, bois, 1710, h=118 ; la=57 ; pr=50, identiques. En forme de bâtiment octogonal à plan centré. La structure en bois, posée sur 4 pieds, est ajourée sur 7 côtés par une ouverture vitrée. L’ouverture centrale est amovible. Les châsses peintes en marron, portent un décor en relief rapporté ou taillé dans la masse. Les quatre élévations les plus importantes sont bordées de chutes végétales, et surmontés d’un fronton triangulaire occupé par une coquille. Le toit dominé par une croix, porte de fausses lucarnes encadrées de palmes et une bordure de toupies.
Ensemble de quatre châsses identiques contenant les reliques d’une quarantaine de saints (dont une partie du chef de Saint-Romain) réalisé pour le prieuré de Longpré, situé sur le territoire de la commune. D’après une étude de Bernard Ancien, fondée sur des documents d’archives, elles dateraient de 1710. Le 18 février 1791, les religieuses les ont remises aux officiers municipaux d’Haramont qui les ont transportées dans l’église où elles se trouvent à ce jour.
Ensemble de 2 châsses de Sainte Mansuette et autres saints, bois, milieu XVIIIe s., h=76 ; la=63 ; pr=40, restaurée en 1978-1979, Un document conservée aux archives diocésaines révèle qu’en 1935, l’une contenait de nombreuses reliques de Sainte-Mansuette et l’autre des reliques de Saint-Quirin, Saint-Antonin, Sainte-Radegonde, Sainte-Colombe, Saint-Valentin, saint-Félix, Saint-Vulgis, Sainte-Julie, etc…. le 18 février 1791, les deux châsses ont été remises par les religieuses de Longpré aux officiers municipaux d’Haramont.
Un autel avec son tabernacle de marbre, XVIe ou XVIIe siècle[53]
L’Education de la Vierge, Chapelle de la Vierge. Huile sur toile, 1699, H=158 ; l=116-cm
Auteur : Jean Jouvenet. Jouvenet Laurent, père, a eu 15 enfants dont une prieure à Longpré. Jean Jouvenet et François Jouvenet ont peint pour Longpré, des œuvres que l’on retrouve à Haramont et à Villers-Cotterêts (réduction de la Descente de Croix de Jean)[54].
Sainte Anne est assise entre les bras d’un immense fauteuil, lit en montrant du doigt les caractères d’un parchemin à Marie agenouillée. Au-dessus Zacharie surveille l’enseignement. Ce tableau venant de Longpré est dans l’église d’Haramont depuis la Révolution. Un autre tableau à Villers-Cotterêts et dans l’église de Château-Thierry.
Cette œuvre a été copiée plusieurs fois. Il existe une gravure, burin, datée de 1703 fait par P. Drevet (H=0,424, l=0,322)
Dans la nef, un ancien tableau sur bois[55].
Vierge à l’Enfant avec Saint-Jean-Baptiste, Huile sur toile, XVIIIe s., h=110 ; la=100 cm. L’état déplorable de ce tableau ne permet de distinguer que trois personnages : la Vierge, les mains jointes, penchée sur l’Enfant Jésus couché, et un enfant de profil qui pourrait être Saint-Jean-Baptiste, un ange ou un jeune berger d’une Nativité (Patrimoine de France)
Baptême du Christ, Huile sur toile, XVIIIe s., h=169 ; la=170. Tableau représentant le Baptême du Christ d’après un original de Pierre Mignard. Inscription peinte sur un linge fixé au bâton de Saint-Jean-Baptiste : Ecce Agnus Dei. (Patrimoine de France).
Glorification de la Vierge, Huile sur toile, limite XVIIe XVIIIe s., h=117 ; la=82. La scène représente la Vierge avec l’Enfant Jésus sur les genoux, environnée d’anges, s’apprêtant à être couronnée par deux d’entre eux. (Patrimoine de France)
Musée de Soissons
Un tableau de Sainte-Léocade placé autrefois dans le réfectoire de Longpré, peinture sur toile de 1,30 m x 0,70 m, acheté en 1861 à la vente de M. Ruelle à Villers-Cotterêts[56] et donné en 1863 par Mr Emile Tronchet, correspondant de la Caisse d’Epargne de Soissons à Villers-Cotterêts. Sainte-Léocade est représentée à genoux, au premier plan d’un paysage dans lequel figure certainement le couvent de Longpré. Elle porte une palme dans la main gauche et semble bénir de la main droite. Deux religieuses de Longpré portent ses reliques dans une châsse[57].
Portrait d’une religieuse de l’abbaye de Longpré, huile sur toile, non signé, donné en 1868, par Mr Emile Tronchet (H : 55 cm x l : 43 cm). Le nom de cette religieuse n’est pas connu. Elle est représentée de trois quarts et encapuchonnée de blanc et de noir, comme à Longpré[58].
