Prieuré-domaine de Lorgeboisseau
alias Longeboisseau et Loge Boisseau
Ferme L’Orge Boisseau dépendant de Valette ?
Com. Maisontiers
Cant. Saint-Loup Lemairé
Arr. Parthenay
Deux-Sèvres
Diocèse de Poitiers
Fondé entre 1116 et 1149 sous Pétronille de Chemillé[1]
Autres prieurés des Deux-Sèvres :
Prieuré de Bonneuil aux Monges, Notre-Dame ou Saint-Jean-Baptiste, com. Sainte-Soline, cant. Lezay, arr. Niort, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, prieuré fondé entre 1149 et la mort de Henri II Plantagenêt (1189)
Lieu-dit de Coulonges, com. et cant. Brioux-sur-Boutonne, arr. Niort, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Pétronille de Chemillé. Non confirmé
Prieuré-domaine de La Dent, Alias Ladent, Chambertrand, com. Villiers-en-Plaine, cant. Coulonges-sur- l’ Autize, arr. Niort, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Robert d’Arbrissel
Prieuré-domaine de La Taconnière, com. Maisontiers, cant. Saint-Loup Lemairé, arr. Parthenay, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Pétronille de Chemillé
Prieuré-domaine de La Poraire, com. Chiché, cant. et arr. Bressuire, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Pétronille de Chemillé
Prieuré-domaine ? Les Soussis, Ancien lieu très probablement com. Belleville, cant. Beauvoir-sur-Niort, arr. Niort, Deux-Sèvres, diocèse Saintes.
Prieuré-domaine de Montbertin, com. Maisontiers (Brahim), com. Saint-Loup Lamairé (Aussibal), arr. Parthenay, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, non localisé
Prieuré-domaine de Montiboeuf, com. et cant. Secondigny, arr. Parthenay, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Pétronille de Chemillé
Prieuré de Puyberland, Notre-Dame de Saint-Sauveur, com. Saint-Génard, cant. Melle, arr. Niort, Deux-Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé au XVIIe siècle
Prieuré-domaine de Valette ou Vallette, com. et cant. Thénezay 79390, arr. Parthenay, Deux Sèvres, diocèse de Poitiers, fondé sous Pétronille de Chemillé
Le diocèse de Poitiers est séparé, une partie devient celui de Maillezais, ensuite de La Rochelle
I – SOURCES MANUSCRITES
A.D. Deux-Sèvres
Série Q
Q 75 : vente du 8 thermidor An IV
II – BIBLIOGRAPHIE
BIENVENU Jean-Marc, Les premiers temps de Fontevraud (1101-1189). Naissance et évolution d’un Ordre Religieux, thèse pour le Doctorat d’ État, Faculté des Lettres, Paris-Sorbonne, 1980, pp. 317, 343, 380 (n. 216).
BIENVENU Jean-Marc, Abbaye de Fontevraud et ses divers prieurés, s. d.
BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, Grand Cartulaire de Fontevraud, Soc. des Antiquaires de L’Ouest, 2000-2005, dîme, 348, 477 ; prieuré fontevriste, 629, 691, 692, 694, 757.
GRELIER Françoise, Le temporel de l’abbaye de Fontevraud dans le Haut-Poitou des origines jusqu’à la réforme du XVe siècle, Thèse de l’École des Chartres, 1960, pp. 92.
LARDIER Jean, Inventaire des titres du thresor de Font-Evraud, 1646-1648, lettre L, p. 273.
LARDIER Jean, Inventaire des titres du thresor de Fontevraud, 1646-1648, volume 5, fenestre 40.
POULAIN Jean, Dictionnaire de l’Ordre Fontevriste, 2000, p. 100.
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Prieuré-domaine de Lorgeboisseau
Anciennes graphies
Loge Boissa ; Logeboissel, Loge Buisseium, Lojaboissel ; Longeboissa ; Longoboisse[2] ; Logeboisseau[3].
