Domaine
Com., cant. et arr. La Rochelle intra-muros
Charente Maritime (17)
Diocèse de Saintes
Fondé de 1149 à la mort d’Henri II Plantagenêt (1189)[1]
Autres prieurés de La Charente Maritime
Agudelle, Cant., Arr. Jonzac, Diocèse de Saintes, Fondé sous Robert d’Arbrissel
Cormeilles, Com. St Germain-du-Seudre, Cant. St Genis de Saintonge, Arr. Jonzac, Charente Maritime (17), Diocèse Saintes, Fondé entre 1116 et 1149 sous Pétronille de Chemillé
Saint-Bibien, Com. Vouhé, Cant. Surgères, Arr. Rochefort, Diocèse de Saintes (Bienvenu), de la Rochelle[2]

Tiré de BRAHIM Agnès, Les prieurés fontevristes dans le duché d’Aquitaine, p. 93.
I – Sources manuscrites
A. D. du Maine-et-Loire
217 H – Prieuré de Sainte Catherine de la Rochelle
217 H : 1 Acquêts, ventes, échanges, baux à rentes, transactions..etc, concernant les terres appartenant au prieuré de Sainte-Catherine de La Rochelle. Administration XIIe-XVIIIe
217 H : 2 Procédures diverses XVIIe
217 H : 3 Terriers, Censifs. Papiers de recettes des rentes 1552-1745
B.N.
Ms. Lat. 5480. Liasse La Rochelle, p. 486 ; LEROY G, Chartes inédites de Fontevraud, Bulletin de la Société géographique de Rochefort, série 2, Bd. 2, , 1967.
II – Bibliographie
BIENVENU Jean-Marc, Abbaye royale de Fontevraud et ses divers prieurés, s.d, p. 9.
BIENVENU Jean-Marc, Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre religieux, Thèse pour le doctorat Es Lettres, Faculté des Lettres de l’Université de Paris-Sorbonne, Paris, 1980, pp. 341-342, 344, 383, 588.
BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON Georges, Grand Cartulaire de Fontevraud, Société des Antiquaires de l’Ouest, tome I, 2000. Tome II, 2005, charte 417.
BIENVENU Jean-Marc, Aliénor d’Aquitaine et Fontevraud, CCM, 1986, pp. 15-27.
COUNEAU Émile, La Rochelle disparue, La Rochelle, 1904, pp. 298, 299.
FAVREAU Robert, Les débuts de la ville de La Rochelle, Cahiers de Civilisation Médiévale, XXX, 1987.
FAYE, Nouvelles recherches sur l’ancienne maison de Châtel Aillon en Aunis, Mémoire de la Société des Antiquaires de l’Ouest, Poitiers, 1836, p. 238.
GUEBIN V, Les amortissements d’Alphonse de Poitiers, Revue Mabillon, Archives de la France monastique, Abbaye de Ligugé, 1925, pp. 89-90.
JOURDAN J.B.E., La Rochelle historique et monumentale, pp. 94-96.
LARDIER Jean, La Saincte Famille de Font-Evraud, 1650, pp. 492, 602.
LARDIER Jean, Le Trésor de l’abbaye de Fontevraud, pp. 404-405.
LARDIER Jean, Inventaire des titres du thresor de Fontevraud, volume premier, fenestre 2, sac 1 à 12, 1646-1648.
LUC Jean-Noël (sous la direction de ), La Charente-Maritime, L’Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, Ed. Bordessoules, Saint-Jean d’ Angély, 1981.
MARCHEGAY Paul, Extraits de quelques chartes de Fontevraud concernant le prieuré de Sainte-Catherine de La Rochelle sur la culture de la vigne en Aunis au XIIe siècle, Bulletin de la Société Industrielle d’Angers, 13è année, 1842, pp. 133, 136, 137, 164-167, 204-205 et 261 et ss.
MARCHEGAY Paul, Chartes de Fontevraud concernant l’Aunis et la Rochelle, Bibliothèque de l’ Ecole des Chartes, Ed. Decourchamp, 1858, SER 4, T.4, pp. 132-170.
POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, 2000, pp. 162-163.
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Fondation
La proximité du marais poitevin alors en cours d’assèchement et de mise en valeur, ainsi que celle de La Rochelle, ville et port en pleine expansion, et des marais salants d’Aunis, exploités intensivement depuis au moins le Xe siècle, expliquent en partie la densité de l’installation bénédictine en ce lieu aux XIe-XIIe siècles.