Un sceau de Longpré, pièce en laiton, XVIe siècle, déposé entre le 5 juin et le 5 novembre 1866. Navette, à virole. Sous un dais rond partent deux tentures, à gauche de 3/4 vers la droite, la Vierge tenant l’Enfant Jésus, à droite, genoux en prière. Au-dessous, écu à trois fleurs de lys au lambel. Légende circulaire entre deux filets : SIGILLUM. CONVENTUS. DE. LONGO. PRATO (n° inventaire 93.7.2453 ; 782) photo 2 : empreinte en plâtre.
L’église paroissiale de Largny-sur-Automne
Sainte-Anne, un tableau sur toile où l’on voit Sainte-Anne prenant sous sa protection les religieuses de Longpré, peinture à huile, XVIIe s. ou 1er quart du XVIIIe s., h=196, la=124. Restaurée en 1973 et 1996. Ce tableau représente Sainte-Anne prenant sous sa protection un groupe de 17 religieuses fontevristes de Longpré. A côté de Sainte-Anne, un enfant, sans doute la Vierge, richement vêtue et couronnée, lit un livre. Ce groupe se détache sur un fond formé d’une niche cantonnée de colonnes en marbre veinée. Son iconographie s’inspire de celle des Vierges de Miséricordes médiévales. Cette toile entourée d’une bordure rouge devait former un ensemble avec celui de l’Adoration des bergers
Jésus et les 12 apôtres, panneau en chêne, 2ème moitié XVe s., h=60, la=420 cm, qui devait orné une poutre de gloire. Les 13 personnages sont représentés debout et de face, chacun sous un dais. Le Christ, au centre, porte le globe, de la main gauche et bénit de la droite. Les 12 apôtres sont tous représentés tenant un livre d’une main et un attribut de l’autre (comme les clefs pour Saint-Pierre, un calice pour Saint-Jean, la croix pour Saint-André, le couteau pour Saint-Barthélemy)
Descente de Croix, un bas-relief en bois, milieu XVIIe s., h=99 ; la=113cm. Il décore l’autel secondaire sud de l’église. Cinq hommes, quatre montés sur deux échelles et un au sol, soutiennent le Christ qu’on est en train de détacher de la Croix, après avoir posé au sol la couronne d’épines. La Madeleine est agenouillée au pied de la Croix. Un des côtés du tableau est occupé par Saint-Jean, la Vierge et deux autres saintes femmes, dans une attitude d’affliction. De l’autre côté, sur un fond de rochers, un jeune homme horrifié lève ses mains jointes.
Un retable complet d’un autel du XVe siècle avec baldaquin[59].
Statue naïve de la Mère de la Vierge en bois qui la représente assise
Adoration des bergers, peinture sur toile, XVIIe s., h=200, la=130, restauré en 1975. La scène est entourée d’une bordure rouge peinte, qu’on retrouve sur un autre tableau de l’église, de même taille, où le peintre représente Sainte-Anne. Les deux peintures formaient peut-être un ensemble. Dans le ciel, un ange tient un phylactère sur lequel est écrit en noir : GLORIA IN EXCELSIS DEO.
Groupe sculpté-reliquaire (reliquaire de Sainte-Anne) : l’Education de la Vierge : XVIe XVIIe s., h=105, la=46, pr=50 cm. Le buste de Sainte-Anne a été évidé pour y placer la relique. La peinture s’écaille par endroits et permet de voir la polychromie sous-jacente (la Vierge avait un vêtement rouge et or. A l’origine la Vierge portait sur la tête une couronne rapportée qui a disparu.
Villers-Cotterêts
Eglise paroissiale Saint-Nicolas de Villers-Cotterêts,
rue de l’Hôtel de ville

Descente de Croix, Jean Jouvenet, XVIIIe s., église Saint-Nicolas, Villers-Cotterêts. Photo JGE (2014)
Descente de Croix de Jean Jouvenet, une réduction de celui d’Haramont. Toile, peinture à huile, XVIIIe s., H= 116 ; la= 83. Le cadre, en bois, orné d’un décor en relief de feuilles de chêne et feuilles de laurier, est peint en noir et en doré. Tableau et cadre restauré en 1990. Provenance prieuré de Longpré.
L’Education de la Vierge, d’après Jean Jouvenet, XVIIIe s. H=157 ; la=115 cm, Réduction du tableau que l’on trouve à Haramont, venant de Longpré. Tableau restauré vers 1992. Provenance prieuré de Longpré.