Le lieu se trouve à un Km à l’Est du prieuré de La Taconnière[4].
Fondation
16 novembre 1136 : le privilège d’Innocent II cite, aussitôt avant La Taconnière (diocèse de Poitiers) dont on a vu qu’un prieuré y était installé dès avant 1131, le lieu voisin de Montbertin, reçu de Guillaume Mullon[5], apparenté à la famille de Parthenay. Un prieuré conventuel y était établi puisqu’une donation du seigneur d’ Airvault, faite à la demande de Guillaume Mullon, est dite avoir été consentie « aux moniales de Montbertin »[6] ; elle concerne les dîmes de ce lieu et de celui, tout proche, de Lorgeboisseau qui devient peut-être lui-même le siège d’un troisième prieuré : en effet, une charte passée au temps où Pierre était prieur de La Taconnière, sous l’abbatiat d’ Audeburge de haute-Bruyère (1155-1180), octroya un droit de paissance pour les animaux des « maisons » de La Taconnière, Montbertin et Lorgeboisseau. Ainsi se trouve renforcée par cet ensemble, situé entre La Poraire à l’ouest et le groupe Montgauguier-Valette à l’est, la présence fontevriste entre Thouars et Parthenay[7].
Il n’est pas fait de distinction entre les trois lieux.
1144 : Notice relatant que Pierre, fils de Drogon a donné à la communauté de Fontevraud, entre les mains de Pétronille de Chemillé, deux manses de terre à La Taconnière et le hauban de Lorgeboisseau ; dix personnes dont son épouse, ses quatre fils et son frère ont concédé ce don[8].
Première moitié du XIIe siècle – Moncontour : Notice concernant la concession par la dame de Vernay et ses deux fils de tout ce qu’ils détenaient sur le territoire de Lorgeboisseau, notamment la dîme. Fait dans le cloître de Saint-Nicolas de Moncontour en présence de frère Aimericus ; du prieur de Saint-Nicolas, Guillelmus ; Aimericus d’ Ainchay[9].
Second quart du XIIe siècle : Notice relatant qu’à la demande de Guillaume Mullus Ripaud d’ Airvault, sa mère, son épouse et ses fils, ont donné à la communauté de Fontevraud, à l’usage des moniales de Montbertin, la dîme de la terre de ce lieu et celle de la terre de Lorgeboisseau ; Pierre et Simon Meigot, seigneurs du fief, ont concédé ce don. Au dos, d’une main du XVIIe siècle, les mentions Valette, fenêtre 55, liasse1, charte 25[10].
Deuxième quart du XIIe siècle : Notice relatant que Ripaud d’ Airvault et son épouse ont renoncé, en faveur de la communauté de Fontevraud, à leurs prétentions sur la dîme de Lorgeboisseau ; leurs trois fils et leurs deux filles ont concédé cette renonciation[11].
Seconde moitié du XIIe siècle : Acte concernant le don, par Ripaud d’ Airvault, des dîmes de la terre de Lorgeboisseau, de La Taconnière et de Montbertin[12].
1155-1180 – Fontevraud : Notice relatant que Savari de Vernay, son frère, sa mère ont, en recevant 60 sous Audeburge de Hautes-Bruyères (1155-1180), abbesse de Fontevraud, vendu à celle-ci, sous forme de donation, la dîme de 6 sétérées de la terre de Lorgeboisseau autrefois donnée par eux à l’abbesse Pétronille. Le prieur du lieu est témoin « David tunc temporis ipsius domus prior »[13].
XVe siècle
1494 : Lardier dans son Inventaire des titres du thresor de Font-Evraud indique qu’il a été affermé en 1494 et dépend de Valette[14] ; il est affermé la dite maison avec le moulin du Poiré[15], dépendant aussi de Valette. Lardier, dans les pages concernant Valette, indique un bail de Lorgeboiseau en 1497. Pour Lardier Lorgeboisseau dépend de la seigneurie de Valette.