Dans cette ville, alors à ses débuts, l’abbaye-mère a déjà, sous Pétronille de Chemillé[3], reçu d’Elbe de Mauléon une rente annuelle de 10 livres destinée à l’achat de poisson avec un burgensis chargé de la lui transmettre[4].
Ce prieuré est fondé près des vieilles murailles de la ville à l’extrémité de la rue Delayant.
Quelques remarques sont à formuler à propos de cette fondation rochelaise : D’une part, c’est le seul prieuré que Fontevraud ait jamais eu dans une cité maritime ; d’autre part, elle est installée au cœur d’une ville alors que les rares prieurés urbains antérieurs l’ont été extra-muros ; enfin, à l’heure même où à Orléans celui de Sainte-Marie de l’Hospice commence à être dénommé l’Hospice tout court en attendant de l’être du nom de La Madeleine, le vocable de Sainte-Catherine rompait avec la tradition ayant, dès l’origine, fait de la Vierge la patronne principale des couvents fontevristes[5].
Les premiers dons qu’Aliénor d’Aquitaine consent personnellement à Fontevraud ne sont pas antérieurs à 1171/72 alors qu’elle avait déjà la cinquantaine. Elle étend les droits accordés en forêt de Chizé par son père au prieuré des Soussis à celui de Saint-Bibien par un acte qu’elle passe à La Rochelle ; mais ce n’était que compléter un acte paternel. Bien plus personnelle fut en revanche la cession de tous ses droits sur l’un de ses hommes Pierre de Ruffec, notable bourgeois de La Rochelle, qui, devenu ainsi celui des religieuses eut à leur verser chaque année cent sous poitevins à la Saint-Hilaire (14 janvier) ; promulguée conjointement avec son fils Richard, promu duc d’Aquitaine en 1169[6].
La fondatrice du prieuré n’est autre qu’Aliénor d’Aquitaine. Après avoir, entre 1169 et 1173, « donné et concédé » à Fontevraud, avec toute sa descendance, un habitant de la ville, Pierre de Ruffec, libre de toutes exigences ducales mais astreint à verser chaque année aux moniales cent sous poitevins à la Saint-Hilaire (14 janvier), la reine fonda et dota, avec l’accord de son époux et de ses fils Richard, Geoffroi et Jean, le prieuré Sainte-Catherine de La Rochelle. Sa charte qui n’est malheureusement connue que par une analyse sommaire du XVIIe siècle ne peut avoir été promulguée « vers 1180 » ainsi que l’a écrit Paul Marchegay : Passé comme l’a remarqué A. Richard, postérieurement à la mort (3 juin 1183) d’Henri le Jeune, elle n’a pu l’être qu’entre Pâques 1185 et le printemps 1186, seule période où l’exil d’Aliénor en Angleterre, consécutif à sa disgrâce en 1173, a été interrompu par un bref rappel en France suivi d’un renvoi Outre-Manche d’où elle n’est revenue qu’après la mort d’Henri II (juillet 1189).
1196 : 17 citoyens rochelais majeurs sont sujets du prieuré de Sainte-Catherine[7].
1199 : le premier prieur connu Nicolas figure comme témoin dans une charte délivrée à La Rochelle en 1199, par laquelle la reine Aliénor donne à Fontevraud un des plus notables bourgeois de la ville, Pierre Foucher[8]
Aliénor accorde pour « le salut de son âme et de celle des siens » une rente d’une double valeur, à savoir 100 livres à la Saint-Martin d’hiver dont 50 sur le vinage de Benon et de Marcilly, en Aunis, et autant sur les revenus de la prévôté de Poitiers[9].
| Le retour du roi de France (1204[10]-1241) La Saintonge rentre dans le royaume de France en quarante ans au prix de plusieurs guerres. Les troupes de Philippe-Auguste envahissent la Normandie, l’Anjou, le Maine, le Poitou et la Saintonge. Si La Rochelle résiste, tout le reste de la Saintonge se soumet. |
Alix de Champagne (1209-1218)
1215 : Josselin, prieur, baille à un nommé Raoul Daon et à ses héritiers, moyennant un cens annuel de 50 sous, une maison sise derrière l’église du prieuré entre la maison de Giraud Laigne et celle de Pierre de Rompsay. Si le preneur et les siens vendent cette maison, les religieuses pourront l’avoir à 5 sous en-dessous du prix qu’en offrirait tout autre personne[11].