Education de la Vierge, Jean Jouvenet, XVIIIe s., église Saint-Nicolas, Villers-Cotterêts. Photo JGE (2014)
Société Historique Régionale de Villers-Cotterêts

Dessin de Longpré, façade sud, 1865, M. Piette. Soc. Hist. de Villers-Cotterêts
[1] BRUNEL Ghislain, L’implantation des ordres religieux de Prémontré, Cîtaux et Fontevraud dans la région de Villers-Cotterêts, Bulletin de la Soc. Savante de Villers-Cotterêts, 1987, pp. 197-224.
[2] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1863, T. 17, p. 25.
[3] Prieuré fontevriste, com. Thury-en-Valois, Oise.
[4] BRUNEL Ghislain, op. cit., p. 219.
[5] ANCIEN Bernard, Haramont et l’abbaye de Longpré, Société Historique Régionales de Villers-Cotterêts, SER 2, n° 2, 1960, pp. 1-30.
[6] Revue Mabillon, archives de la France monastique, Ligugé, 1896/01-1986/ 06, p. 207. (BNF Gallica)
[7] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1901, SER 3, T. 11, 1902, P. 32. (BNF Gallica)
[8] BIENVENU Jean-Marc, Thèse, p. 258.
[9] DUVAL-ARNOULD, Les aumônes d’Aliénor, dernière comtesse de Vermandois et dame de Valois, Revue Mabillon, archives de la France monastique, Ligugé, 1884, T. 60, p. 403. (BNF Gallica)
[10] BRUNEL Ghislain, op. cit., p. 221.
[11] BRUNEL Ghislain, op. cit., p. 222.
[12] Mathilde III de Bohême, 1194-1207.
[13] LARDIER Jean, La Saincte Famille, p. 383.
[14] Ala ou Alix de Bourbon, abbesse de 1208 à 1209.
[15] A.D. Aisne, H 1567.
[16] A.D. Aisne, H 1567.
[17] A.D. Aisne, H 1567.
[18] A.D. Aisne, H 1567.
[19] Marguerite de Pocey, abbesse de 1284 à 1304.
[20] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1901, SER 3, T. 11, 1902, p. 43. (BNF Gallica)
[21] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[22] LARDIER Jean, La Saincte Famille, p. 560.
[23] NICQUET (H), Histoire de l’Ordre de Fontevrault……, p. 479.
[24] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[25] Louise de Bourbon, abbesse, 1534-1575 ;
[26] UZUREAU abbé F, La réforme de l’Ordre de Fontevrault (1459-1641), Revue Mabillon, Ligugé, 1923/01-1923/10, pp. 141-147.
[27] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[28] LARDIER Jean, p. 675.
[29] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[30] Louise de Bourbon de Lavedan, abbesse de 1611 à 1637.
[31] LARDIER Jean, op. cit., p. 674.
[32] BUTTET Henry de, Incendie du prieuré de Longpré (Aisne) en 1711, Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de l’Aisne (Chauny), 1983, tome 28, pp. 195-200.
[33] LARDIER Jean, p. 675.
[34] POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, p. 99.
[35] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[36] Prieuré fontevriste, com. Grisolles, Aisne.
[37] Prieuré fontevriste, com. Thury-en-Valois, Oise.
[38] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[39] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[40] A.N. G 7-515.
[41] BUTTET Henry de, op. cit., pp. 195-200.
[42] COLLET Emile, Musée de Soissons, Catalogue des peintures, Soissons, 1894, p. 24.
[43] Terrain en déclivité ou terrain en friche.
[44] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[45] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, WILLIOT, Rapport sur les P.V. originaux de la pesée des objets d’argenterie à la Révolution, district de Soissons, 1858, pp. 21-24 (BNF Gallica)
[46] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[47] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[48] LEROY Marcel, L’abbaye de Longpré, s.d.
[49] PETITJEAN Martine, Le prieuré de Longpré, DRAC Picardie, liste des bilans scientifiques de la région Picardie, 1997, p. 29.
[50] Inventaire IM02001189.
[51] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1853, T. 7, p. 47. (BNF Gallica)
[52] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1853, Tome VII, pp. 174-175.
[53] ANCIEN Bernard, op. cit., pp. 1-30.
[54] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1880, T. 11, pp. 23-24. (Bnf Gallica)
[55] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1861, p. 184 (BNF Gallica)
[56] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1863, T. 17, p. 25.
[57] COLLET Emile, Musée de Soissons, Catalogue des peintures, Soissons, 1894, p. 13.
[58] COLLET Emile, Musée de Soissons, Catalogue des peintures, Soissons, 1894, p. 24.
[59] Bull. Soc. Archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1863, T. 17, p. 242.