XVIIe et XVIIIe siècles
1642 : sous Jeanne-Baptiste de Bourbon, n’existe pas dans la liste des prieurés
1646-1650 : Il est nommé « domaine » dans Lardier
1670-1728: Un procès-verbal de visite de 1670 et un mémoire des réparations rédigé le 26 juin 1728 nous permettent de faire une description sommaire du lieu[16] : une première chambre, une cour, une grande grange, une petite grange, des étables, des fours, une écurie aux veaux du côté de la rue, une grande écurie, une chambre dite « noire » et un toit aux brebis.
Révolution Française
Dans l’inventaire révolutionnaire des lieux dépendants et gérés par l’abbaye – dressé par le syndic de Saumur en date du 31 janvier 1791 – nous trouvons Lorge Boisseau et La Taconnière faisant partie des fermes de la paroisse de Maisontiers près d’ Airvault. Aucune indication de Valette – pourtant nommé dans la liste des domaines gérés par l’abbaye en 1699 par Lardier Jean (B.N., latin, 5480).
Peut-être qu’au XVe siècle, Lorge Boisseau est géré par la seigneurie de Valette et qu’il s’est avéré que la gestion était plus facile de la faire par l’abbaye directement à partir du XVIIe siècle.
La vente du 8 thermidor An IV n’apprend rien de plus sur la description de ce lieu[17].
Iconographie
Plan cadastral, 3 P 179/6 1822, section C1 ; section D, 1822, 3 P 179/9
A.D. Deux- Sèvres 3 P 179/6.
Bouvart Patrick : « Le site se trouve à un kilomètre à l’est du domaine de La Taconnière. Des habitations de construction moderne et des bâtiments agricoles sont implantés entourés de petites mares, au bord du ruisseau de Lorge-Boisseau…. Il n’y a aucune piste concernant la présence d’une chapelle »
[1] BIENVENU Jean-Marc, Abbaye de Fontevraud et ses divers prieurés, s. d.
[2] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, Grand Cartulaire de Fontevraud, Soc. des Antiquaires de L’Ouest, p. 918.
[3] LARDIER Jean, Inventaire des titres du thresor de Fontevraud, 1646-1648, lettre L, p. 273.
[4] Prieuré-domaine de La Taconnière, com. Maisontiers, cant. Saint-Loup Lemairé, arr. Parthenay, Deux-Sèvres.
[5] Avant 1136 : Notice relatant que Guillaume Mullon a donné à Fontevraud ce qu’il possédait à Mont Bertin et reçu de l’abbesse et des moniales – ainsi que de Simon de Fontaines et ses deux fils, concesseurs de ce don, le « bénéfice » (des prières) de la communauté[5].
[6] Second quart du XIIe siècle : Notice relatant qu’à la demande de Guillaume Mullus Ripaud d’ Airvault, sa mère, son épouse et ses fils, ont donné à la communauté de Fontevraud, à l’usage des moniales de Montbertin, la dîme de la terre de ce lieu et celle de la terre de Lorgeboisseau ; Pierre et Simon Meigot, seigneurs du fief, ont concédé ce don.
[7] BIENVENU Jean-Marc, op. cit., pp. 316-317.
[8] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit. , ch. 694. Grelier Françoise, Le temporel de l’abbaye de Fontevraud dans le Haut-Poitou des origines jusqu’à la réforme du XVe siècle, p. 92.
[9] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit., charte 757.
[10] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit., charte 629.
[11] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit., charte 348.
[12] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit.; prieuré fontevriste, ch. 691.
[13] BIENVENU Jean-Marc, FAVREAU Robert, PON George, op. cit., charte 477.
[14] Ferme, Com. et Cant. Thénezay, Arr. Parthenay, Deux Sèvres.
[15] LARDIER Jean, Inventaire des titres du thresor de Font-Evraud, 1646-1648, lettre L, p. 273.
[16] A.D. M & L., 231 H 6 et 231 H 4.
[17] A.D. Deux Sèvres, Q 75.
Prieurés fontevristes 