1215 : testament d’un bourgeois de La Rochelle, nommé Pierre Foucher. Il y confirme les donations faites par lui à Fontevraud, et déposées sur le grand autel de l’église abbatiale, en présence de la reine Aliénor. Parmi les objets légués, figurent la maison et les vignes de Pierre Foucher à Rompsay, Runchai, lesquelles payent un cens à l’Aumônerie de la Rochelle. Au nombre des exécuteurs testamentaires du défunt, qui firent confirmer l’acte de délivrance des legs par l’apposition du sceau de la commune rochelaise, voluerunt ut communie Rupelle sigillo confirmaretur, se trouve le célèbre et bienfaisant Alexandre Aufredi ou Aufroi fondateur de la susdite aumônerie[12].
1216 : L’année suivante, mois de février, Constantin de Mauzé, charpentier et bourgeois de La Rochelle, et sa femme Clémence, donnent au prieuré un cens de 6 sous en monnaie poitevine, sur leurs boutiques situées devant la maison de Guillaume le Juif. Parmi les témoins figurent Jean Nateran, prévôt du roi à la Rochelle, et Jean Junan, maire, qui appose à la charte le sceau de la commune[13].
Berthe de (Lorraine)[14] (1218-1228)
1218 : un acensement, consenti en 1218, un jour avant la fête de Saint-Simon, par Berthe, abbesse de Fontevraud, à Pahé de Saint-Jacques, bourgeois de La Rochelle, sur la demande du prieur Josselin. La maison cédée moyennant le cens annuel de 6 livres en monnaie ayant cours à La Rochelle, est celle de La Regraterie[15].
Vers 1220 : Lettre missive adressée par Guillaume, abbé de Saint-Léonard de Chaumes, et par Girard de La Chambre, bourgeois de La Rochelle, à Berthe pour l’engager à mettre fin à un procès qu’elle soutient contre l’évêque de Saintes. On ne sait pas l’objet de ce débat, mais les premiers juges condamnent les religieuses qui n’ont pas exécuté la sentence. Alors l’évêque excommunie le prieur de Sainte-Catherine et lance l’interdit sur son église. L’abbesse, de son côté, se pourvoit en cour de Rome et obtient le renvoi de l’affaire devant de nouveaux juges. En vertu de l’autorité que leur a conférée le Saint Siège, ceux-ci commencent par la levée de l’excommunication. Mais la résistance et l’habilité de l’évêque paralysent les procédures, il finit par obtenir la victoire, dont il use du reste avec modération. Cette pièce n’est pas datée mais elle semble être de 1220[16].
1224 : La liste des Rochelais, qui en août 1224, prêtèrent serment à Louis VIII, distingue les hommes de la commune et ceux des trois établissements ecclésiastiques, le Temple, l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, et le prieuré fontevriste de Sainte-Catherine. Ceux-ci ne correspondent qu’à 10% des 1751 noms de la liste générale, avec respectivement 142, 14 et 16 noms. Les Hospitaliers et les Fontevristes se sont sans doute installés à La Rochelle dans la décennie postérieure à 1175, ce qui signifie que dans les premiers temps de sa création la commune a laissé se développer une relative autonomie autour de l’Hôpital et de Sainte-Catherine[17].
Adèle de Bretagne ou Alix de Bretagne(1228-1244)
1235 : Alix, abbesse de Fontevraud, et J., maître de l’hôpital de Jérusalem en France, transigent au sujet d’une maison et ses dépendances, rue de Sainte-Catherine, cédée par Guillaume Le Vacher, bourgeois de la ville et sujet du prieuré, à Jean Le Géant, sujet des Hospitaliers[18].
| 1241 : une guerre éclate entre la France et l’Angleterre. Henri III d’Angleterre débarque à Royan à la tête de son armée, mais est vaincu par Louis IX, nouveau roi de France, et est contraint de céder toute la partie nord de la Saintonge, dont La Rochelle, à la couronne de France par le traité de Paris.[19]. |
Mabile de la Ferté ou de Blois (1244-1265)
Septembre 1247 : Guillaume d’Angoulême et Pétronille, sa femme, s’obligent pour eux et leurs héritiers, envers l’abbesse de Fontevraud et le couvent de Fontevraud, au paiement annuel de 60 sous, pour la maison que l’abbesse leur a permis de construire dans son fief, devant l’église Sainte-Catherine. Ils prennent aussi l’engagement de bien entretenir cette maison, et ils renoncent à toutes prétentions qu’ils pouvaient élever sur un terrain contigu, par suite d’un arrangement passés par eux avec Pierre de Salles, en son vivant prieur de Sainte-Catherine, puis avec Pierre Sarreau son successeur[20].
| Un traité de paix avec l’Angleterre en 1258 permet une longue période de stabilité, et Louis IX confie l’administration de la région à son frère Alphonse de Poitiers (1220-1271). La rupture officielle des relations entre l’Angleterre et la France en 1337 conduisit à la guerre de Cent Ans (1337-1453). C’est à cette époque que sont érigées les majestueuses Tour de la Chaîne et Tour Saint-Nicolas à l’entrée du port. Malgré l’instabilité de cette sombre période militaire et politique, la ville maintient son allégeance à la couronne de France. La défaite des Français et le traité de Brétigny en 1360 placent la ville sous contrôle anglais |
1260 : Lettre d’Hugues de Surgères à Alphonse le priant de transférer à l’abbaye une rente de 50 livres de poitevins qu’il a vendu à celle-ci. Le 21 mai 1267, ordre au sénéchal de Saintonge de négocier le paiement des droits dus par l’abbaye qui a acheté de Guillaume de Surgères une rente de 50 livres. Juin 1268, charte spéciale d’amortissement de cette nouvelle rente[21].

Tiré de FAVREAU ROBERT, Les débuts de la ville de La Rochelle, p. 7.
Jeanne de Dreux ou de Brenne (1265-1276)
1275 : vente d’une pièce de vignes au fief de Rochefort au prieur de Sainte-Catherine pour 8 livres[22].
Isabeau Davoir (1276-1284)
1281 : Pierre de Sainte-Marie de la Celle donne ses biens et 20 livres de rente à Sainte-Catherine de La Rochelle[23]. Ratification par le roi Philippe de ce que le prieur a acquis en son fief[24].
Aliénor de Bretagne (1304-1342)
1323 : don du prieur des Landes de tous ses biens[25].
Jeanne de Mangey (1353-1373)
| 1370 : La Rochelle est pillée en 1370 par une chevauchée anglaise. Le 22 juin 1372, la bataille de La Rochelle marque le début du siège de La Rochelle, commandé par le connétable Bertrand Duguesclin sur ordre de Charles V. En septembre 1372, le maire de la ville, Jean Chaudrier, ouvre les portes aux troupes françaises et le contrôle français est rétabli. |
Eléonore de Parthenay (1373-1393)
1374 : Henricus de Capraria, prieur de Sainte-Catherine de La Rochelle[26].
Anne d’Orléans (1477-1491)
| Au XVe siècle, les conflits se poursuivent en mer, les forces navales anglaises rançonnent les navires à La Rochelle et à d’autres nations. Alors que le royaume sombre dans la guerre civile, les Rochelais annoncent leur intention de rester neutres en 1419, bien qu’ils accueillent avec enthousiasme Charles VII de France (1422 à 1461) en octobre 1422. |
1480 : visite de la chapelle par le frère Jean Boucheron[27] (moine de Fontevraud).
1483 : première mention d’un « gouverneur » à Sainte-Catherine frère Aubin Morin[28]. Le prieuré est devenu un simple domaine ou ferme qui va être géré directement par l’abbaye de Fontevraud.
Renée de Bourbon (1491-1534)
1497 : Nous trouvons dans l’inventaire de Jean Lardier plusieurs baux à ferme de Sainte-Catherine, le premier fait pour trois ans en 1497 pour 83 livres ; 1518, bail à ferme à 50 livres, faire faire le service divin ; 1546, bail à ferme pour 5 ans de 85 livres ; 1562, bail à ferme de 90 livres ; 1572, bail à ferme de 90 livres ; etc…[29].
1503 : réparations d’une voûte de l’église par frère Jacques Parent, administrateur de ce lieu[30].
1523 : cens sur trois quartiers de vigne à Poyau et Marsilly. Procès-verbal du lieu de Sainte-Catherine et son estimation[31].
| 1530 : la population de La Rochelle se convertit au protestantisme, au point d’être très majoritairement huguenote vers 1560, au début des guerres de religion, qui vont ensanglanter à huit reprises la France de 1562 à 1598. C’est une période de massacres, de pillages et de destructions. |
1531 : arrêt du Grand Conseil au profit de l’abbesse Renée de Bourbon[32] contre l’évêque de Saintes pour la décharge de la taxe des décimes à cause de Sainte-Catherine de La Rochelle, membre dépendant de Fontevraud[33].
Différentes rentes à Poyau (surtout des vignes), à Marsilly (maisons, pièces de terre et vignes), à Lardillière (maisons, pièces de terre, vignes, vergers, dans la ville de La Rochelle (maisons rue Sainte-Catherine, du Temple, du Puydoux, Bonconseil, Raquette, Chanterie, L’ Eguillière ou Aiguillière, Guillerie, Chandillerie, Chanterie, Billeterie, La Grande Rue, Sellerie, derrière le Jeu de Paume des Grottes, Guigneraye, du Marché, Cordelière, Charretière, Trois Cailloux, Sardinière[34].
Louise de Bourbon (1534-1575)
1551 :visite par les gens du roi de l’église, qui est en ruine, pour les réparations nécessaires et on apprend que les pierres de l’église sont emportés pour faire les fortifications de la ville[35]. On donne avis à Madame l’abbesse que pour « son profit » elle doit abattre les restes des ruines de l’église de Sainte-Catherine de La Rochelle en gardant la chapelle, qui est en ruine par les troubles, la cloche a disparu. On peut la réparer pour faire le service[36].
| 1558 : une communauté protestante est constituée à La Rochelle, qui deviendra, au fil des années, capitale du parti protestant en 1568. 11 février au 26 juin 1573 : Le siège de La Rochelle est le siège militaire ordonné par le roi catholique Charles IX contre la ville protestante de La Rochelle. Il est l’évènement principal de la 4ème guerre de religion qui fait suite au massacre de la Saint-Barthélemy. Il opposa l’armée royale et catholique commandé par le duc d’Anjou, frère du roi (futur Henri III), aux habitants protestants de La Rochelle. La peste est signalée en 1585, 1602, 1604 à La Rochelle |
1568 : seul le clocher de Sainte-Catherine est conservé comme ouvrage défensif.
1573 : le couvent étant à proximité des murailles devaient être fortifié, car il résulte des plans dressés avant le siège de 1573, que sur la plate-forme d’une tour carrée (sans doute le clocher de l’église) les défenseurs avaient mis des canons[37].


Louise de Bourbon de Lavedan (1611-1637)
| Siège de La Rochelle 10 septembre 1627 – 28 octobre 1628 Le débarquement inopiné des Anglais à l’île de Ré en juillet 1627, met le feu aux poudres. Les troupes royales investissent la ville, que la famine oblige à capituler. Au moment de la capitulation, en novembre 1628, les ¾ de la population sont morts de privation[38] Par un édit royal, daté de La Rochelle du 3 novembre 1628, Louis XIII règle le sort de la ville : autorisation de l’exercice libre et public du culte catholique et maintien du culte réformé. « Toutes les églises ruinées et démolies, tant en laditte ville qu’audit Pays et Gouvernement, seront restablies et réédifiées et rendues à qui il appartiendra avec les cimetières, maisons et appartenances »[39] une croix doit être dressée sur la place du château avec une inscription commémorant la reddition ; chaque année, le 1er novembre, une procession solennelle doit avoir lieu en action de grâce ; le temple principal de la ville doit être érigé en cathédrale et siège d’évêque[40]. |
Suite à ces événements en
1629 : existe un procès-verbal de l’ancien prieuré de La Rochelle. (à retrouver)
L’abbaye de Fontevrault garde plusieurs maisons proches de leur ancien couvent
Révolution
Dans le P.V. et recollement fait par le procureur syndic Merlet à l’abbaye de Fontevraud, du 31 janvier 1791, nous retrouvons le nom de « la ferme de Sainte-Catherine de La Rochelle » avec ses 32 sacs et deux liasses contenant les titres de la dite ferme ; ce qui confirme que l’ancien prieuré de Sainte-Catherine de La Rochelle est bien devenu un simple domaine directement géré par l’abbaye à partir de 1483.
Iconographie
Il n’existe aucun vestige des deux prieurés de Fontevraud en Aunis – Saint-Bibien et Sainte-Catherine de La Rochelle, ce dernier a donné son nom à une rue de La Rochelle[41].
L’église et le couvent devaient être à l’angle formé par la rue Guillerie qui conduisait de la porte Rambaud à la maison conventuelle de Sermaise .
L’historien Jourdan le situe près de l’angle nord-ouest et en dehors de la première enceinte.
Ce prieuré est, en revanche, inclus dans l’enceinte moderne et apparaît très fortifié, avec sa tour Sainte-Catherine, lors du siège de 1573. La rue est appelée rue Sainte-Catherine du Prieuré, rue de Fontevrault, rue Sainte-Catherine, rue de la Constitution sous la Révolution avant de devenir rue Arcère en 1858.
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Liste des prieurs de Sainte-Catherine de La Rochelle
| prieur | date |
| Nicolas | 1199 |
| Arbret | 1204 |
| Josselin | 1215, 1218 |
| Pierre de Salles | Avant 1247 |
| Pierre Sarreau | 1247 |
| Stéphane de Beaumon | 1252 |
| Guillaume Langlois | 1275 |
| Guillaume Jean | 1314 |
| Pierre Castain | 1343 |
| Henri de Capraria | 1374 |
| Nicolas Rancher | 1419 |
| Joannes Huet | 1436 |
| Richard de Vaon | 1447 |
| Jean Mosnier | 1458 |
| Jean Morin | 1463 |
| Jean Huret | 1474, administrateur |
| Matthieu Poidoilleau | 1478 |
| Jacques Parent | 1503 |
[1] BIENVENU Jean-Marc, Abbaye royale de Fontevraud et ses divers prieurés, p. 9.
[2] A. D. du Maine-et-Loire, 215 H.
[3] Première abbesse de Fontevraud, 1115-1149.
[4] BIENVENU Jean-Marc, Thèse, p. 341. Grand Cartulaire, ch. 417, éd. Clypeus, t. II, p. 265.
[5] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., pp. 341-342.
[6] BIENVENU Jean-Marc, Aliénor d’Aquitaine et Fontevraud, p. 20.
[7] COUNEAU Émile, La Rochelle disparue, p. 298.
[8] FAVREAU Robert, Les débuts de la ville de La Rochelle, p. 20.
[9] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., p. 588.
[10] Mort d’Aliénor d’Aquitaine.
[11] MARCHEGAY Paul, Chartes de Fontevraud concernant l’Aunis et la Rochelle, Bibliothèque de l’ Ecole des Chartes, Ed. Decourchamp, 1858, SER 4, T.4, pp. 132-170.
[12] MARCHEGAY Paul, op. cit., pp. 132-170.
[13] MARCHEGAY Paul, op. cit., pp. 132-170.
[14] LARDIER, Sainte Famille de Font-Evraud, 1650.
[15] MARCHEGAY Paul, op. cit., pp. 132-170.
[16] MARCHEGAY Paul, op. cit., pp. 132-170.
[17] FAVREAU Robert, op. cit., p. 16.
[18] MARCHEGAY Paul, op. cit , pp. 132-170.
[19] LUC Jean-Noël (sous la direction de ), La Charente-Maritime, L’Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, p. 143.
[20] MARCHEGAY Paul, op. cit, pp. 132-170.
[21] GUEBIN V, Les amortissements d’Alphonse de Poitiers, Revue Mabillon, Archives de la France monastique, Abbaye de Ligugé, 1925, pp. 89-90.
[22] LARDIER Jean, Inventaire, p. 35.
[23] LARDIER Jean, La Saincte Famille, p. 492.
[24] LARDIER Jean, Inventaire, p. 35.
[25] LARDIER Jean, Inventaire, p. 37.
[26] FAYE, Nouvelles recherches sur l’ancienne maison de Châtel Aillon en Aunis, Mémoire de la Société des Antiquaires de l’Ouest, Poitiers, 1836, p. 238.
[27] LARDIER Jean, Thresor, p. 404.
[28] LARDIER Jean, Inventaire, p. 35.
[29] LARDIER Jean, Inventaire, p. 37.
[30] LARDIER Jean, Inventaire, fenestre 2, sac 1 à 12, 1646-1648.
[31] LARDIER Jean, Inventaire, p. 36.
[32] Abbesse de 1491 à 1534.
[33] LARDIER Jean, La Saincte Famille, p. 602.
[34]LARDIER Jean, Inventaire, pp. jusqu’à 76.
[35] FAYE, op. cit., p. 238. LARDIER Jean, Thresor, p. 404
[36] LARDIER Jean, Thresor, p. 405.
[37] COUNEAU Émile, La Rochelle disparue, p. 298.
[38] LUC Jean-Noël (sous la direction de ), op. cit., p. 207.
[39] LUC Jean-Noël (sous la direction de ), op. cit., p. 208.
[40] Wikipédia
[41] Bibliothèque de l’École des Chartes, Ed. Decourchant, Paris, 1858, SER 4, T.4, p. 133.
